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CAN 2023 : Spécial Côte d'Ivoire

« Demandez, et on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira », peut-on lire dans la Bible. Matthieu 7, verset 7. Lu et approuvé. 

Au moment où nous écrivons ces lignes, avant le Côte d'Ivoire - Gambie, comptant pours les éliminatoires du Mondial 2026, il n’y a qu’une force divine qui puisse intervenir en faveur de jeunes joueurs talentueux, Ousmane et Mohamed Baba Diomandé ; frères d’infortune depuis qu’ils sont en sélection. L’opinion publique a beau les réclamer - notamment le premier : rien n’y fait. À croire que les voies menant au coach Emerse Faé, et son 3 - 4 - 3 qui a fait couler beaucoup d’encre, sont impénétrables. Plus de détails par ici. 

OUSMANE, MOHAMED : DIOMANDÉ-LE, ET ON VOUS LE DONNERA PEUT-ÊTRE
Demandez-les, et vous les verrez peut-être (sur terrain).

OUSMANE DIOMANDÉ, DÉFENSE DE LUI REDONNER SA CHANCE ?

OUSMANE, MOHAMED : DIOMANDÉ-LE, ET ON VOUS LE DONNERA PEUT-ÊTRE
Quelqu'un qui peut lui-même prendre sa défense quand tu vois tu sais.

La soirée du 7 septembre 2023, Ousmane Diomandé ne l’oubliera pas de sitôt.



Réunis en conclave pour l’épreuve du bizutage, les Éléphants de Côte d’Ivoire regardent le nouvel arrivant, appelé pour la première fois : Ousmane Diomandé ; et ses pas de danse Sympa. Ariel Sheney likes this


Quelques jours plus tard, face à la redoutable équipe du Lesotho, le jeune défenseur central est lancé par Jean-Louis Gasset dans une défense centrale à trois - déjà - aux côtés d’Odilon Kossounou et Evan Ndicka. La Côte d’Ivoire l’emporte par le plus petite marge avant que le matche face au Mali ne soit annulé quelques jours plus tard pour cause de stade Ebimpé d’eau

HAALAND, PENALTY, VICTOIRE

Une sélection en poche, le grand gaillard, et ses 190 centimètres, rentre à Lisbonne pour enfiler les couleurs de son club : le Sporting ; qui reçoit régulièrement des offres le concernant. Le Bayern Munich s’est récemment renseigné sur lui. Peut-être que c’est son match face à Manchester City (4 - 1) qui a achevé de les convaincre.

Ce jour-là, pour le dernier match de leur coach, Ruben Amorim, depuis parti coacher Amad Diallo et Manchester United, les Lisboètes ne laissent aucune chance aux Citizens. Les Skyblues ratent même un pénalty provoqué par…Ousmane Diomandé. 


OSIMHEN, PENALTY, DÉFAITE 
OUSMANE, MOHAMED : DIOMANDÉ-LE, ET ON VOUS LE DONNERA PEUT-ÊTRE
Victoire, Osimhen : ça chauffé !

Un pénalty provoqué ? Ce n’est malheureusement pas la première que le champion d'Afrique estimé à 40 millions d’euros, selon Transfermarkt, s’illustre de cette manière. Déjà face au Nigeria, c’est sa faute sur un Victor Osimhen roublard qui permet ainsi à William Troost-Ekong de transformer le but de la victoire (0-1).


Depuis ce jour-là, ce 18 janvier 2024, Ousmane Diomandé est plus souvent rejeté qu’un appel émis en pleine session « Tu as quel jeu sur ton portable ? » d’un enfant certes en bas âge mais déjà accroc au téléphone. 


UN AN SANS JOUER

Dans les chiffres, cela se traduit par un seul match disputé le 11 novembre 2024 face à la Zambie (1-0). Cela fait donc un certain moment que l’arrière central n’a plus disputé de match avec la sélection quand bien même il est appelé. D’où la question que d’autres comme son vieux père Amza Gamal posent violemment déjà en septembre 2024 : à quoi ça sert de l’appeler si souvent si c’est pour qu’il ne prenne part à aucune rencontre depuis tout ce temps ? 

Ce qui ressemblait à un but contre son camp de l’Abobolais est la copie conforme de ce qu’une partie de l’opinion publique pense. 


