POUR LUKAKU, TOUS LES CHEMINS MÈNENT À ROME

« Tous les chemins mènent à Rome ! », paraît-il. Probablement quelqu’un qui avait autant le sens de l’orientation que ces chauffeurs VTC d’une célèbre compagnie qui passent par quatre chemins pour arriver à destination.

Bienvenue sur la route du Rom. ©Tous droits réservés

À destination, Romelu « Rom » Lukaku, l’ex-Intériste, semble être arrivé ; lui qui vient de poser ses valises dans la capitale italienne. Gros plan sur un prêt, payant d'un peu moins de 5 millions d'euros, qui semble faire son affaire à lui.

NI CHELSEA, NI LA JUVENTUS

Au final, Lukaku aura eu le Blues à Chelsea. © YouTube

Les mille et une sources qui s’activent pour donner l’information sur la probable possible éventuelle arrivée d’un jour ont de ceci de désagréable qu’elles ruinent tout effet de surprise. Fini le temps où il fallait acheter certains journaux pour découvrir une information qu’un transfert avorté aurait finalement invalider.

Il n’y avait donc aucune surprise à voir un attaquant belge, meilleur buteur de l’histoire des Diables Rouges avec 75 buts en 108 sélections descendre d’un jet privé sur le tarmac romain ; l’appareil conduit par le propriétaire himself Dan Friedkin. Certainement, un parent éloigné de Guardiola qui vit aussi pour les caméras.

Certes, il y avait des caméras, des objectifs, des smartphones, mais aussi et surtout des supporters heureux d’accueillir un joueur qui quelques semaines auparavant portait encore les couleurs de l’Inter Milan. Et cela aurait dû rester ainsi.

Lukaku n’était pas censé quitter l’Inter Milan, avec lequel il a notamment le Calcio lors de la saison 2020/2021, avant de repartir à Chelsea. À la grande surprise générale. Là-bas, le fils prodigue de retour au bercail après l'avoir quitté pour exploser ailleurs, se tire une balle dans le pied en faisant savoir à tout le monde - y compris son coach de l'époque, aujourd'hui au Bayern, Thomas qui se privera de ses services par la suite - qu'il pense encore à sa bien-aimée : l'Italie.

Dans un championnat italien plus morose que le mot rose, le manque de fonds aurait obligé le club à le vendre Achraf « Mbappé’s Best Friend » Hakimi et lui. Ce qui aurait d’ailleurs contrarié Antonio Conte à l’époque au point de le faire quitter le club. Pas son genre pourtant de partir sur un coup de tête.

Lukaku n’était pas supposé non plus rejoindre l’AS Roma qui compte d’ailleurs le prometteur Tammy Abraham, l’intermittent du spectacle Paulo Dybala ou encore l’expérimenté Belotti parmi ses attaquants.

Mais voilà, le natif d’Anvers aurait eu les yeux plus gros que le ventre et aurait discuté avec la Juventus pendant que l’Inter Milan tentait de se mettre d’accord avec Chelsea pour un transfert définitif.

Vexé, les Nerazzuri, et leur directeur sportif Piero Ausilio, auraient préféré ne plus donner suite après un coup de fil nocturne tout sauf amical.

Retour à la case départ pour Lukaku ou plutôt départ pour l’AS Roma ; le tout après avoir opposé une fin de non-recevoir à un club d’Arabie Saoudite.

LES RETROUVAILLES AVEC JOSÉ MOURINHO

C’est donc à Rome, et son Stadio Olimpico, où le fantôme d’un certain Francesco Totti traîne au milieu des 72 698 âmes, soit la capacité du stade, que l’avant-centre gaucher arrive.

Là-bas, l’ancien mancunien, le joueur prêté par Chelsea avec lequel il est encore sous contrat jusqu’en retrouvera un certain José Mourinho.

Ce n’est pas la première que les deux hommes travailleront ensemble.

Chez les Red Devils, l’ancien coéquipier d’Eden Hazard, qui songerait de plus en plus à prendre sa carrière plutôt que de continuer à fouler les pelouses sur lesquelles il ne casse plus les reins, lors de la saison 2017/2018, avait notamment inscrit 27 buts en 51 matchs ; et délivré 9 passes décisives.

De quoi nourrir de beaux espoirs. Vraiment ?

DE NOUVEAU DROGBA À MORATA BIS ?

