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CAN 2023 : Spécial Côte d'Ivoire

Dernière mise à jour : 22 févr.

« Hey, Drake », lance en plein Halftime Show du Super Bowl Kendrick Lamar. Avec ce petit sourire en coin.

En direct et en live, des millions de téléspectateurs, qu’ils soient fans inconditionnels de football américain ou nouveaux apprenants, des règles, assistent ainsi à la crucifixion d’Aubrey Graham plus connu sous le nom de Drake.


Not Like Us ou le clou d’un spectacle de haut vol, entre maîtrise de la scénographie et guest list de qualité.

Depuis le (8 – 2) infligé par le Bayern de Robert Lewandowski au Barça d’un certain Lionel Messi, on n’avait plus vu pareille humiliation en mondovision. Souviens-toi.

SUPER BOWL : KENDRICK FAIT LE SHOW COMME LE BAYERN FACE AU BARÇA
Un air de déjà-vu.

DE L’ENTENTE CORDIALE AU SUPER BOWL : VOYAGE EN BUSINESS CLASS D’UN BEEF

SUPER BOWL : KENDRICK FAIT LE SHOW COMME LE BAYERN FACE AU BARÇA
La concurrence, Jalen Hurts l'a fumée. ©Tous droits réservés

C’est qu’on oublierait presque que Jalen Hurts et les Philadelphia Eagles ont écrasé Patrick Mahomes – méconnaissable de chez méconnaissable – et les Kansas City Chiefs ; empêchant ces derniers d’accomplir un three peat. Trois titres de champion d’affilée.

SUPER BOWL : KENDRICK FAIT LE SHOW COMME LE BAYERN FACE AU BARÇA
Une affaire de cigare, champagne, three peat. ©Tous droits réservés

Pour rappel, la dernière équipe à l'avoir fait : ce sont les Los Angeles Lakers (2000, 2001, 2002) qui y a une semaine à peine extirpaient Luka Dončić de l’univers impitoyable de Dallas.


C’est qu’on perdrait de vue comment tout cela a commencé après le Halftime Show, où Kendrick Lamar Duckworth, K Dot, a porté un dernier coup au corps de son meilleur ennemi ; et ses spasmes cadavériques qui composent une mélodie de la mort.


IL ÉTAIT UNE FOIS UN CLASH : VERSION FAST FORWARD

« Comportement de vieux père » oblige, Drizzy invite K Dot sur Take Care, album qui fleure bon le goumin, la peine de cœur Pro Max, les volutes de fumée de cigare, qui s’agrippent aux vêtements.

Nous sommes en 2011. Jusqu’ici tout va bien, l’Éternel les a secourus.


Fast forward, les premières balles auraient été tirées par Kendrick Lamar dans Control. Nous sommes en 2013.

ASAP Rocky, J. Cole, mais aussi Meek Mill ou même le vieux père Pusha T, etc. Le natif de Compton allume tous ceux qui bougent (dans) le Rap !


Quelques escarmouches par-ci, d’autres attaques sporadiques par-là, plus rien ou presque jusqu’à un déchaînement de clashs.


NO BIG THREE

Octobre 2023, Drake & J. Cole pondent First Person Shooter dans lequel le lyriciste rasta certifie l’existence d’un Big Three, façon NBA et Lebron à Miami.

SUPER BOWL : KENDRICK FAIT LE SHOW COMME LE BAYERN FACE AU BARÇA
La règle de trois. ©Tous droits réservés

Théorie que Kung-fu Kenny incendie dans Like That. Nous sommes le 22 mars 2024. Une (nouvelle) étape significative a été franchie. Plus rien ne sera plus comme avant !


The Man from Toronto balance Push Ups, probablement après avoir vu que le détenteur d’un Prix Pulitzer, pour son album DAMN, en faisait.


Puis poursuivant sur sa lancée, le 6 God ajoute Taylor Made Freestyle, le 24 avril 2024.

Quasiment une semaine plus tard, le 30 avril, le californien sort de sa tanière les bras chargés : Euphoria, et trois jours plus tard, 6 : 16 in LA. Avec un post subliminal pour accompagner le tout.


Drake répond avec Family Matters, peut-être le meilleur de ses titres pendant ce beef. Son camp et lui pensent certainement tenir la victoire.


