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CAN 2023 : Spécial Côte d'Ivoire

« C’est quel système ça encore ? », ont crié de nombreux internautes au moment de la publication de la composition officielle. C’était le 21 mars et le 3 - 4 - 3, 3 - 4 - 2 - 1 selon, le Burundi - Côte d’Ivoire. Avec Jean-Philippe Gbamin en cerise sur le gâteau. Les absences de circuits de passes préférentiels et d’animation offensive ayant été les principaux problèmes lors de cette rencontre remportée par la plus petite marge (0-1), on a décidé de proposer quel système de jeu ; sans avoir passé de diplôme d’entraîneur bien sûr.

CÔTE D’IVOIRE - GAMBIE : QUEL MAGIQUE SYSTÈME DE JEU ?
Là-bas, c'est là-bas là, il faut jouer. ©Tous droits réservés

ON PREND LE MÊME SYSTÈME DE JEU ET ON RECOMMENCE

Commençons par ce qui a marché - si on considère qu’il ne faille uniquement retenir que les trois points obtenus face au Burundi.


Voici comment les Éléphants ont (mal) joué. 

CÔTE D’IVOIRE - GAMBIE : QUEL MAGIQUE SYSTÈME DE JEU ?
Burundi - Côte d'Ivoire ; éliminatoires de la coupe du Monde 2026.

Voici à quoi l’équipe ressemblerait si le maintien du système était effectif. 

CÔTE D’IVOIRE - GAMBIE : QUEL SYSTÈME DE JEU ?
Côte d'Ivoire - Gambie ; éliminatoires de la coupe du Monde 2026.

Quitte à maintenir le même système autant le faire bien avec particulièrement : un joueur habitué à évoluer dans ce système comme on l’a dit, Ousmane Diomandé, mais aussi un milieu de terrain plus créatif que Jean-Eudes Aholou et surtout qui soit capable de jouer entre les lignes, Mohamed Baba Diomandé. L’apport des joueurs de couloir, notamment Hassan Kamara, ayant été peu satisfaisant, il serait intéressant de le confier à Simon Adingra.

CÔTE D’IVOIRE - GAMBIE : QUEL MAGIQUE SYSTÈME DE JEU ?
Quelqu'un qui va mouiller maillot, quand tu vois tu sais.

Le remplaçant de luxe à Brighton a déjà évolué dans pareille position c’était face aux Seychelles (9-0) ; et ce changement de poste régulier avec Jérémie Boga.


Une telle solution offre : d’une part un danger supplémentaire dans le couloir gauche et d’autre part la possibilité d’échanger de place avec Evan Guessand ; si besoin est.

Enfin, la titularisation de Nicolas Pépé permettrait d’ajouter une autre option offensive dans la mesure où le joueur de Villarreal, meilleur joueur ivoirien de la CAN 2021, est un soliste qui sait se créer des occasions de but et aussi délivrer des passes décisives.


UN SYSTÈME EN 4 - 4 - 2 CLASSIQUE OU PRESQUE

Autant le dire tout de suite, le recours à ce système plus en 4-4-1-1 qu’en 4 - 4 - 2, servirait à la fois à remettre les joueurs dans un système qu’ils connaissent, pour avoir évolué ainsi face au Tchad notamment, en match éliminatoire pour la CAN 2025, et plus particulièrement offrir à Jean-Philippe Krasso ce rôle de 9 ½ dans lequel il excelle. 

Placé juste derrière Sébastien Haller, le joueur du Paris FC aurait ainsi toute la latitude pour organiser le jeu à sa façon ; appuyé dans cette tâche par Mohamed Baba Diomandé et Simon Adingra entre autres. 

CÔTE D’IVOIRE - GAMBIE : QUEL MAGIQUE SYSTÈME DE JEU ?

ET POUR RENCHÉRIR LE BON VIEUX 4 - 3 - 3

Le plus déstabilisant dans la formation qu’a alignée Emerse Faé, face au Burundi donc, c’est le renoncement au bon vieux 4 – 3 - 3 dans lequel l’ancien international ivoirien a lui-même évolué. Et aussi celui avec lequel la Séléphanto remporte la CAN ; devant le Nigéria (2 - 1). C’est de là aussi que vient toute cette incompréhension. Alors pour renchérir, ou plutôt pour tuer le discours, on l’a ressorti. 

