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CAN 2023 : Spécial Côte d'Ivoire

Dernière mise à jour : 13 juil. 2024

« Les mains de Gueï ! », disent les bras en l’air ceux qui n’ont rien à rajouter ou préfèrent se tenir loin de toutes polémiques (politiciennes) ivoiriennes.

Au pays de feu le général Robert Gueï, 3ème président de la Côte d’Ivoire, assassiné à l’aube du coup d’état du 19 septembre 2002, mieux vaut être prudent en toutes circonstances quitte à nier par exemple l’extraction de morceaux de viande et autres fruits de mer dans la sauce graine dominicale pourtant encore au feu. Les mains de Gueï !



Cette expression, le défenseur central Marc Guéhi n’a pas eu le temps de l’entendre, lui qui dès son plus jeune âge a quitté Abidjan pour l’Angleterre ; dont il défend superbement les couleurs depuis le début de cet Euro 2024. C’est l’une des rares satisfactions de l’équipe de Gareth « Monsieur Bricolage » Southgate.

Portrait de celui grâce à qui l’arrière-garde anglaise est entre de très bonnes mains avant d'affronter les Pays-Bas. Les mains de Guéhi.

EURO 2024 : MARC, LES MAINS DE GUÉHI
Il a fallu l'Euro 2024 pour que Guéhi montre qu'il était six fort. © Tous droits réservés
CHEZ LES GUÉHI, LE FOOTBALL COMME SECONDE RELIGION

La rumeur voudrait que tous les footballeurs n’aient comme seule et unique religion le football et ce dès leurs premiers pas. Ça serait comme ça et pas autrement, point à la ligne.

Né à Abidjan, Marc Guéhi – dont la prononciation du nom de famille pose généralement problème à certains commentateurs – fait partie d’une catégorie à part : celles des footballeurs professionnels dont le football était la seconde religion.

Fils d’un prédicateur laïc, l’arrière central droit – qui évolue à la gauche de John Stones dans une défense à deux ou à trois, quand il faut absolument marquer – jouait de la batterie dans son prêcheur de père le faisait pour sa paroisse. De cette époque pas si lointaine, Marc Guéhi y a puisé sa force tranquille qu’il dégage du terrain.

L’ancien coéquipier de Wilfried Zaha – qui ignore toujours l’identité de celui qui a mis huile sur son riz – semble ne jamais paniquer ou presque.



Cet énorme calme contagieux dans une Angleterre aux flancs pas toujours rassurants entre Kyle Walker et Kieran Trippier provient sans doute de la proximité qu’il a avec ses trois sœurs ; avec lesquelles il vivrait encore.


« Mes sœurs et moi, avons toujours été proches, même maintenant, c’est fou à quel point nous sommes proches. Je dirais que nos relations ne sont pas vraiment sérieuses, il s’agit plutôt de plaisanter et de s’amuser ensemble. », a-t-il confié à Essentially Sports.

Si aujourd’hui plus que jamais, les qualités défensives du vingtenaire – qui fêtera ses 24 ans le 13 juillet prochain, la veille de la finale de cet Euro 2024 tristounet – sont connues et reconnues du grand public aux coéquipiers qui le surnomment « Uncle Marc » en passant par des observateurs et autres recruteurs – de Tottenham et Manchester United notamment, tout n’a pas été rose.

 

 

MARC GUÉHI A ÉVITÉ LE PIÈGE DE CRYSTAL

EURO 2024 : MARC, LES MAINS DE GUÉHI
Retenez bien son nom de famille. ©Tous droits réservés

Marc Guéhi n’a pas attendu l’Euro 2024 pour briller sous le maillot maculé de sueur et de traces d’une gloire d’antan – avec une seule et unique Coupe du Monde remportée en 1966.

Non, Addji Keaninkin Marc-Israël Guéhi, son nom complet à l’état civil, a d’abord brillé chez les jeunes. Les U17 particulièrement avant les U21.


Capitaine malheureux chez les premiers avec un championnat d’Europe perdu aux tirs au but face à l’Espagne, Marc Guéhi trouve – au cours de cette année 2017 là - pourtant les mots pour remobiliser ses coéquipiers quelques mois plus tard pour le championnat de monde dans leur catgéorie ; lors du stage de préparation.

« Je me souviens qu’il a prononcé le mot "rédemption", parce que nous n’avons pas gagné l’Euro – nous avons été fantastiques, mais nous n’avons pas gagné et nous aurions dû. Il a parlé de l’importance de la rédemption et du rebond. », a raconté à The Athletic son ancien coach de l’époque Steve Cooper.