Et pourtant, Kendrick Lamar peint une photo de famille imparfaite dans Meet the Grahams avant d’asséner le coup de grâce, une diss track dansante et plaisante : Not Like Us.


La cerise sur le gâteau de son Halftime Show.


HALFTIME SHOW DU SUPER BOWL : DERNIER COUP DU MARTEAU

Le (coup du) marteau de Tam Sir, Kendrick Lamar l’a tellement emprunté pour taper sur Drake qu’il a doublement porté plainte.

D’abord, le mauvais perdant accuse Universal Music Group, la maison de disques à laquelle ils appartiennent tous les deux, et Spotify d’utiliser des bots pour doper les streams de Not Like Us. (La chanson atteindra le 1 milliard de streams Spotify en janvier 2025.)

Puis, une autre quérimonie pour des faits de diffamation cette fois-ci mais toujours contre Universal.


« Merci pour la passe décisive ! », a dû se dire l’autre protagoniste.

Sur scène, le showman qui aura 38 ans, le 17 juin prochain, y a fait allusion à cette « plaintinite » ; alliage entre goumin chaud et colère froide.


LA DANSE DE LA VIEILLE MÈRE SERENA

Mais est-ce que ça l’a empêché de superbement performer, de peindre des tableaux sur l’Amérique raciste et xénophobe d’aujourd’hui, qui s’est bâtie entre autres sur le dos des noirs américains, courbés sous les coups de fouet ? Non, absolument pas !

SUPER BOWL : KENDRICK FAIT LE SHOW COMME LE BAYERN FACE AU BARÇA
This is America. ©Tous droits réservés

Est-ce que la présence de Donald Trump, premier président américain en fonction a assisté au Super Bowl, l’a freinée ? Non, du tout !

SUPER BOWL : KENDRICK FAIT LE SHOW COMME LE BAYERN FACE AU BARÇA
Uncle Sam. ©Tous droits réservés

Que dire de l’ouverture de son show par un Samuel L. Jackson déguisé en Uncle Sam ? Que dire encore de Serena Williams, codétentrice du record de titres en Grand Chelem (23) qui crip walk sur la dépouille encore chaude de son ex ? Rien, si ce n’est bravo !


Le plus gros divertissement live depuis la débâcle du Barça face au Bayern !


DÉJÁ-VU : LE SHOW DU BAYERN FACE AU BARÇA

Dans la tête du président Joan Laporta, au moment de mener les négociations avec Hansi Flick, pour que l’Allemand rejoigne le Barça, il y a forcément le naufrage titanesque du 14 août 2020 et ce quart de finale du Final 8. Mode d’urgence activé pour sauver la Champions League, perturbée par la pandémie COVID-19.

Les choses se passent très vite mal pour les Blaugrana. 

SUPER BOWL : KENDRICK FAIT LE SHOW COMME LE BAYERN FACE AU BARÇA
Messi pas vu, pas pris. ©Tous droits réservés

L’inusable Thomas Müller conclut un une-deux tout en finesse avec le futur barcelonais Robert Lewandowski (0-1, 4ème minute de jeu). Le but contre son camp de David Alaba (1-1, 7ème), futur blessé madrilène, n’est qu’un feu Depay que même le souffle du rappeur et footballeur égocentrique Memphis ne pourrait éteindre.


Ivan Perišić, Serge et Thomas Müller, encore lui, mettent le Bayern à Gnabry en 30 minutes. Mi-temps : 4 – 1 ! 

Á l’Estádio de la Luz, Lionel Messi est porté disparu, le Barça est aux abonnés absents.

L’enchaînement crochet frappe du gauche du raciste Luis Suarez Rhimes presque avec suspense façon Shonda (2-4, 57ème). Mais le Bayern se moque bien de How To Get Away with Murder.

Les Allemands enfoncent le couteau dans la plaie béante.

David Alaba s’amuse avec Nelson Semedo, futur coéquipier d’Emmanuel Agbadou à Wolverhampton, sert un plateau, Joshua Kimmich pour le 5ème but (63ème).


LE BONHEUR EST DANS LE PRÊT

Robert Lewandowski et surtout Philippe Coutinho, auteur d’un doublé et prêté par le Barça, achèvent le Barça : 8 - 2 !


