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CAN 2023 : Spécial Côte d'Ivoire

Bonheur, Christ, mais aussi Dieumerci (Mbokani, ancien joueur qui emmena les siens à la 3ème place lors de la CAN 2015), Éloge ou encore Merveille et même Trésor, etc. L’originalité des prénoms congolais, juxtaposée à leur musicalité, n’est maintenant plus à prouver.

Et ce n’est pas Chancel Mbemba qui dira le contraire actuellement.

Ce n’est pas lui non plus qui expliquera ce qui s’est passé exactement avec le sélectionneur marocain Regragui ; et cette altercation au terme d’un match nul (1-1).

MBEMBA NE CHANCELLE PAS DEVANT REGRAGUI
Prière de ne pas déranger. ©Tous droits réservés

MBEMBA ET LES LÉOPARDS DU CONGO AFFRONTENT LES LIONS DE L’ATLAS

Dimanche 21 janvier 2024, Maroc – Côte d’Ivoire. Le choc de 2ème journée du groupe F se déroule dans le stade Laurent Pokou ; dans un stade clairsemé et le bruit des vertes chaises vides qui résonne. La foule, la chaleur l’a peut-être découragée.


Sur les buts de Lionel Mpasi, il fait aussi chaud dès les toutes premières minutes. Avec la première mèche allumée par Youssef En-Nesyri. Lequel se distinguera autrement, vilainement, en fin de match.

C’est finalement Achraf Hakimi, celui qu’il l’avait servi sur la première occasion, qui ouvre facilement le score dans une défense congolais aux abonnés absentes (1-0, 6ème minute).

MBEMBA NE CHANCELLE PAS DEVANT REGRAGUI
Hakimi a mis dedans. ©Tous droits réservés

Après cette ouverture du score, Hakim Ziyech, qui quelques semaines auparavant avait failli rejoindre son buteur de compatriote, au Paris Saint-Germain, s’essaie aussi mais Lionel Mpasi veille.


Côté attaque, c’est le défenseur central et surtout capitaine des Léopards, Chancel Mbemba, qui manque l’occasion d’égaliser (33ème minute).


Mais ce n’est rien par rapport à Cédric Bakambu. Le natif de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) avant même le face-à-face à Yassine Bounou…tremble. Résultat : l’attaquant de Galatasaray s’avance et tire à côté.

Á la pause, les deux équipes se séparent sur ce score en faveur des Lions de l’Atlas : 1- 0. 


ET LE CONGO FINIT PAR ÉGALISER

Pendant que le Maroc fignole, à l’instar d’Azzedine Ounahi, l’une des révélations marocaines à la Coupe du Monde 2022, le Congo lui tente sa chance et finit par trouver le chemin des filets ; après la sortie de Gaël Kakuta.

C’est son remplaçant Silas Katompa qui ramène les deux équipes à égalité (1-1).

Alors que les deux équipes se laissent sur ce score de parité, une autre rencontre démarre.


PRIÈRE DE NE PAS DÉRANGER M. CHANCEL MBEMBA

Les deux hommes ont beau avoir pris la parole pour partager leur version de faits, on ne sera jamais exactement ce qui s’est passé.


La version de Chancel Mbemba.


Celle de Walid Regragui.



Ce qu’on a vu, c’est Walid Regragui s’avancer vers Chancel Mbemba, qui agenouillé faisait une prière. Sa prière, l’entraîneur marocain l’a donc interrompue. Ce qui a probablement déclenché l’ire du congolais fervent pratiquant. S’en suit une tentative d’explication qui précède un début de bagarre générale qui manque de se poursuivre dans les vestiaires. N’eut été le sauvetage de Yassine Bounou sur Youssef En-Nesyri.


La seule chose qu’on retiendra c’est que Mbemba ne chancelle pas devant Regragui.


Á la justice des hommes, Chancel Mbemba, fidèle croyant préfère la justice divine : « La justice de Dieu, y en a. »







« […] Je pense qu’on a toujours été au-dessus du Sénégal. […] », a récemment expliqué en conférence de presse le sélectionneur du Cameroun Rigobert Song lorsqu’il faisait appel à sa mémoire et tous ses succès remportés face au Sénégal.




Notamment la finale de la CAN 2002 remportée aux tirs au but : 3 à 2. Séance malheureuse pour les deux entraîneurs, Rigobert Song donc et Aliou Cissé, qui tous les deux ont raté le leur.