« […] Je pouvais vous dire, poursuit-il, qu’il était venu dans ce camp en pensant à ça. C’est un gars vraiment réfléchi, il aime planifier et se préparer. »

Toujours face à l'Espgane, l’Angleterre décrochera le titre mondial avec dans ses rangs un certain Foden qui Phil un mauvais coton depuis le début de l'Euro 2024.




Réfléchi, l’ex-capitaine des U17 puis U21 Anglais l’a été quand Patrick Vieira lui tend le brassard de capitaine en mars 2022. L’ancien pensionnaire de l’académie de Chelsea n’a alors que 21 ans et n’est à Crystal Palace que depuis une poignée de mois en provenance de Swansea ; club dans lequel il a explosé.


EURO 2024 : MARC, LES MAINS DE GUÉHI
Ancien jeune qui n'a pas pu percer à Chelsea, quand tu vois tu sais. ©Wikipédia
« J’ai dit non par respect pour les joueurs (seniors) là-bas. », toujours dans les colonnes de The Athletic.

« Je n’avais pas l’impression que je pouvais ou devais l’accepter parce qu’il y a des joueurs  qui ont eu des carrières  plus importantes que la mienne, qui jouent au football depuis plus longtemps que moi et qui sont des membres seniors de l’équipe. »


Après avoir discuté avec deux vieux pères et ex-capitaines du club londonien, Luka Milivojevic et James McArthur, il finit  par accepter. Ainsi évita le piège de Crystal (Palace) Marc Guéhi.



Pendant que d’autres acceptent sans hésiter un brassard tendu par un ex-international français et champion du monde 1998 pour ensuite être incapable de se comporter comme tel sur le terrain ; préférant ne pas défendre son couloir et/ou se la jouer numéro 10 de Koumassi pendant tout l’Euro 2024.


L’Euro 2024, Guéhi a déjà réussi le sien et ce depuis sa passe ô combien décisive face à la Slovaquie.


EURO COMME UN INVITÉ SURPRISE

EURO 2024 : MARC, LES MAINS DE GUÉHI
Les mains de Guéhi. ©Tous droits réservés

Invité surprise de la liste de Gareth Southgate pour cette compétition européenne, « Uncle Marc » ne se laisse pas pourtant impressionné lui qui est habitué à défendre tous les week-ends sur de grands attaquants de Premier League.


Sa maîtrise du sujet, sa capacité d’adaptation et sa bonne lecture du jeu sont certes diffusées en mondovision. Mais c’est l’action décisive lors du 8ème de finale que l’Angleterre s’apprêtait à perdre qu’il va le propulser encore un peu plus sur le devant de la scène.


On joue les ultimes secondes des arrêts de jeu. La Slovaquie mène 1 – 0 depuis la 25ème minute et le but de Schranz sur lequel Guéhi n’est pas exempt de tout reproche. Sur une touche dans le camp adverse, le défenseur monté aux avant-postes dévie intelligemment le ballon pour Jude Bellingham. Le milieu de terrain madrilène retourne la situation au sens propre : 1 – 1. Avant qu’un autre joueur stoïque, Ivan Toney ne copie colle l’action de Guéhi pour servir Harry Kane : 2 – 1.



Depuis, l’Angleterre s’est qualifiée pour les quarts de finale et a battu la Suisse aux tirs au but. Séance au cours de laquelle tous les joueurs noirs ont marqué. Thanks God sinon ça aurait été un torrent de commentaires racistes et nauséabonds après la finale de l’Euro 2021 perdue…aux tirs du but.


Suspendu le match précédent, Marc Guéhi devrait retrouver sa place de titulaire et affronter les Pays-Bas emmenés par le liverpuldien Cody Gakpo ; co-meilleur buteur du tournoi (3 buts) avec Jamal Musiala, Dani Olmo Georges Mikautadze, etc.

Peu importe le résultat, Marc peut s’en laver les mains : « Les mains de Gueï ! »



« Tu as eu combien ? », demandent ces camarades de classe qui bien avant Guardiola, et ses conseils/reproches formulés à ses joueurs, à la face du monde, vivaient eux aussi pour les caméras.

Hier, sous nos yeux, les Éléphants ont battu une Uruguay certes privée de Darwin Nuñez et compagnie. Mais loin d’être diminuée de chez diminuée. Résultats : si certains ont mal performé, d’autres ont brillé. Par ici les notes.