CÔTE D’IVOIRE - GAMBIE : QUEL MAGIQUE SYSTÈME DE JEU ?

Faute de Jean Michaël Seri, c’est à Franck Kessié, la panthère de Zebizekou, le père des calages, que revient la lourde tâche de ressortir le ballon, l’allonger avec de longues transversales ; au cas où l’adversaire coupe toutes les lignes de passe. C’est à lui que revient cette immense responsabilité.


Toujours au milieu, Mohamed Baba Diomandé aura comme tâche d’animer Mission: possible d’animer le jeu, faire le lien entre le milieu de terrain et l’attaque ; tout en étant à la fois créatif et n’oubliant pas le repli défensif. 

C’est peut-être l’occasion qu’il n’attendait plus. Si le milieu de terrain n’est pas spécialement dans le viseur des internautes, ce n’est pas spécialement le cas d’Émerse Faé. Un autre faux pas tactique et Ils lui demanderont : « C’est quel système ça encore ? »






Dernière mise à jour : 30 janv.

« Nicolas Pépé là, il aurait dû plonger ! », affirment les experts Babi.

C’était le 22 janvier 2024, après que Emilio Nsue et la Guinée équatoriale aient pris malin plaisir à s’amuser avec la Côte d’Ivoire. La colère déliant les langues, certains pointent du doigt Christian Kouamé, qui ne sera plus titularisé dans la compétition, et ses maladresses, d’autres, Nicolas Pépé et son manque de vice, qui l'empêche de s'écrouler dans la surface en première mi-temps.

Celui qui aurait pu permettre aux Éléphants d’obtenir un pénalty, d’ouvrir le score, sauver l’honneur même. Le meilleur joueur ivoirien de la CAN 2021 aura l’occasion de se rattraper quelques jours plus tard face au Sénégal voisin.

QUE DEMANDE LE PEUPLE ? À NICOLAS PÉPÉ DE PLONGER
Les Sapeurs Pompiers du Plateau ont aimé. ©Getty Images

NICOLAS PÉPÉ ET LES PÉNALTYS, UNE HISTOIRE D’AMOUR

La longue histoire d’amour entre Nicolas Pépé et les Éléphants de Côte d’Ivoire, avec lesquels il a inscrit 10 buts en 46 matchs, a émaillée de hauts et débats. Comme celui ce pénaltygate en 2019.

« Celui qui obtient la faute ne tire pas le pénalty. », entend-on systématiquement lorsque la faute est obtenue et que l’arbitre d’un bras ferme désigne le point de pénalty.

PALABRE N’EST PAS BON

Côte d’Ivoire – Niger, qualifications pour la CAN 2021, novembre 2019. 

Nicolas Pépé obtient un pénalty et s’apprête à le tirer quand Max-Alain Gradel en décide autrement. Les deux coéquipiers s’embrouillent, façon une certaine chaîne cryptée un jour de pluie ; à la 23ème minute.

QUE DEMANDE LE PEUPLE ? À NICOLAS PÉPÉ DE PLONGER
Toujours suivre son Pépé. On ne sait jamais. ©Tous droits réservés

Il faut l’intervention onusienne de Franck Kessié avant que…le porteur du ballon, Gradel, ne le manque.


En seconde mi-temps, Roger Assalé, qui a méchamment disparu de la circulation, prend le ballon. Nouveau pénaltygate avec Franck Kessié qui s’empare du ballon et lui, inscrit le seul et unique but de la rencontre. Côte d’Ivoire 1 – Niger 0.

Quelques années plus tard, le numéro 8 ivoirien prendra encore ses responsabilités ; plus lourdes cette fois-ci.

LE PEUPLE A PARLÉ, NICOLAS PÉPÉ A PLONGÉ

29 janvier 2024, Yamoussoukro. C’est dans le stade de feu Charles Konan Banny, que la Côte d’Ivoire, désormais entraînée par Emerse Faé, commence sa rédemption et met en lumière un travailleur de l'ombre : Jean Michael Seri.

QUE DEMANDE LE PEUPLE ? À NICOLAS PÉPÉ DE PLONGER
Une Seri nommée Jean Michael. ©Tous droits réservés

Mais celle-ci démarre mal, puisque Habib Diallo, bien servi par Sadio Mané, réalise un superbe enchaînement contrôle frappe. Le Sénégal mène dès…la 4ème minute. 