Même avec le recul, personne n’aurait pu prévoir une telle puissance de la part des futurs vainqueurs de cette Champions League (1-0, face au Paris Saint-Germain).

Alors évidemment, 24 heures à peine après, on peine encore à saisir ce qui s’est déroulé au Super Bowl, et ce : « Hey, Drake ». Une soirée encore plus inoubliable avec le brandissement des drapeaux de la Palestine et du Soudan par un des danseurs.







Dernière mise à jour : 25 janv.

« Écoutez, partagez la nouvelle. Ils jouent pour la France, mais viennent tous d’Angola. Comme c’est beau, ils vont courir, ils aiment les travestis comme cette pute de Mbappé. Sa vieille est nigériane, son vieux camerounais, mais sur les papiers : nationalité française. », chantent depuis un certain moment de racistes et transphobes supporters argentins. La chanson nauséabonde aurait pu rester aux oubliettes, dans la gorge profonde de ces fans nationalistes. Mais non.


En marge des célébrations de l’Argentine au terme d’une finale de Copa América, retardée pour cause de chaos général, le genre qu’on n’a pas vu pendant la CAN 2023, le milieu de terrain Enzo Fernández a la bonne/merveilleuse/excellentissime idée de lancer puis couper aussitôt un live Instagram dans lequel ses coéquipiers et lui reprennent les paroles fielleuses : « […] sur les papiers, la nationalité française. Écoutez, partagez la nouvelle. Ils jouent pour la France mais sont […] » 12 secondes, top chrono selon So Foot ; qui détaille l’incident ici. Ou comment des footballeurs argentins se foutent du racisme et de l’équipe de France. Encore une fois.


DES ARGENTINS DISENT OUI AUX NAZIS, MAIS NON AUX NOIRS

Avant même de commencer à tout djinzin, gâter en VOSTFR, commençons par le début ou plutôt par la fin qui justifie les moyens.

Outre le fait d’être un pays sud-américain fondé par des colons européens, dont les 47 millions d’habitants mangent/respirent/vivent foot, où l’espérance de vie est de 76 ans, selon les chiffres de la Banque Mondiale, l’Argentine est connue pour avoir déroulé le tapis rouge aux Nazis.


BIENVENUE À NAZILAND, PARC D’ATTRACTIONS POUR EX-MEMBRES DU TROISIÈME REICH

La fin de la seconde guerre mondiale (1939-1945) marque la libération des camps de concentration et l’arrestation des derniers caciques du régime hitlérien. Mais beaucoup de ces criminels de guerre tels que – Joseph Mengele, le médecin d’Auschwitz - mettent les voiles et rejoignent un pays qui a connu une forte immigration européenne à la fin du 19ème siècle, avec des Espagnols, des Italiens et…des Allemands. Les nazis sont donc un peu comme chez eux.



Dotés de faux passeports, ils sont d’abord passés par la Suisse ou l’Italie sans Gênes avant d’y atterrir.


Outre le fait que feu le populo-autoritaire président Juan Péron partage bon nombre d’idées nazies, il y a aussi : cet arsenal législatif qui leur est favorable à commencer par une rapide naturalisation en bonne et due forme. Ou même la recréation de bassins/quartiers germanophones dans lesquels les nouveaux arrivants peuvent tranquillement se fondre.


Mais ce n’est pas la première fois que l’Argentine est la première fois du mauvais côté de l’Histoire. Second retour en arrière.


DES ARGENTINS ONT EFFACÉ TOUTES LES TRACES DES NOIRS
« L’Argentine est le seul pays dans le monde entier qui a réussi à faire disparaître tous les Noirs de sa surface ! Que ce pays soit négrophobe, raciste et planque de nazis n’est pas étonnant. Ce qui l’est, c’est que des nègres supportent ces gens-là…au fout au ailleurs. », a écrit le truculent auteur ivoirien Gauz. Après qu’il se soit mis Debout-Payé sur Twitter.



Si aussi peu d'Argentins sont noirs, cela s’explique par une longue éradication méthodique des Afro-argentins, nulle part visibles dans les rues de Buenos Aires ou encore dans l’équipe nationale de football. Tiens, tiens…


En 1778, 57% de la population argentine était noire – et essentiellement des esclaves - selon un recensement mentionné dans le court mais instructif documentaire How Argentina Erased Its Black People From History avant d’atteindre 70 ans plus tard les 15%.