C’était il y a longtemps, fort longtemps mais malgré tout cela, l’évolution du football sénégalais particulièrement, qu'il a pourtant reconnue, l’ancien défenseur des Lions Indomptables, anormalement confiant, a cru que les choses se passeraient comme avant. Bien mal lui a pris. Retour sur ce Sénégal – Cameroun, troisième gros choc de la CAN 2023 après Côte d’Ivoire – Nigéria (0-1) et Égypte – Ghana (2-2).

Ou comment le Sénégal a rendu le Cameroun moins Gaïndé[1].


LE SÉNÉGAL PARLE AVEC SES PIEDS

CAN 2023 : LE SÉNÉGAL REND LE CAMEROUN MOINS GAÏNDÉ
C'est quoi le projet ? Tous droits réservés

« Vous savez nous, au Sénégal, on est un peuple qui ne parle pas beaucoup, un peuple très humble. Donc comme je le dis, le Cameroun… Vous êtes le continent, on vous connaît… », a plaisanté Aliou Cissé lors de cette même conférence. L’accent camerounais en prime après avoir trouvé puis mis le point g à la fin du continent.

C’est que l’entraîneur des champions d’Afrique à titre – pas si humbles que ça – a bien joué le coup, laissant le terrain et ses joueurs parler. Et ceux-ci l’ont fait dès la 15ème minute de jeu.

Sur un corner mal tiré par le jeune prodige Lamine Camara, la défense camerounaise repousse s’emmêle les pinceaux. Ismaïla Sarr, l’un des trois marseillais de l’équipe avec Iliman Ndiaye et Pape Gueye, ouvre le score d’une frappe sur laquelle André What’s My Name Onana, peut-être encore sous l’effet du jet lag, après avoir atterri après ses coéquipiers, ne peut se détendre efficacement. Sénégal 1 – Cameroun 0. C’est aussi le score de la mi-temps.


CAN 2023 : LE SÉNÉGAL REND LE CAMEROUN MOINS GAÏNDÉ
Ça fait un. ©️Tous droits réservés

UNE SECONDE MI-TEMPS DE HAUT NIVEAU

La deuxième période est du même acabit voire plus.

Maîtres du ballon, les Sénégalais mettent le pied sur le ballon, multiplient les redoublements de passe, font admirer technique balle au pied et sérénité, notamment Lamine Camara, attendent une faille.



71ème minute de jeu. Contre-attaque sénégalaise qu’on pense mal exploitée jusqu’à ce qu’Ismaïla Sarr trouve Habib Diallo. Le buteur strasbourgeois ne double la marque. Sénégal 2 – Cameroun 0.


Et pendant ce temps-là, le Cameroun ne rend pas les armes.


CAN 2023 : LE SÉNÉGAL REND LE CAMEROUN MOINS GAÏNDÉ
Les jours de Rigobert Song à la tête de la sélection sont certainement comptés. Tous droits réservés

Sur un corner tiré à deux, Ntcham centre et trouve Jean-Charles Castoletto.

Bien aidé malgré lui par Nicolas Jackson, qui ne saute pas, le défenseur central camerounais réduit le score. Sénégal 2 – Cameroun 1.

À l’égalisation, les supporters camerounais y croient. Encore plus quand Georges-Kévin Nkoudou manque de reprendre le ballon de la tête. Il s’en veut et s’en voudra encore plus quelques minutes tard.

 

LE BUT DE SADIO MANÉ OU LA CERISE SUR LE GÂTEAU

CAN 2023 : LE SÉNÉGAL REND LE CAMEROUN MOINS GAÏNDÉ
Quand tu es pressé de marquer aussi. Tous droits réservés

Figure paternelle pour certains jeunes joueurs au premier rang desquels Lamine Camara, devant lequel il s’est mis lorsqu’André Onana et Jean-Philippe Castoletto l’enjoignaient de sortir vite et bien, alors qu’il était blessé, Sadio Mané, deuxième au Ballon d’Or 2022 derrière Karim Benzema, n’avait pas encore marque. Une anomalie que le Sénégalais a vite et superbement rectifié. Un amour de plat du pied sur un centre venu de la droite. Sénégal 3 - Cameroun 1.



Dans sa course pour célébrer, Sadio Mané part vers les supporters puis revient vers ses coéquipiers emmenés par un Cheikhou Kouyaté qui a récemment perdu son père.


Dans ce stade Charles Konan Banny, à Yamoussoukro, où environ 20 000 spectateurs avaient fait le déplacement, la scène est émouvante et belle.