CÔTE D’IVOIRE – URUGUAY : LES NOTES DES ÉLÉPHANTS
Y a pas quelqu'un qui est quelqu'un que quelqu'un dans le groupe. Tous droits réservés

GARDIEN D’UN GALAXY

Yahia Fofana : un match sans encaisser de but ce n’est pas pour aujourd’hui. Ou plutôt hier.

Sur les 9 derniers matchs disputés par la Séléphanto, ses cages, il les a gardées inviolées qu’à deux reprises seulement : face à la Guinée-Bissau et le Congo. C’est largement suffisant pour que tu lui donnes ton Galaxy à garder. Marvel likes this. Note : 12/20.



DÉFENSEURS DE LA TERRE D’IVOIRE

Wilfried Singo : plus la peine de chercher ce défenseur hybride, capable d’évolue latéral droit et/ou défenseur central, façon Kyle Walker à Manchester City. Il est bel et bien là. Comment il s’appelle ? Wilfried Singo. Qu’est-ce qu’il a créé ? La solidité. Note : 17/20.



Odilon Kossounou : capable de donner plus de sérieux maux de ventre qu’un jeton sur lequel on a déjà fait projet avant même qu’il ne tombe, quand il s’infiltre tête haute dans les demi-espaces laissés vides par la défense, avant de faciliter la transition, Kossounou est plus efficace qu’Imodium et l’Union Africaine réunis. Note :15/20.


LES NOTES DES ÉLÉPHANTS : LAZARE AMANI BIEN LE BALLON
Odilon Kossounou sept fort. Tous droits réservés

Emmanuel Agbadou : il a tellement bien remplacé Evan Ndicka qu’on n’a presque pas senti l’absence du meilleur ami d’Osimhen. De quoi donner des idées à tous les voleurs de concepts abidjanais. Désormais, on se vole entre nous. Note : 14/20.


Ghislain Konan : c’est le premier Konan depuis Conan le Barbare a écrasé autant la concurrence. À quand son dessin-animé pour le club des petits ? Note :13,5/20.


MILIEUX DE TERRAIN : LAZARE AMANI REDONNE UNE SECONDE VIE AU BALLON

Jean Michaël Seri : ce n’est pas demain la vieille que ses relances permettront de combattre la cherté de la vie. D’ailleurs, l’épisode final de ce Seri approche lentement mais sûrement. Attention au dénouement malheureux. Note : 11/20.

Remplacé par Kader Keita, venu faire apprécier son patronyme, qui fait écho à celui de La Popizaïgne, à défaut de jouer son ballon.


Lazare Amani : brillante introduction face à la République Démocratique du Congo puis confirmation face à l’Uruguay. Personne n’avait autant sauté les étapes depuis Lazare. Mesdames, Messieurs voici : Jean Thierry Lazare Amani. Note : 15/20.


LES NOTES DES ÉLÉPHANTS : LAZARE AMANI BIEN LE BALLON
Lazare Amani a 27 problèmes. Mais, manier le ballon n'en est pas un. Tous droits réservés


Franck Kessié : l’embellie aura été de courte durée. Franck Kessié est retombé dans ses travers. Il est redevenu moins Zo que Planet. Dommage parce qu’il aurait facilement bu boire Ugarte et Valverde. Note : 12/20.

 




TROIS ATTAQUANTS, ENFIN UN SEUL HEIN

Nicolas Pépé : le « Robben de Koumassi » ne sort plus sa spéciale mais plutôt des gestes du troisième âge façon la danse du grand-père. Dieu merci, Wozo Vacances c’est pour bientôt. Note : 9/20.


Remplacé par Guéla Doué qui est venu, a vu et a marqué. Jules César s’est retourné dans sa tombe.


LES NOTES DES ÉLÉPHANTS : LAZARE AMANI BIEN LE BALLON
C'est l'Uruguay qui a tiré la langue, hier. Tous droits réservés

Oumar Diakité : coincé/esseulé/isolé au sein d’une solide charnière uruguayenne, l’avant-centre combatif certes aura tout de même donné l’occasion à l’autre de réclamer le titre de Wourou Wourou national. Pardon, faut plus tu vas lui laisser occasion comme ça. Note : 12,5/20.



Jonathan Bamba : cette petite affection que tu commences à développer pour ton cousin qui ne vient qu’aux réunions de famille pour manger/danser/chanter sur Snapchat & Cie, bref faire la Bamba, c’est à cause de Jonathan. Note : 8/20.