La légende raconte que Morata ne dort jamais deux fois au même endroit. ©YouTube

Souvent comparé à Didier Drogba pour sa capacité à mettre sa puissance au service du collectif et/ou à profit pour marquer des buts, Romelu Lukaku n’a finalement que peu soutenu la comparaison avec l’Ivoirien.

Si le Belge est tout sauf un tout droit, c’est-à-dire un joueur limité techniquement, il n’est pas non habile au pied au point d’inventer un geste d’anthologie pour se sortir de l’ombre de défenseurs anglais.

Mais parce que José Mourinho est capable de faire des miracles, comme remporter la 1ère édition de la League Europa Conference en 2022 avant de perdre l’année suivante la finale de L'Europa League, tout est possible ou presque.

Attention tout de même avec tous ces changements d’équipe en court laps de temps, à ne pas finir comme Morata dont les mouvements de club en club sont presque aussi plus suspects que ceux sur le compte offshore d’une organisation mafieuse. Attention Romelu Lukaku. Mais que ce soit sur ou en dehors des terrains, l’ancien compagnon de la créatrice de contenu/personnalité publique Shani Jamilah, depuis vu aux côtés de Megan Thee Stallion, est capable de retomber sur ses pieds, retrouver son chemin.

À croire effectivement qu’avec lui : « Tous les chemins mènent à Rome ! »

AU BAYERN, HARRY NE POURRA PLUS KANE SA CARRIÈRE

« Il a ken ça ! », entend-on très souvent fin août/début septembre quand le retour à la vie réelle frappe ceux, qui ayant trop dépensé tout l’été, se séparent de leurs affaires. Il y a des ken, des bonnes affaires, en veux-tu en voilà partout à ce moment-là.

L'autre Prince Harry. ©Tous droits réservés

Cet été, pendant que l’Arabie Saoudite mettait les moyens Orient, un club allemand a cassé sa tirelire pour en réaliser une, de bonnes affaires : Harry Kane a ainsi rejoint le Bayer Munich jusqu’en 2027. Montant de l’opération : 100 millions d’euros + 10 millions de bonus.

Cette fois-ci, c’est donc officiel, le « Prince Harry », qui n’a jamais été couronné, aura l’occasion de soulever un trophée. L’attaquant anglais ne pourra plus Kane sa carrière. Gros plan sur un mariage de raison.

HARRY KANE A REJETÉ L’APPEL DE LONDRES

Jusqu’au dernier moment sur le tarmac de l’aéroport, ce vendredi 11 août 2023, peu avant la pause déjeuner pour ceux qui n’ont pas fait le (cinquième) pont, Harry Kane a bien failli être clouer au sol.

Et pour cause, l’intraitable et dur en affaires Daniel Levy aurait décidé de l’être jusqu’au bout du bout de l’histoire ; au moment où son futur ex-attaquant vedette était en route pour la visite médicale en terre bavaroises.

Finalement, le transfert a bel et bien eu lieu ; n’en déplaise au Ballon d’Or 2001 Michael Owen qui s’est fendu du commentaire suivant sur Twitter :

« […] Devenir le meilleur buteur de tous les temps en Premier League des Spurs est une plus grande réussite que de remporter le championnat dans un pays dominé par une seule équipe. […] »

Thanks God! Ses buts ont nettement plus légendaires que sa carrière qui a notamment connu un gros trou d’air quand il a joué une saison, 2004-2005, au Real Madrid aux côtés de Ronaldo & Cie. À croire que l’Anglais s’exporte mal.

PLUS FIN QUE L’INSPECTEUR HARRY

Un flow, t'as peur ! ©Tous droits réservés

Et si c’était ça, cette peur panique de l’échec, à l’étranger, en plus des fins de non-recevoir de Levy, qui avait paralysé tout ce temps le capitaine des Three Lions, avec lesquels il a notamment décroché la 4ème place à la Coupe du Monde 2018 et celle de finaliste malheureux de l’Euro 2020 ?

Dans l’histoire plus ou moins récente du football anglais, rares sont en effet ceux qui sont venus, ont vu et ont vaincu.

Steve McManaman, quant à lui, a certes remporté deux Champions League avec le Real Madrid (2000, 2002) sans pour autant laisser une trace indélébile.

Passé lui aussi par la Maison Blanche, Jonathan Woodgate n’a jamais pu donner la pleine mesure de son talent à cause de blessures répétitives.

Les rares satisfactions se comptent sur le bout des doigts.