Aujourd’hui, l’ancien joueur de l’Olympique Sport Abobo FC, ou FC OSA pour les plus pressés, est relégué au second plan du second plan dans la hiérarchie des défenseurs centraux ivoiriens derrière pêle-mêle : Evan Ndicka, Emmanuel Agbadou, mais aussi Odilon Kossounou et plus récemment le revenant Jean-Philippe Gbamin ; confortablement installé dans le confort d’une défense…à trois. 

Un système que le vrai faux banni connaît pourtant. 


Est-ce que l’absence du romain Ndicka, hyper sollicité dans son club, va lui permettre de disputer la rencontre de ce soir face à la Gambie ? Réponse dans quelques heures.


Chez les Diomandé, en sélection, Ousmane n’a pas le monopole de : « On fait rien avec moi ». Mohamed Baba Diomandé peut s’asseoir à la même table que lui.


MOHAMED BABA, L’AUTRE DIOMANDÉ

Le football va vite, très vite et on ne le dira, ni ne l'écrira jamais assez. Arraché des griffes de la sélection ghanéenne, en tête de son groupe I après avoir battu le Tchad (5-0), Mohamed Baba Diomandé a certes fait ses débuts le 7 juin 2024 et cette rencontre face au Gabon (1-0 ; but de Seko Fofana) mais ce ne sont que des bouts de match par-ci, par-là. Mises bout à bout, ses apparitions s’élèvent à 81 minutes au total ; soit moins d’un match.

OUSMANE, MOHAMED : DIOMANDÉ-LE, ET ON VOUS LE DONNERA PEUT-ÊTRE
C'est un petit pas pour Mohamed, mais un grand pour Diomandé.
JEUNE MILIEU CHERCHE PLACE DANS MILIEU VIEILLISSANT

La dernière fois qu’il a eu du temps de jeu, c’est face au Burundi, et les 8 minutes au cours desquelles il a tenté de se rendre disponible, agitant souvent les bras, se glissant entre les lignes, offrant des solutions en vain.

OUSMANE, MOHAMED : DIOMANDÉ-LE, ET ON VOUS LE DONNERA PEUT-ÊTRE
Identité (facilement) remarquable avec son bandage façon Benzema.

Alors, on prend la même question et on recommence : pourquoi un joueur au profil si particulier est aussi peu utilisé ? Son profil de milieu relayeur/meneur de jeu, sa frappe de balle, mais aussi ses efforts pour se rendre disponible sont autant d’atouts qui devraient être davantage utilisés dans un milieu plus très jeune que le nôtre

( Franck Kessié, 28 ans ; Seko Fofana, 29 ans Jean-Philippe Gbamin, 29 ans ; Jean Eudes Aholou, 31 ans, etc.). Et surtout hyper-dépendant de Jean Michaël Seri, du haut de 33 ans. 


LA JURISPRUDENCE LAZARE AMANI

Le dernier jeune milieu de terrain à qui on avait confié davantage de responsabilités, en tant que milieu central gauche, c’était Jean-Thierry Lazare Amani. 

OUSMANE, MOHAMED : DIOMANDÉ-LE, ET ON VOUS LE DONNERA PEUT-ÊTRE
Les Congolais n'y ont vu que du fleuve.

Associé à Franck Kessié et Seko Fofana, face au Kenya, en l’absence d’un Seri blessé, la révélation de la CAN 2023, côté ivoirien, n’avait pas tiré son épingle du jeu. D’ailleurs, personne ne l’avait fait côté éléphant puisque le score s’est soldé par un score bien nul, bien vierge :  0 - 0


Est-ce pour autant qu’il faille éviter de reproduire pareille expérience ? Non. 


La gestion des cas Ousmane et Mohamed Diomandé soulève naturellement des questions et des inquiétudes, particulièrement celle de l’usure mentale et la perte de confiance en soi. Á eux de faire confiance au Dieu qu’ils prient parce qu’il est prouvé que : « Demandez, et on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira »


Bonus : idée (prends-moi cadeau) de comment les aligner face à la Gambie.

OUSMANE, MOHAMED : DIOMANDÉ-LE, ET ON VOUS LE DONNERA PEUT-ÊTRE

« Une hirondelle ne fait pas le printemps. », paraît-il. Autrement dit, il ne faut pas se fier aux apparences  ; qui on le rappelle sont trompeuses. Et hier, lors du match entre les hirondelles du Burundi et les éléphants de Côte d’Ivoire, comptant pour les éliminatoires de la coupe du Monde 2026, elles l’étaient énormément. Les seconds ont eu tellement de mal à produire du jeu, trouver régulièrement la faille, qu’on s’est demandé quelle était cette équipe. Retour sur la victoire (0-1) des Éléphants.  