Remplacé par Karim Konaté, dont la côte fond plus vite que neige au soleil. Après faut pas dire qu’on t’a pas prévenu, que le réchauffement climatique n’existe pas hein.


Voilà tu sais maintenant les notes des Éléphants qui se cachent derrière le « Tu as eu combien ? » Rendez-vous au prochain épisode.

 

 


« Tu bois quoi ? », demande ce pote qui sait pertinemment après toutes ces années à faire et refaire l’histoire à coups de scie ce que tu vas boire. Et pendant ce temps-là, toi aussi, tu fais semblant d’ignorer ce que tu vas prendre alors que tu connais le menu sur le bout des doigts et ces cocktails sur lesquels beaucoup Menthe.

Encore ivres de bonheur après leur miraculeux sacre continental éternel, les Éléphants de Côte d’Ivoire ont bu La Céleste de Marcelo Bielsa. Retour sur cette victoire au terme d’un match qu’ils ont dominé avant de se faire reprendre : 2 à 1.


LES ÉLÉPHANTS DE CÔTE D'IVOIRE BOIVENT (LA) CÉLESTE
La belle Seri continue après la CAN. Tous droits réservés
LES ÉLÉPHANTS SANS HALLER, NI NDICKA, NI FER DE LENS

Depuis que Tiéhi Joël, Roger Boli, ex-recordman du club du nombre de buts (20) marqués en une saison, depuis battu par Loïs Openda, mais aussi Aruna Dindane ont porté les couleurs Sang et Or, la réputation des footballeurs ivoiriens n’est plus à faire.



Encore plus depuis le passage du serial frappeur, et ces ballons finalement détournés : Seko Fofana.


Cette fois-ci, l’ex-fer de Lens n’est pas là mais il a quand même tenu, avec Franck Kessié, l’autre « vieux père » du milieu, a marqué sa présence en offrant des Rolex à leurs champions d’Afrique de coéquipiers. Classe.



Résultat : les Ivoiriens mettent les pendules à l’heure dès les premières minutes. Et il faut bien.


Il faut dire qu’en face, les coéquipiers de Federico Valverde, au premier rang desquels Manuel Ugarte, fidèles à eux-mêmes, font encore moins dans la dentelle qu’un Agent Provocateur. On se demande même si c’est un match de football ou un match de boxe.

À mesure que les débats physiques s’équilibrent, les Éléphants trompent leur adversaire. À l’image d’un Odilon Kossounou, associé en l’absence d’Evan Ndicka au flegmatique et  précieux Emmanuel Agbadou, dont la capacité à dépasser sa fonction de défenseur central est autant une bouffée d’oxygène qu’une bouffée de chaleur.

Unis, disciplinés et travailleurs, les Ivoiriens, répètent leurs gammes comme si c’était l’Abidjanaise.



Disposés en 4 – 1 – 4 – 1 avec Oumar Diakité notamment dans la position sacrificielle de l’avant-centre esseulé façon Olivier Giroud, en lieu et place de Sébastien Haller blessé, les hommes d’Emerse Faé, tout de noir vêtu, dominent.

Leur maîtrise du jeu, elle a été récompensée à la 9ème minute de jeu quand le centre de Wilfried Singo, meilleur joueur sur la pelouse de Félix-Bollaert, termine au fond des filets uruguayens. Il est finalement attribué à Mathías Olivera. Côte d’Ivoire 1 – Uruguay 0.


LES ÉLÉPHANTS DE CÔTE D'IVOIRE BOIVENT (LA) CÉLESTE
Wilfried, Singo d'or. Tous droits réservés

Dur sur l’homme et précieux techniquement, Wilfried Singo n’est pas le seul à tirer son épingle du jeu.


Titularisé en l’absence de Seko Fofana, Lazare Amani expose en mondovision, après son entrée marquante face à la République Démocratique du Congo, il y a quelques semaines seulement, sa capacité à redonner une seconde vie au ballon. Lazare likes this.


LES ÉLÉPHANTS BOIVENT (LA) CÉLESTE
Lazare Amani connaît ballon. Et c'est pas un débat. Tous droits réservés

Et pendant ce temps-là, peu avant la demi-heure de jeu, Jean Michael manque de poursuivre sa Seri de ballons perdus dangereusement ; après les épisodes 1 (quart de finale contre le Mali) et 2 (match amical contre le Bénin).

