À MANCHESTER, CHERKI ET LYON MEURENT LES ARMES À LA MAIN
- Dozilet Kpolo
- 18 avr.
- 3 min de lecture
« Le football est cruel ! », répète en boucle le consultant sportif Walid Acherchour lors du débrief Manchester United - Lyon (5-4).
À moins d’être véritablement supporter des Reds Devils, du moins ce qu’il en reste du club, c’est-à-dire pas grand chose, ce dénouement fait mal tant la piqûre de rappel est douloureuse, violente, crucifiante.
« Le football est cruel ! » Et ce soir, les dieux du football ont repris ce qu’ils avaient donné à Ryan Cherki et l’Olympique Lyonnais : une victoire durement obtenue à 10 contre 11 (2-4). Focus sur une des plus incroyables soirées du parent pauvre des coupes d’Europe : l’Europa League.

ONANA, MANCHESTER, CHERKI, ACTE 2
Mis au repos après l’agression que sa femme a subie et ses bourdes monumentales lors du match aller (2-2), André Onana est de retour dans les cages mancuniennes. Sans les sifflets adverses en fond sonore.
Le portier des Lions Indomptables, battus en huitièmes de finale de la CAN 2023 par le Nigeria (2-0), les aura préservées autant que faire se peut.

Jusqu’à ce que les coéquipiers de Ryan Cherki, menés 2 à 0 après des buts de l’ancien parisien Manuel Ugarte et Diego Dalot, en finissent avec leur maladresse.
D’abord Corentin Tolisso (71ème) puis Nicolas Tagliafico (78ème).
Peu avant la mi-temps, Manchester United et Lyon sont à égalité parfaite : 2 - 2. Garnacho qui avait la balle du troisième but, après son raid solitaire à la 50ème minute, peut s’en mordre les doigts.

L’impression générale qui provient d’Old Trafford, c’est qu’aucune des deux équipes mal en point en championnat, ne domine exagérément l’autre.
ET RYAN CHERKI ENTRA DANS LA DANSE

Le premier gros tournant du match survient à la 89ème minute. Lancé à la poursuite d’un Leny Yoro des grands soirs, l’expérimenté Corentin Tolisso micro-cravate le défenseur mancunien. Suffisamment en tout cas pour que M. Sandro Schärer, l’arbitre de la rencontre, lui donne un second carton jaune, synonyme donc d’expulsion.

À 10 contre 11, à l’extérieur, les chances lyonnaises sont plus minces que ces corps sculptés par des performances mensongères alors qu’ils ont été amaigris par Ozempic.
C’est le moment choisi par l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur lyonnais de la saison, Ryan Cherki.
FOFANA, CHERKI, LA FRENCH CONNECTION
Rôdant à l’entrée de la surface de réparation, le prodige français profite du service de Malick Fofana, dont l’entrée a fait du bien aux siens, pour ajuster Onana et célébrer l’annonce de l’hiver dans les travées mancuniennes (3 - 2 ; 105ème).

Les prolongations débutent bien pour Paulo Fonseca. Ses hommes continuent sur leur lancée. C’est autour du général Lacazette de rappeler aux supporters qu' il est grand, Alexandre.
Pénalty transformé (4 - 2 ; 110ème).
La suite appartient à « l’histoire qui ne retient que les vainqueurs ».
À LA FIN, C’EST MANCHESTER QUI GAGNE
Du pénalty de Bruno de Fernandes au but de la victoire de Harry Maguire, souvent raillé pour ses maladresses, en passant par l’égalisation de Kobbie Mainoo, placardisé parce qu’il traînerait des pieds pour signer une prolongation, sept minutes se sont écoulées.

Sept minutes dans lesquelles les Lyonnais ont subi encore et encore jusqu’à céder complètement.
Certes Manchester United qualifiée pour les demies affronte Athletic Bilbao, mais le fait est que Lyon, ex minister of enjoyment, passe près d’une soirée européenne monumentale. Où à la fin, ne résonne dans les têtes sonnées que la maxime : « Le football est cruel ! »
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