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CAN 2023 : Spécial Côte d'Ivoire

« Le football est cruel ! », répète en boucle le consultant sportif Walid Acherchour lors du débrief Manchester United - Lyon (5-4).

À moins d’être véritablement supporter des Reds Devils, du moins ce qu’il en reste du club, c’est-à-dire pas grand chose, ce dénouement fait mal tant la piqûre de rappel est douloureuse, violente, crucifiante. 

« Le football est cruel ! » Et ce soir, les dieux du football ont repris ce qu’ils avaient donné à Ryan Cherki et l’Olympique Lyonnais : une victoire durement obtenue à 10 contre 11 (2-4). Focus sur une des plus incroyables soirées du parent pauvre des coupes d’Europe : l’Europa League. 

À MANCHESTER, CHERKI ET LYON MEURENT LES ARMES À LA MAIN
Circulez, y a Cherki, à voir. ©Tous droits réservés

ONANA, MANCHESTER, CHERKI, ACTE 2

Mis au repos après l’agression que sa femme a subie et ses bourdes monumentales lors du match aller (2-2), André Onana est de retour dans les cages mancuniennes. Sans les sifflets adverses en fond sonore.

Le portier des Lions Indomptables, battus en huitièmes de finale de la CAN 2023 par le Nigeria (2-0), les aura préservées autant que faire se peut. 

À MANCHESTER, CHERKI ET LYON MEURENT LES ARMES À LA MAIN
Gardien qui a chambré ses adversaires, quand tu vois tu sais. ©Tous droits réservés

Jusqu’à ce que les coéquipiers de Ryan Cherki, menés 2 à 0 après des buts de l’ancien parisien Manuel Ugarte et Diego Dalot, en finissent avec leur maladresse. 

D’abord Corentin Tolisso (71ème) puis Nicolas Tagliafico (78ème).


Peu avant la mi-temps, Manchester United et Lyon sont à égalité parfaite : 2 - 2. Garnacho qui avait la balle du troisième but, après son raid solitaire à la 50ème minute, peut s’en mordre les doigts. 

À MANCHESTER, CHERKI ET LYON MEURENT LES ARMES À LA MAIN
Son occasion manquée a failli être péché. ©Tous droits réservés

L’impression générale qui provient d’Old Trafford, c’est qu’aucune des deux équipes mal en point en championnat, ne domine exagérément l’autre. 


ET RYAN CHERKI ENTRA DANS LA DANSE

À MANCHESTER, CHERKI ET LYON MEURENT LES ARMES À LA MAIN
En tout cas lui seulement, il a mouillé le maillot. ©Tous droits réservés

Le premier gros tournant du match survient à la 89ème minute. Lancé à la poursuite d’un Leny Yoro des grands soirs, l’expérimenté Corentin Tolisso micro-cravate le défenseur mancunien. Suffisamment en tout cas pour que M. Sandro Schärer, l’arbitre de la rencontre, lui donne un second carton jaune, synonyme donc d’expulsion.

À MANCHESTER, CHERKI ET LYON MEURENT LES ARMES À LA MAIN
Le rouge et le noir. ©Tous droits réservés

À 10 contre 11, à l’extérieur, les chances lyonnaises sont plus minces que ces corps sculptés par des performances mensongères alors qu’ils ont été amaigris par Ozempic.

C’est le moment choisi par l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur lyonnais de la saison, Ryan Cherki.

FOFANA, CHERKI, LA FRENCH CONNECTION

Rôdant à l’entrée de la surface de réparation, le prodige français profite du service de Malick Fofana, dont l’entrée a fait du bien aux siens, pour ajuster Onana et célébrer l’annonce de l’hiver dans les travées mancuniennes (3 - 2 ; 105ème).

À MANCHESTER, CHERKI ET LYON MEURENT LES ARMES À LA MAIN
Et Cherki calma, calma le théâtre des rêves. ©Tous droits réservés

Les prolongations débutent bien pour Paulo Fonseca. Ses hommes continuent sur leur lancée. C’est autour du général Lacazette de rappeler aux supporters qu' il est grand, Alexandre. 

Pénalty transformé (4 - 2 ; 110ème).


La suite appartient à « l’histoire qui ne retient que les vainqueurs ». 


À LA FIN, C’EST MANCHESTER QUI GAGNE

Du pénalty de Bruno de Fernandes au but de la victoire de Harry Maguire, souvent raillé pour ses maladresses, en passant par l’égalisation de Kobbie Mainoo, placardisé parce qu’il traînerait des pieds pour signer une prolongation, sept minutes se sont écoulées.

À MANCHESTER, CHERKI ET LYON MEURENT LES ARMES À LA MAIN
L'homme qui a tiré plus vite que son ombre. ©Tous droits réservés

Sept minutes dans lesquelles les Lyonnais ont subi encore et encore jusqu’à céder complètement. 


Certes Manchester United qualifiée pour les demies affronte Athletic Bilbao, mais le fait est que Lyon, ex minister of enjoyment, passe près d’une soirée européenne monumentale. Où à la fin, ne résonne dans les têtes sonnées que la maxime : « Le football est cruel ! »




Dernière mise à jour : 25 janv.

« Yeah ! », exultent comme un seul homme les supporters mancuniens après qu’un des cadres de l’équipe ait marqué le second but. Synonyme de victoire face aux Glasgow Rangers : 2 – 1.

Retour sur cette soirée d’Europa League, où au terme d’un match poussif, Amad Diallo, encore plus sollicité qu’auparavant, face à son ancien club, et Manchester United ont douché les Écossais qui pensaient tenir un résultat.

À MANCHESTER, AMAD DIALLO EST L’OPTION NUMÉRO UNE

Il y a tout juste semaine, le gamin de 22 ans avait un large sourire, le visage radieux et surtout le ballon de la rencontre face à Southampton (3-1) ; entre les mains.