LES HIRONDELLES NE FONT PAS LE PRINTEMPS, LES ÉLÉPHANTS NON PLUS
Evan a mis de l'eau dans vingt. ©Tous droits réservés

LES HIRONDELLES NE FONT LES PRINTEMPS, FAÉ ET LES ÉLÉPHANTS NON PLUS

Bien avant que Samir Guezzaz, l’arbitre principal de cette cinquième journée des qualifications pour le Mondial 2026, ne porte son sifflet à la bouche, les doutes légitimes sur les Éléphants existent déjà.

LES HIRONDELLES NE FONT PAS LE PRINTEMPS, LES ÉLÉPHANTS NON PLUS
Le coach n'a pas systèmé. ©Tous droits réservés

Il faut dire qu'en ce premier jour du printemps coach Faé a fait fort, très fort même, en sortant de nulle part ou presque un nouveau système : un 3 - 4 - 3 ou 3 - 4 - 2 - 1 ; selon la lecture qu’on en fait. Et ce après avoir rappelé Jean-Philippe Gbamin ; absent de la sélection nationale depuis…deux ans. 


Ce plan de jeu-là, ils ne sont que quelques-uns à le connaître en club. Ce sont notamment Emmanuel Agbadou à Wolverhampton, Clément Akpa à Auxerre mais aussi Evan Guessand à Nice ou encore les blessés Amad Diallo à Manchester United et Hamed Traoré Junior. Et surtout Ousmane Diomandé au Sporting Lisbonne. Plot twist : le jeune défenseur central, condamné à perpétuité pour avoir provoqué le pénalty face au Nigeria (0-1) lors de la deuxième journée de la CAN 2023, n’a disputé aucune minute. De l’art de (mal) gérer un effectif.

LES HIRONDELLES NE FONT PAS LE PRINTEMPS, LES ÉLÉPHANTS NON PLUS
Les derniers instants d'un condamné à mort. ©Tous droits réservés

HEUREUSEMENT POUR LES ÉLÉPHANTS, EVAN GUESSAND PASSAIT PAR LÀ

La seule chose à retenir ce  Burundi - Côte d’Ivoire, où de nombreux supporters ont réclamé et obtenu l’entrée de Simon Adingra à la 65ème minute, en lieu et place de Jean Philippe Krasso, sacrifié sur l’autel du collectif, c’est le fait que le niçois Evan Guessand ait marqué son premier but en sélection après une intelligente remise de Sébastien Haller ; qui aura beaucoup bougé sur le front de l’attaque sans succès. C’est l’unique élément positif à retenir. 


FACE AU BURUNDI, QU’EST-CE QUI N’A PAS MARCHÉ ?

De ce Burundi - Côte d’Ivoire, qui permet à la Séléphanto de récupérer la première place de son groupe, devant le Gabon, il y a très peu de choses positives à retenir. Mention spéciale tout de même à Franck Kessié, maître des calages et du temps. 

LES HIRONDELLES NE FONT PAS LE PRINTEMPS, LES ÉLÉPHANTS NON PLUS
La panthère de Zebizekou. ©Tous droits réservés
UNE SOIRÉE SANS ANIMATEUR 

Que ce soit l’animation de jeu inexistante, avec ses longs ballons maladroits balancés vers l’avant, mais sans milieu de terrain pour jouer les seconds ballons, puisqu’ils (Kessié, Aholou) étaient adossés à la défense à trois, ou encore la variété des attaques, les sources de satisfaction sont plus rares qu’un terrain qui n’appartient pas au sieur Komé Bakary ; alias le propriétaire de tous les terrains. 

Il y aussi ces entrées qui ont très peu apporté. Notamment le cas problématique de Mohamed Baba Diomandé à la 82ème minute ; à la place d’un Hassane Kamara enfin titularisé mais extrêmement maladroit. 

LES HIRONDELLES NE FONT PAS LE PRINTEMPS, LES ÉLÉPHANTS NON PLUS
C'est à Glasgow seulement, ils sont Baba de lui. ©Tous droits réservés
MOHAMED BABA, UN AUTRE DIOMANDÉ PEU UTILISÉ

Pourquoi s’être autant passer de ses services, lui qui demande systématiquement le ballon pour faire bouger les lignes ? Pourquoi aussi avoir titularisé trois attaquants non pas de pointe mais qui sont naturellement attirés par les buts ? Pourquoi ne pas avoir placé Jean-Philippe Krasso derrière le duo Haller - Guessand ? Ou encore titulariser un milieu capable de porter le ballon vers l’avant par exemple ? Autant de questions sans réponses. 