Et malgré les tentatives ivoiriennes, le score ne bouge pas.


Entré à la 65ème minute, en lieu et place d’Oumar Diakité, Nicolas Pépé manque son premier face à face avec Edouard Mendy.


Ensuite, un nouvel entrant, un certain Sébastien Haller, tente de servir en profondeur, Christian Kouamé. Mais ce dernier rate son contrôle. Placé en embuscade, Nicolas Pépé récupère la gonfle.

Le revoilà dans la position que face au Nzalang Nacional. La petite voix des fans ivoiriens mécontents lui souffle à l’oreille : « Nicolas Pépé là, il aurait dû plonger ! ».

Plonger ou ne pas plonger, telle est la question ? Edouard Mendy lui facilite la tâche en le fauchant dans la surface. Carton jaune ! Le peuple a parlé, Nicolas Pépé est tombé pour le plus grand bonheur de Franck Kessié, autre entrant, qui prend tout son temps pour égaliser : Sénégal 1 – Côte d’Ivoire 1. 

QUE DEMANDE LE PEUPLE ? À NICOLAS PÉPÉ DE PLONGER
Plat du pied sécurité. ©Tous droits réservés

REMUNTADA : LES ÉLÉPHANTS POSENT LA PREMIÈRE PIERRE


En s’écroulant ainsi, Nicolas Pépé a posé la première de la remontada christique et historique. La Côte d’Ivoire l’emporte aux tirs au but : 5 à 4.

La suite, de l’égalisation de Simon Adingra, à la jambe tendue victorieusement de Sébastien Haller, en passant par la petite déviation d’Oumar Diakité, c’est une succession de miracle sur miracle. Les voies des supporters sont impénétrables. Surtout ceux qui disaient que « Nicolas Pépé là, il aurait dû plonger ! »




« Il n’est pas là ? C’est à son niveau ! », lâchent des amis avant de plonger sur la nourriture qu’ils ont finalement refusée de garder pour leur pote…absent. Oui, les absents ont toujours tort, toujours.

ERIC BAILLY, NICOLAS PÉPÉ : LES ABSENTS ONT TOUJOURS TORT
Des skills, t'as peur. ©️Tous droits réservés

Et ce ne sont pas Éric Bailly et Nicolas Pépé, deux des trois grands absents, avec Wilfried Zaha, de la liste du sélectionneur Jean-Louis Gasset pour affronter les Seychelles puis la Gambie ; pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026. Autant dire qu’à quelques jours de la CAN 2023, 57 pour être précis, c’est mal barré pour les deux cadres de la Séléphanto.

DEUX JOURS-LÀ, ÉRIC EST BAILLY HEIN !
ERIC BAILLY, NICOLAS PÉPÉ : LES ABSENTS ONT TOUJOURS TORT
Avec ses prises de risques, ses propres supporters peuvent se retourner contre lui. ©️Tous droits réservés

L’histoire d’Eric Bertrand Bailly qui avait si bien commencé, lorsqu’il était gérant de cabine, et cet argent qu’il utilisait pour régler ses droits de participation à un tournoi de football avant de rembourser, est en train de mal finir. Lentement mais sûrement, le conte de fée du premier Ivoirien à avoir rejoint Manchester United en juillet 2016, à la demande d’un certain José Mourinho, vire désormais au cauchemar. La faute notamment à des blessures et surtout une certaine irrégularité. À croire qu'il est Bailly, malchanceux en nouchi.

Capable du meilleur, comme ces interventions à la limite du carton pour stopper des attaquants adverses, l’ancien mancunien réalise souvent le pire comme ce geste insensé lors du 32ème de finale contre Hyères en janvier dernier. Touché en pleine poitrine par le défenseur marseillais, où il ne sera resté qu’une saison, son adversaire malheureux Almike Moussa N’Diaye sort ensuite sur civière. Attention aux images.


Loin du bouillant stade Vélodrome, l’ancien champion d’Afrique 2015 évolue désormais en Turquie au Besiktas aux côtés d’un certain Vincent Aboubakar. S’il y a de fortes chances, très fortes que le Camerounais vienne en Côte d’Ivoire pour disputer la CAN, en revanche il y a moyen que l’Ivoirien ne foule pas sa terre natale. Comme d’autres qui ont posé leurs valises à Niamey au Niger après avoir annoncé la fin de leur exil.