Les arabesques de Chris Waddle figurent en bonne place dans les conservations de ceux qui sont à jamais les premiers. C’est Marseille, bébé !

Les centres millimétrés et les coupes de cheveux ont permis à David Beckham de se faire une place de choix au milieu des Galactiques ; emmenés par Zidane entre autres.

Parmi ces anglais passés par l’étranger, au Bayern Munich même, figure un certain Owen Hargreaves ; boule d’énergie qui lui évoluait déjà l’étranger au Canada plus précisément.

Si Harry Kane n’arrive pas totalement en terrain inconnu, avec l’ex Citizen Leroy Sané qui le traitera vraisemblablement mieux que Sadio Mané qu’il a insulté il y a quelques mois, provoquant une réaction épidermique chez le Sénégalais, il est certainement en terrain conquis. Tant le Bayern Munich de Thomas Tuchel a besoin de lui, de sa capacité à marquer des buts et/ou faire des passes décisives. Le tout dans avec cette finesse qui le caractérise, le plaçant complètement à l’opposé de l’inspecteur Harry.

ET MAINTENANT PLACE AUX TITRES

Attention, Harry ! Joueur dangereux derrière toi. ©Tous droits réservés

Depuis le départ de Robert Lewandowski vers Barcelone, le poste de 9 était vacant. Et malgré l’intérim de Sadio Mané, les bricolages du brillant Julian Nagelsmman puis des choix de Tuchel, des toiles d’araignée commençaient même à s’installer. Mais ça c’était avant l’arrivée de Kane, meilleur buteur de l’histoire des Spurs avec lesquels il 280 buts en 435 apparitions.

Après des débuts démolis/gâchés/ruinés par une très joueuse équipe de Leipzig, à l’image de Dani Olmo qui s’est amusé avec de Ligt, et une défaite 3 à 0 en Supercoupe d'Allemagne, Harry Kane a eu l’occasion de se refaire face au Werder Brême ; qui compte dans ces rangs, un numéro d’un autre genre : Niclas Füllkrug.

Si l’Allemand, qui a d’ailleurs permis à la Mannschaft d’arracher le nul face à l’Espagne, est un buteur antique qui campe sa tente dans sa surface de réparation, l’Anglais lui la fuit, repousser ses avances, refuser de la ken.

À la manière d’un Benzema, Kane est au cœur du jeu.

Le « Benzema de Walthamstow », située dans le nord-est de Londres, participe, relance, sollicite les une deux et délivre des passes décisives. D’ailleurs, premier match, première passe décisive pour le provocateur Sané. Avant son premier but sous ses nouvelles couleurs. De quoi redonner le sourire à son entraîneur qui s’était excusé après leur lamentable prestation face à Leipzig, de quoi aussi donner le ton. Lui qui s’est exprimé sur les raisons de son transfert :

« Je veux toujours gagner dans toutes les compétitions et repousser mes limites. […] Si vous voulez gagner le Ballon d’Or, vous devez gagner des titres avec vos équipes. Bundesliga, Ligue des champions, Euro, il y a quelques opportunités qui s’offrent à moi. »

Ça tombe bien, pendant que Dortmund se choque régulièrement, à l’image de ce titre perdu l’année dernière lors de la dernière journée, le Bayern, lui, les enchaîne : 11 titres consécutifs. Il y a donc très peu de chances qu’au terme de son contrat, où il aura 34 ans, Ils disent : « Harry a Kane sa carrière au Bayern ! »

ICI, C’EST PARIS ! NEYMAR NEY PLUS LÀ

« Paris est magique. Ici, c’est… », lâche le Brésilien fraîchement arraché à Barcelone pour la modique somme de 222 millions d’euros. Avant que le Parc des Princes, rempli à ras bord pour la présentation de son nouveau bijou, ne termine la formule magique : «…c’est Paris ! »

Neymar tite déjà la langue. © YouTube

Ainsi accueillirent des supporters parisiens un certain Neymar « Ney » da Silva Santos Júnior. C’était le 5 août 2017, autant dire il y a longtemps, très longtemps.

Aujourd’hui, après 6 longues années, émaillées de blessures à répétition et de coups d’éclat, le fantasque Brésilien n’est plus à Paris. Ici c’est Paris, là-bas c’est l’Arabie Saoudite et Al-Hilal ; qu’il a rejoint pour un montant de 90 millions d’euros. Retour sur une histoire d’amour mal fini en général.