La disparition programmée des Afro-argentins de l’histoire du pays est une combinaison de plusieurs facteurs. Liste non-exhaustive.


D’abord le refus d’accorder aux non-blancs les mêmes droits que les blancs, obligeant ceux-ci à multiplier les unions mixtes notamment ne serait-ce que pour obtenir des droits (l’accès à la santé, par exemple). Ou le white washing. Mais aussi les nombreuses guerres que l’Argentine a connues avec beaucoup d’hommes noirs morts sur les champs de batailles.


Conséquence directe : les femmes deviennent alors le groupe majoritaire chez les afro-descendants. L’arrivée des immigrants européens à la moitié du 19ème siècle, notamment des hommes, achève d’effacer les Noirs avec les mariages interraciaux qui se multiplient après l’abolition de l’esclavage en 1853.


Un contexte socio-politique propice à la prolifération d’idées négrophobes donc, mais pas que. Derrière ces chants racistes et transphobes adressés aux joueurs de l’équipe de France, se cache une récente rivalité sportive.


DES ARGENTINS RACISTES ? MAIS NON, MAIS SI…

Jusqu’au 30 juin 2018, et ce 8ème de finale de gala : France – Argentine (4-3), les deux équipes n’avaient pas de passif sportif particulier. Portée par un supersonique Kylian Mbappé qui – sur son aile droite - fait littéralement la misère à Marcus Rojo, Javier Mascherano et ses autres coéquipiers. Énervés et frustrés de ne pas pouvoir l’arrêter légalement.



Cette victoire jette les bases d’une nouvelle rivalité sportive qui atteint son paroxysme le 18 décembre 2022 et cette finale : Argentine – France (3-3).



La rivalité entre les deux coéquipiers, Lionel Messi et Kylian Mbappé, et le second qui a pratiquement éclipsé le premier avec ses 4 buts – si on compte son tir au but, la nervosité transportée depuis le quart de finale houleux face aux Pays-Bas, avec un Leandro Paredes qui aurait dû être expulsé après son vilain geste stupide, mais aussi le comportement plus que limite d’Emiliano Martinez, etc.


DES ARGENTINS SE FOOT DU RACISME
La justice de Dieu, y en a. ©Tous droits réservés

Tout ceci a abouti à un déferlement de commentaires racistes après la victoire argentine. Et le monde de découvrir les racines du mal profond.



Avant l’incident de la Copa América, il y a aussi le 8ème de finale lors de la coupe du Monde des U20 organisée l'année dernière en Argentine : Argentine – Nigeria (0-2).

Au coup de sifflet final, les joueurs nigérians laissent éclater leur rage et leur joie après avoir été traité de tous les noms pendant la partie.


Et puis, il y a eu cette célébration qui part en live. Et maintenant quelles conséquences ?


ENZO FERNANDEZ, BOUC ÉMISSIARE DES ARGENTINS QUI SE FOOT DU RACISME

DES ARGENTINS SE FOOT DU RACISME
L'homme qui est parti en live. © Tous droits réservés

Parce que c’est lui dans le bus lance ce live, le chantonnant Enzo Fernández doit très naturellement être sanctionné ! Mais ce n’est pas le seul.

Sur des réseaux sociaux, une petite chasse aux sorcières – racistes – a débuté : c’est à qui identifiera les plus de joueurs dont la carrière pourrait bien prendre une drôle de tournure décisive dans les jours à venir.


Pour l’instant, c’est le milieu de terrain de Chelsea, qui leur a été vendu 121 millions d’euros par Rui Costa et Benfica, il y a un an maintenant lors du mercato hivernal, le « Toni Kroos du pauvre » qui subit les conséquences de ces actes. Lui qui avait apparemment oublié qu’il évoluait avec une bonne demi-dizaine de footballeurs français noirs parmi lesquels Christopher Nkunku, Benoit Badiashile et Wesley Fofana.


DES ARGENTINS SE FOOT DU RACISME
Wesley Fofana n'a pas attendu trois mois avant de réagir. ©Tous droits réservés

Si d’autres comme Axel Disasi, Malo Gusto entre autres, très énervés l’ont unfollow d’Instagram, en attendant des retrouvailles joyeuses dans les vestiaires de Chelsea, le défenseur central s’est fendu du commentaire suivant en story : « Le football en 2024 : racisme décomplexé ».