 

Dommage que pendant le match, selon nos informations, puis après le match des supporters camerounais aient été harcelés par des fans ivoiriens revanchards. Vexés, certains n’auraient pas oublié ces images de leurs compatriotes hués et moqués après l’élimination contre l’Égypte lors de la précédente CAN. Dommage.

 


Parce qu’on n’en avait pas besoin de ça surtout pas les Lions Indomptables du Cameroun, qui peuvent encore se qualifier comme la belle-famille ivoirienne, les quintuples vainqueurs de la CAN, les compatriotes de Samuel Eto’o, le continent, etc. Le Sénégal n’a eu besoin que de 90 minutes et de ses supporters pour les rendre moins emphatiques, plus humbles, moins Gaïndé. Et accessoirement de se qualifier pour le second tour.



[1] Surnom des supporters sénégalais, le 12ème Gaïndé.

Maintenant que la déception, vraie fausse gueule de bois est passée, enfin presque, après l’analyse du match, place à celle des performances individuelles de nos chers et tendres Éléphants préférés. Pour les notes, c’est par ici.


CÔTE D’IVOIRE – NIGERIA : DES ÉLÉPHANTS SANS DÉFENSE

Yahia Fofana : est-ce qu’il aurait pu arrêter le pénalty ? Oui. Est-ce qu’il y a des Blancs en Côte d’Ivoire ? Oui.

En résumé, c’est pas parce que quelque chose est évident que ça doit être crié sur tous les toits, en guise de reproche. Il a fait ce qu’il a pu. Ni plus, ni moins. Note : 10,5/20.


Serge Aurier : mieux Jean-Louis Gasset le laisse sur le banc des remplaçants au prochain match. Parce qu’à cette allure-là, plus personne ne va se battre pour réclamer l’héritage du champion d’Afrique 2015. Remplacé par Wilfried Singo, qu’il aurait mieux fallu titulariser d'emblée. Note : 7/20.




Ousmane Diomandé : le jeune défenseur ivoirien a pris d’abord pris la mesure de Victor Osimhen avant de se retourner contre lui, façon ourlet défait. Même ton couturier ne l’avait pas vu venir celle-là. Note : 8 /20.


Evan Ndicka : l’autre défenseur central ivoirien a lui aussi été à la peine certes mais moins que son coéquipier. N’eut été le manque de puissance et surtout de précision dans sa frappe, il aurait même pu marquer. Note : 8,5/20.


Ghislain Konan : la légende raconte que c’est Cristiano Ronaldo lui-même qui aurait lui-même demandé son départ d’Al-Nassr pour Al-Fayha. Tu vas finir par y croire. Remplacé par Oumar Diakité, à la 80ème minute de jeu, qui a montré plus de choses que lui en dix minutes. Note : 7/20.


DONNEZ LE BALLON D’OR À SEKO !

CÔTE D’IVOIRE – NIGERIA : LES NOTES DES ÉLÉPHANTS

 

Ibrahim Sangaré : c’est bien la dernière personne que tu voyais peiner sur le terrain après son match tout en effort et en maîtrise face à la Guinée-Bissau. Tu es déçu oh. Note : 7,5/20.



 

Franck Kessié : rarement là où il est attendu, loin des buts adverses où sa frappe pourrait éventuellement faire la différence. Applaudissez pour le champion d’Afrique de cache-cache toutes catégories confondues. Note : 7/20.


Seko Fofana : si Seko termine Ballon d’Or, devant Jude Bellingham, ça va pas t’étonner. Vu comment Messi a décroché un énième titre individuel, celui du meilleur joueur de l'année, sans qu’on sache le pourquoi du comment. Note : 13/20.


CÔTE D’IVOIRE – NIGERIA : LES NOTES DES ÉLÉPHANTS

ATTAQUANT QUI MARQUE PAS CAN TU VOIS TU SAIS

Christian Kouamé : le seul des trois attaquants qui aura eu le mérite de tenter des choses. Pas toujours adroit mais au moins il a tenté. Remplacé par Jonathan Bamba. Fin de la transmission. Note : 10,5/20.


Jean-Philippe Krasso : le véritable exploit de Jean-Philippe Krasso est d’avoir enfilé le même numéro que Didier Drogba. Courage ça là, même brouteur n’a pas encore osé. Note : 7/20.


Jérémie Boga : poisson perdu comme anchois dans salade, plus cuit (physiquement) que des œufs bouillis puis tranchés en deux, manque de jus, etc. Ce n’est la plus belle salade que le Niçois ait composée. Remplacé par Nicolas Pépé, qui n’a pas pu activer le mode Robben de Koumassi. Note : 7/20.



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