NEYMAR AVAIT POURTANT SI BIEN COMMENCÉ

Une ex qui s’accroche jusqu’au coup de sifflet final (Coucou Gerard Pique !), un prétendant qui met plus de moyens qu’un Sugar Daddy, garé au frais dans sa Range Rover devant la maison d’une jeune femme extrêmement sensible à ces signes extérieurs de richesse, mais aussi un accueil triomphal dans la grande famille parisienne, etc.

L’histoire de Neymar au Paris Saint-Germain, qui s’est brutalement terminée, avait pourtant bien commencé.

Marchant sur l’eau plutôt que sur les terrains, le numéro 10 survole les débats dès ces premiers pas.

Accélérations balle au pied, petits ponts, mais aussi changements de direction pour éviter entre autres tacles assassins et/ou adversaires, ou encore but d’anthologie comme celui inscrit face à Toulouse après s’être promené tout seul comme un grand devant des défenseurs incapables de l’arrêter.

Malheureusement la suite n’aura été qu’une succession d’actions et performances, surtout en Champions League face au Real Madrid dans un Santiago Bernabeu qu’il connaît bien et au Bayern avec cet amour de passe pour un Marquinhos resté aux avant-postes, certes extraordinaires mais beaucoup trop irrégulières pour celui qui était censé ramené l’équilibre en pleine dynastie Ronaldo/Messi. Peine perdue.

Au total, le Brésilien n’aura disputé que 173 matchs en 6 saisons ; soit un peu moins de 30 matchs par saison. Avec 118 buts pour 70 passes décisives.

Trop peu pour un joueur rarement épargné par les blessures, avec ce corps sollicité depuis son adolescence.

Et ce n’est pas la seule déception, il y aussi son association avec « l’enfant de Bondy » : un certain Kylian Mbappé.

NEYMAR/MBAPPÉ, DIVORCE À L’AMIANTE

Au début de la relation c’était les déclarations d’amour, les célébrations à deux, pour le plus grand bonheur des caméras.

Et puis progressivement, chaque jour un peu plus, les relations entre les deux superstars se détériorent avec comme point d’orgue ce « pénaltygate » face à Montpellier au début de la saison 2022/2023.

Au moment où Neymar, maître dans l’art de placer le ballon hors de portée du gardien, s’apprête à tirer, Mbappé tente de l’en dissuader quelques secondes avant d’abandonner. Le Brésilien marque dans la foulée avant de liker une série de tweets visant à légitimer sa position de tireur numéro 1 des pénaltys au sein de l’effectif parisien.

Il y aura aussi quelques semaines plus tard, face à une Juventus qui n’aura jamais aussi bien porter son surnom de Vielle Dame, l’oubli de Mbappé qui aurait pu servir un Neymar mieux placé.

Une succession d’actions/réactions digne d’une cour de récréation et un épisode final avec le au revoir du Brésilien au vestiaire parisien avec un tee-shirt plein de signification.

Chic tee-shirt à mot d'ordre. © Twitter/Espoirs du Football

Pour rester (finalement ?) à Paris, le champion du monde 2018 aurait demandé la tête du Messi qui marche sur le terrain et surtout de « Ney ».

Depuis le départ de Kyrie Irving, des Cleveland Cavaliers vers les Boston Celtics en 2018, tu n’avais pu vu pareille divorce à l’amiante.

L’ARABIE SAOUDITE L’ACCUEILLE EN FANFARE

Certes le départ vers l’Arabie Saoudite, terre promise à verser des salaires mirobolants (300 millions d’euros selon Fabrizio Romano pour Neymar) aux joueurs déjà recrutés à prix d’or, n’était apparemment pas sa première destination. Il aurait aimé retourner à Barcelone mais ligaments croisés tu connais...

Mais l’un des derniers magiciens des années 2010, avec Luka Modrić notamment, a été accueilli en grandes pompes. Manquaient plus que les salutations en ses rangs, grades et qualités.

Bien malin par contre qui pourra dire dans quel état physique le meneur de jeu sera durant les deux années de son contrat. Son corps va-t-il encore le lâcher ? Combien de gestes techniques extraordinaires a-t-il encore dans sa panoplie ? Va-t-il en donner pour leur argent aux Saoudiens ?

Autant de questions que personne, surtout pas ces fans parisiens et Nasser Al-Khelaïfi, n’avait à l’esprit le jour Neymar a dit : « Paris est magique. Ici, c’est… »