AMAD DIALLO ET MANCHESTER DOUCHENT LES ÉCOSSAIS
Il a trophée de bonnes choses, ce jour-là. ©Tous droits réservés

Après ce 1er triplé en Premier League, son nouvel héros, Manchester l’avait. Son option offensive numéro une, Rúben Amorim l’avait trouvée. Lui qui a du mal à bénéficier des qualités de ses deux jeunes avant-centres : Rasmus Højlund et Joshua Zirkzee.

FAUX DÉPART

On pensait alors la saison des Reds Devils enfin lancée, après le limogeage d’Erik Ten Hag. C’était oublier que l’ancien club de Sir Alex Ferguson, emmitouflé hier dans les tribunes, est encore loin d’avoir réglé tous ses problèmes.

Le week-end dernier, la défaite à domicile (1-3) face Brighton a sonné comme une piqûre de rappel.

Et c’est dans ce contexte, pour son 3ème match consécutif à domicile, que Manchester United s’est présenté face à Glasgow Rangers ; avec un Amad Diallo en piston droit dans ce 3 – 4 – 3 cher à son entraîneur.

AMAD DIALLO ET MANCHESTER DOUCHENT LES ÉCOSSAIS
Manchester United selon Rúben Amorim.

TOUS LES CHEMINS MÈNENT À AMAD DIALLO

Au-delà même de la pauvreté même du jeu proposé par Manchester United, sans inspiration, ni séquence collective bien huilée, ce qui ressort le plus c’est la recherche systématique de l’Ivoirien.

AMAD DIALLO ET MANCHESTER DOUCHENT LES ÉCOSSAIS
La Amad-dépendance. ©Tous droits réservés

L’emprunt constant de ce circuit préférentiel, celui de droite, est la principale caractéristique du jeu mancunien. Avec ses petits ballons piqués pour qu’un coéquipier glisse dans la surface de réparation.


C’est ainsi qu’à la 36ème minute de jeu, après le but sévèrement refusé à de Ligt, pour une faute de Yoro sur un corner, Amad Diallo se retrouve face au portier des Glasgow Rangers : un certain Jack Butland passé par la maison, sans avoir pu une seule fois enfilé la liquette du club. L’Anglais brille face à l’Ivoirien et préserve le score.


En dépit d’avoir un style flamboyant et léché, les Écossais se procurent des occasions et testent ainsi le portier remplaçant d’André Onana, What’s My Name : Altay Bayindir.


Les deux arrêts qu’il a réalisés en fin de 1ère période (38ème puis 40ème minute de jeu) permettent à United de rentrer aux vestiaires avec un clean sheet.

MANCHESTER UNITED PEUT ENCORE COMPTER SUR SON CAPITAINE

Ce n’est pas le jeu prévisible et stéréotypé de Manchester qui lui permet d’ouvrir le score mais plutôt une erreur de Jack Butland.

Sur le corner tiré par Eriksen, à la 52ème minute, le gardien des Glasgow Rangers boxe le ballon. La sphère finit sa course dans ses propres filets : 1-0.  Les Mancuniens qui ont fait le plus dur ne s’arrêtent pas là.


Ils multiplient les occasions – au final, manquées – par l’intermédiaire de l’inévitable…Amad Diallo.


60ème minute de jeu. Il fait la différence sur son côté, trouve Garnacho dont le contrôle de trop l’empêche de doubler la mise et mettre définitivement les siens à l’abri.


Les ballons petits piqués, Bruno Fernandes et Lisandro " The Butcher" Martínez lui en donnent en veux-tu, en voilà.

AMAD DIALLO ET MANCHESTER DOUCHENT LES ÉCOSSAIS
Le boucher sait faire autre chose que découper ses adversaires. ©Tous droits réservés

L’Argentin et l’Ivoirien passent à deux doigts de recréer le but inscrit face à Manchester City.


Mais la frappe du droit sans contrôle de l’ailier de poche passe au-dessus.

Et pendant ce temps-là, l’avant-centre d’en face Cyriel Dessers installe lentement mais sûrement le doute dans l’arrière-garde mancunienne.

UN DESSERS DU NOM DE CYRIEL

D’abord sur une première action, à la 83ème minute, où il a été signalé hors-jeu. Puis quelques cinq minutes plus tard.

Sur une longue passe de Tavernier, l’attaquant d’origine nigériane profite d’une mauvaise lecture de la trajectoire de Maguire, contrôle du droit, se retourne puis frappe du gauche : 1-1. Vrai but d’avant-centre !

AMAD DIALLO ET MANCHESTER DOUCHENT LES ÉCOSSAIS
Ce Dessers, c'est une frappe ! ©Tous droits réservés

Les Mancuniens sont abattus pour la plupart. Ce n’est pas le cas de Lisandro Martínez.

Nouvelle infiltration dans le cas adverse du rugueux défenseur central ; compatriote d’Enzo Fernandez. Etonneur de chants racistes à ses heures perdues.

Il observe, lit le jeu et voit Bruno Fernandes. Il ne lui en faut pas plus pour lui adresser un centre millimétré. Plat du pied sécurité : 2-1 !

AMAD DIALLO ET MANCHESTER DOUCHENT LES ÉCOSSAIS
Capitaine Bruno. ©Tous droits réservés

Dans le temps additionnel, Bruno Fernandes et Manchester United douchent donc les Écossais.

Les Reds Devils sont peut-être 4èmes de cette Europa League. Mais il faudra faire beaucoup plus dans la proposition de jeu, avec de nouveaux joueurs (?), pour qu’Old Trafford hurle encore et encore : « Yeah ! »


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