Ce qui a eu pour effet de faire sortir d’autres imbéciles de leur tanière qui sont venus lâcher des commentaires…racistes sous ses publications. La bêtise, quand tu nous tiens.


Habitué à ne pas se taire sur les sujets sociétaux à l’image de l’appel au vote contre l’extrême-droite en plein Euro, Jules Koundé s’est exprimé sur Twitter : « Lamentable… »


DES ARGENTINS SE FOOT DU RACISME
Jules Koundé n'est pas du genre à faire profil bas. ©Tous droits réservés

Oui c’est lamentable, déplorable et éreintant qu’en 2024, des écervelés célèbres comme Enzo Fernández et ses acolytes, se sentent obligés de rappeler les origines de leurs adversaires et/ou coéquipiers ; quand eux-mêmes en ont.


Oui, il y a de nombreux joueurs de l’équipe de France ont des origines africaines. Et alors ? Qu’est-ce que cela apporte au débat ? Qu’est-ce que cela change ? Rien.

La vraie question, c’est que : va faire la mollassonne FIFA ?


Une énième prise de parole tiède pour rappeler que : « Le racisme n'a pas sa place dans le football ! » plus une condamnation avec la dernière énergie qui reste dans le corps de ces dirigeants embourgeoisés et déconnectés.

La Fédération Française de Football – pas spécialement connue pour sa rapidité – l’a devancée et a porté plainte.


Les heures d’Enzo Fernández, signé pour un long bail de huit par l’américain de propriétaire Todd Boehly, dans le vestiaire de Chelsea sont comptées. En heures, en jours, en mois ? Le temps de trouver preneur ?

Hello, l’Atlético Madrid et ses odieux supporters qui déversent leur racisme sur Vinícius Junior depuis des années maintenant.



Quoi qu’il arrive, l’Argentin pourra raconter comment il s’est mis tout seul dans la panade en entonnant un chant raciste : « […] sur les papiers, la nationalité française. Écoutez, partagez la nouvelle. Ils jouent pour la France mais sont […] »


Update : dans une publication Instagram, Enzo Fernández a présenté des excuses. Ce qui ne devrait pas empêcher d’être sanctionné en interne par Chelsea. Et dans le même temps, la FIFA mène une enquête à la suite de la conduite des Argentins.

« Si c’est moi, j’allais marqué ça ! » Rares sont des amateurs de football qui n’ont jamais balancé/écrit/sorti cette phrase après avoir vu une occasion manquée.

D’ailleurs au pays de Didier Drogba, qui un soir de février 2012 expédia le ballon dans l’espace plutôt que dans les buts zambiens, on dit : « Occasion manquée c’est péché ! »

Moins qu’hier, mais toujours aussi nombreux, rares sont ceux qui ratent rarement l’occasion de rappeler à Randal Kolo Muani son raté contre l’Argentine, ce face-à-face perdu contre le très fair-play Emiliano Martínez.




Chaque ou jour presque, un friendly reminder lui rappelle cette action qui aurait pu permettre à la France de remporter la coupe du Monde : Qatar 2022™. Imagine l’inverse, imagine si Randal Kolo Muani l’avait mise au fond.

ARGENTINE - FRANCE : ET SI RANDAL KOLO MUANI L'AVAIT MISE AU FOND ?
Occasion manquée, c'est péché.
RANDAL KOLO MUANI MARQUE POUR L’ÉTERNITÉ

« Je pense que j’aurais fait mieux. Une fois tous les trois jours, je la vois l’image. », raconte Randal Kolo Muani au micro de TF1. Avant d’avouer : « Je l’ai encore en travers de la gorge. »



Cette action nous aussi, nous l’avons encore mauvaise parce que l’Argentine et Leandro Paredes dont les coups de colère et de vice contre les Pays-Bas ont encore un peu plus sali ce poste si précieux : El Cinco. Fernando Redondo, yakô !



Autant le dire tout de suite que pour toutes ces raisons et bien plus encore, tu supportais l’équipe de France.


Alors quand le natif de Bondy – il a fêté ses 25 ans, il y a quelques jours seulement – l’a ratée, tu as eu mal.