Finalement, ce sont les trois rien que les trois points qu’on retient et accessoirement que : « Une hirondelle ne fait pas le printemps. » Les éléphants non plus. Rendez-vous ce lundi 24 mars 2024 pour la suite des énervements face à la Gambie cette fois-ci.

« On prend les mêmes et on recommence ! », jurent des internautes en parlant le plus souvent de leurs amis de longue date.

Ou encore leurs potes, leurs gars sûrs, leurs gaza, leur bande de Gaza, qui n’existera peut-être plus si la communauté internationale continue à dormir devant le génocide palestinien. Plutôt que de s’aventurer en terre inconnue, ils préfèrent partir vers un terrain déjà connu. Exactement le cas du sélectionneur des champions d’Afrique : Emerse Faé. 

Pour les éliminatoires du Mondial 2026,  qui aura lieu du 11 juin au 19 juillet, l’ancien international ivoirien a pris les mêmes et recommence à susciter le débat. Plus de détails, par ici. 

ÉLIMINATOIRES MONDIAL 2026 : FAÉ LISTE LES MÊMES ET RECOMMENCE
Ancien boulot. ©Tous droits réservés

LISTE ÉLIMINATOIRES MONDIAL 2026 : ÉMERSE FAIT DU FAÉ

Avant même que l’information ne soit rendue publique, ce lundi 10 mars à 15h GMT, lors d’une conférence de presse, organisée au stade Félix Houphouët-Boigny, certains insiders savaient ce que le grand public ignorait : il n’y aura aucun changement particulier dans la liste pour disputer les deux rencontres des éliminatoires de la coupe du Monde 2026 ; face au Burundi puis à la Gambie. 


Lorsque l’ancien joueur de l’OGC Nice, accompagné par son adjoint Guy Demel, passé lui par Hambourg et West Ham, il n’y a effectivement aucun changement majeur dans le groupe.

Simon Adingra, Yahia Fofana, mais aussi Franck Kessié, Jean-Philippe Krasso, également Evan Ndicka, Nicolas Pépé ou encore Wilfried Singo, etc. La plupart des champions d’Afrique sont là. Ce n’est pas leur présence qui dérange certains internautes plutôt l’absence de nouveaux.

IVOIRIEN AIME NOUVEAUTÉ

La première convocation de Clément Akpa, coéquipier de Hamed Traoré Junior à Auxerre, est la seule nouveauté. Trop peu pour des ivoiriens qui « aiment nouveauté » ; selon l’adage.

Ainsi certains doux rêveurs auraient aimé voir Désiré Doué, dont la superbe première saison l’éloigne naturellement des Éléphants de Côte d’Ivoire pour mieux le rapprocher des Bleus. 


D’autres encore auraient aimé voir Malick Junior Yalcouyé, milieu central et milieu droit de Sturm Graz. 

Sans parler de ceux qui se posent des questions légitimes (?) sur les cas du rémois Oumar Diakité et du joueur de Watford Football Club Vakoun Bayo en difficulté avec leur club respectif, ou encore de Jean-Philippe Gbamin de retour en sélection après deux ans d’absence. Alors que Lazare Amani bien le ballon à nouveau ; au Standard de Liège.

ÉLIMINATOIRES MONDIAL 2026 : FAÉ LISTE LES MÊMES ET RECOMMENCE
Une liste qui fait des oh et débats. ©Tous droits réservés

Mais malgré cela, il y a une bonne nouvelle : le retour du buteur Sébastien Haller.


SÉBASTIEN HALLER, UN RETOUR QUI FAIT DU BIEN 

Libéré, délivré depuis son passage éclair à Leganés, l’avant-centre ivoirien a retrouvé le chemin des filets et c’est un bon signe pour lui, la Côte d’Ivoire au moment d’entrer dans cette période décisive.

Pour rappel la dernière fois que la Séléphanto a participé à la coupe du Monde, c’était en 2014 ; soit il y a 11 ans. Autant dire une éternité.


Beaucoup de raisons d’être naturellement inquiets, en plus des absences pour blessure du métronome Jean Michael Seri ou du dynamiteur Seko Fofana, qui reprenait les Rennes, peu de raisons de réjouir donc. 

Rendez-vous les 21 et 24 mars pour savoir si : « On prend les mêmes et on recommence » était la bonne formule. 


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