Soit Jean-Louis Gasset a décidé de ne pas prendre de risques avec celui qui revient de blessure, soit l’ancien adjoint de Laurent Blanc, le meilleur ami de Serge Aurier, a déjà son groupe, sa charnière avec les prometteurs Ousmane Diomandé et Evan Ndicka.

Certes, les deux centraux qui évoluent respectivement au Sporting Portugal et à l’AS Roma sont talentueux mais ils manquent cruellement d’expérience internationale. Cet ingrédient indispensable, Éric Bailly, et ses calages façon joueur de maracana, en dispose avec ses 46 sélections en équipe nationale selon Transfermarkt.

C’est également le cas de l’autre qui a eu tort d’être absent : Nicolas Pépé.


NICOLAS PÉPÉ, SE REFAIRE UN ARSENAL EN TURQUIE
ERIC BAILLY, NICOLAS PÉPÉ : LES ABSENTS ONT TOUJOURS TORT
Comment il s'appelle ? Nicolas Pépé. Qu'est-ce qu'il a créé ? ©️YouTube

Joueur africain le plus cher de l’histoire, avec ces 80 millions d'euros versés par Arsenal, jusqu’à ce que Victor Osimhen ne rejoigne Naples pour la modique somme de 81,3 millions d’euros, Nicolas Pépé porte encore les traces de cette étiquette sur lui. Comme cette languette de tee-shirt qui démange tellement que tu as l’impression que c’est un insecte rampant, un cafard, qui remonte le long de ta colonne vertébrale jusqu’à ton cou. Frissons.

Des frissons, l’ancien Gunner d’Arsenal en donnait, il n’y a pas si longtemps de cela quand il la jouait Robben de Koumassi, et cette tendance à repiquer dans l’axe puis enrouler sa frappe du gauche ; le tout après avoir délaissé son aile droite. C’était la saison 2018/2019 où il termine avec 22 buts et 11 passes décisives notamment. C’était le temps de la BIP, avec Jonathan Bamba et Jonathan Ikoné.

Qui aurait cru à cette époque que Bamba soit le mieux placé que Pépé pour disputer LA compétition panafricaine de football. Qui l’aurait cru ? Personne. Sauf qu’aujourd’hui tel Eric Bailly, Nicolas Pépé n’a jamais réellement semblé être en mesure de confirmer tout le bien qu’on pensait de lui ; y compris à Nice où il a été prêté pour déjà refaire son arsenal de dribbles.

Meilleur ivoirien de la dernière CAN, avec 2 buts et 1 passe décisive, le natif de Mantes-la-Jolie pourrait bien regarder la CAN depuis son salon. D’autres encore pourraient suivre après « la CAN de l’hospitalité ».

LE DÉMARRAGE D’UNE FIN DE CYCLE ?
ERIC BAILLY, NICOLAS PÉPÉ : LES ABSENTS ONT TOUJOURS TORT
Vieux père, on dirait pour toi arrive hein. ©️YouTube

Et si passées la surprise et l’émotion de la nouvelle, tu t’asseyais sous l’arbre à palabres, façon jeu de dames avec ces vieux pères qui refont les élections de 2010 ?

Et si finalement la non-sélection d’Eric Bailly et Nicolas Pépé était le signe avant-coureur, le top départ d’une fin de cycle : celle de la génération Max-Alain Gradel ?

Après avoir enfilé le maillot orange blanc vert à 104 reprises, toujours selon Transfermarkt, l’ailier gauche figure en bonne position parmi les (9) attaquants choisis pour affronter les Seychelles puis la Gambie.

Le fait qu’il donne des consignes sur le terrain, les harangue quand il ne défend pas devant la presse, au sortir d’une rencontre où des supporters ont hué Captain Kessié, accusé de jouer au petit trot, fait de l’ancien Stéphanois un élément important du « commando » de Jean-Louis Gasset.

Mais même si le champion d’Afrique 2015, et cette magnifique frappe contre le Cameroun qui qualifia les siens pour le second tour, est capable de redescendre pour tenter de combler le manque d’animation offensive, cette CAN devrait être sa dernière compétition internationale avec les Éléphants de Côte d’Ivoire.

Bientôt certains diront à son sujet : « Il n’est pas là ? C’est à son niveau ! »



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