Si la domination territoriale saute aux yeux, ce n’est pas encore le cas au tableau d’affichage. Alors, Wilfred Singo, toujours lui, adresse un centre qui aurait été plus que parfait si Oumar Diakité, trop court, l’avait mise au fond. 38ème minute de jeu.

Côté uruguayen, très, très peu d’occasions. À l’image de cette tentative de Nicolás de la Cruz.

Mi-temps : Côte d’Ivoire 1 – Uruguay 0.

Et ce malgré le fait qu’en jouant parfois trop bas, cela ait compliqué la relance et la bonne lancée des fusées de devant.

L’URUGUAY RÉAGIT, LA CÔTE D’IVOIRE AUSSI

Peut-être que Marcelo Bielsa, avec sa glacière sur le côté pour aller à Grand-Bassam ou Assinie, leur a parlé, on ne sait pas.


LES ÉLÉPHANTS DE CÔTE D'IVOIRE BOIVENT (LA) CÉLESTE
Ils l'ont rendu fou. Tous droits réservés

Toujours est-il que la nouvelle composition de la Céleste pose problème aux Éléphants. Ils ont du mal à avaler ça.


Si les occasions se multiplient de part et d’autre, le score lui ne bouge pas. À l’image d’un Nicolas Pépé incapable de transformer une occasion de but (50ème minute).

Un quart d’heure plus tard, le meilleur joueur ivoirien de la CAN 2021, disputée chez la belle-famille camerounaise, sort. Il est remplacé par l’autre chouchou national avec Diakité : Simon Adingra.

Vu la nature des débats, on se demande si c’est une bonne idée, si certains adversaires ne vont pas trop lui chatouiller ses frêles jambes. Mais Emerse Faé sait ce qu’il fait. Surtout quand il s’agit d’apporter du sang neuf.

LA CÔTE D’IVOIRE EST DOUÉE, GUÉLA AUSSI

Le fameux changement décisif intervient après l’égalisation uruguayenne de Federico Viñas à la 77ème minute.

On joue la 83ème minute de jeu lorsque l’esseulé mais combatif Oumar Diakité cède sa place à Guela Doué ; dont le petit frère en a récemment collé deux lors d’un match amical face aux Éléphanteaux. Pour la petite histoire, le dernier attaquant binational à avoir brillé face aux U23 ivoiriens, c’était un certain Sébastien Haller ; auteur d’un triplé en 2016. Tu sais/on sait/nous savons comment l’histoire s’est terminée.


Son histoire à lui, Guela n’aurait pas pu mieux l’écrire.


84ème minute de jeu. Après un joli numéro d’Adingra qui a apporté plus que Nicolas Pépé et surtout Jonathan Bamba, en quelques temps seulement, la Côte d’Ivoire obtient un corner. Tiré par Adingra, le ballon semble se diriger vers le troisième poteau sans qu’il ne trouve preneur. Mais au duel avec un adversaire, Guela ne l’a perdu des yeux, a pris l’information avant d’exécuter une reprise du pied droit. Filet est plein !

Côte d’Ivoire 2 – Uruguay 1.

À peine sorti du terrain, Oumar Diakité refait surface sur la pelouse pour se mêler à la liesse.


LES ÉLÉPHANTS DE CÔTE D'IVOIRE BOIVENT (LA) CÉLESTE
Le groupe vit bien. Tous droits réservés

Les Ivoiriens sont contents, et nous aussi. Et ce n’est pas la petite embrouille où Manuel Ugarte et Odilon Kossounou ont un peu trop montré les muscles, au point d’être avertis qui y a changera quelque chose.


Après ses défaites contre l’Argentine 2 à 1, en 2006, pour le premier match de son histoire en Coupe du Monde, puis quatre ans contre le Brésil et ce 4 à 1, avec Didier Drogba qui devient le premier joueur africain à trouver le chemin des filets contre la Seleçāo en phase finale de Coupe du Monde. Ou encore la Coupe du Monde 2014, et la défaite 2 à 1, encore, face à la Colombie. 


C’est la première fois que la Côte d’Ivoire remporte une victoire face à une nation sud-américaine. Alors oui, tout n’a pas été parfait, particulièrement cette incapacité chronique à se mettre à l’abri rapidement, sans que le cœur fragile de supporters fasse des roukasskass, mais la victoire – de prestige, qui plus est – est au rendez-vous. De quoi avoir vite envie de répondre à la sempiternelle question : « Tu bois quoi ? »

« Céleste, s’il te plaît. »

 

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