Pas parce que plus tard cela mettrait soi-disant fin au débat Lionel Messi/Cristiano Ronaldo mais surtout parce que l’Argentine était une équipe de joueurs vicieux (Leandro Paredes, Cristian Romero, Nicolas Otamendi, etc.) et/ou prodigieusement agaçants (Enzo Fernandez, Rodrigo De Paul). D’où la déception ce fameux 18 décembre-là. Alors, retour en arrière pour changer le cours de l’histoire. Souviens-toi, l’année dernière.

RANDAL KOLO MUANI ALIAS THE MAN IN HIGH CASTLE

120ème minute de jeu. L’Argentine et le France sont à égalité : 3 – 3.

Sur un dégagement d’Ibrahim Konaté, qui a laissé sa carte de visite ce soir-là lui aussi, Randal Kolo Muani se retrouve face-à-face à Emiliano Martinez.

Le bondynois qui sait qu’il a au bout du pied l’Histoire retient son souffle.

Une frappe en force ? Non. Un dribble vers l’extérieur pour au pire provoquer un pénalty que Kylian Mbappé transformera encore ? Non.

Tout va vite, très vite. Mais il est encore lucide. Plutôt que la force l’attaquant français recourt à la finesse, profite du rebond pour lober le portier argentin venu à sa rencontre pour réduire les angles. Argentine 3 – France 4.

Ça y est ! Pour la troisième fois de son histoire, la France est championne du monde grâce à Randal Kolo Muani. C’est gâté !

Enseveli sous la masse de ses coéquipiers, venus se jeter sur lui comme ils l’avaient fait sur Kylian Mbappé, quelques minutes auparavant, Kolo Muani verse toutes les larmes de son corps, pleure comme il ne l’avait jamais fait auparavant même quand il fut appelé à la dernière minute pour remplacer Christopher Nkunku.



Ou encore quand quelques jours auparavant quand il scellé la victoire face au Maroc (2-0) ; 44 secondes après son entrée de jeu.

Tous les espoirs placés en lui quand il était au centre de formation de Nantes, la Jonelière, ont été payants.

C’est le début d’une nouvelle vie pour lui, qui fait désormais le tour des plateaux (20 heures de TF1, Quotidien, etc.) mais aussi pour celui qui quelques semaines plus tard décroche son premier Ballon d’Or.

ET LE BALLON D’OR 2023 EST…

« C’est un rêve de gosse. J’aimerais remercier mes parents, mon petit frère, mes coachs qui ont cru en moi, mes coéquipiers. Notamment Randal. Ce prix est aussi le tien parce que sans Randal, il n’y pas de Kylian Ballon d’Or. Merci ! » Ainsi parla Kylian Mbappé, Ballon d’Or 2023.


ARGENTINE - FRANCE : ET SI RANDAL KOLO MUANI L'AVAIT MISE AU FOND ?
Le premier d'un longue série ? ©️Tous droits réservés

Grand absent de la cérémonie, Lionel Messi serait toujours en train de digérer son monumental goumin.

Il aurait été aperçu, short et barbe de Tom Hanks façon Seul au monde, quelque part à... Assinie.



Qu’importe ! Mais l’effet Randal Kolo Muani ne s’arrête pas là. Bien au contraire.

UN AUTRE FRANÇAIS AU REAL MADRID

ARGENTINE - FRANCE : ET SI RANDAL KOLO MUANI L'AVAIT MISE AU FOND ?
Welcome, Kylian Mbappé. ©️YouTube

Période estivale. Ne pouvant plus cohabiter avec le tueur de ses derniers rêves, Lionel Messi quitte le Paris Saint-Germain suivi dans la foulé par le Brésilien Neymar qui a répondu à l’appel du piair, de l’argent, venu tout droit d’Arabie Saoudite.

Puis c’est autour du Ballon d’Or 2023 de mettre les voiles non sans avoir négocié au préalable dur comme fer. Direction le Real Madrid de Florentino Pérez pour le montant record de 250 000 millions d’euros. Record du monde pour un champion du monde ! Et pour le remplacer, le Paris Saint-Germain réinvestit la moitié sur celui qui a bien fait de marquer en finale de la coupe du Monde : Randal Kolo Muani.

Sinon, ils auraient dit à son sujet : « Si c’est moi, j’allais marqué ça ! »


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