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CAN 2023 : Spécial Côte d'Ivoire

Le temps fait, défait, refait les liens d’amitié. Ces gens qui se quittent à cause d’une broutille – un message WhatsApp mal interprété – ou d’une goupille lancée en pleine conversation. Uniques sont ceux qui après cela arrivent à se blairer, se regarder en face.

Ennemis depuis la nuit des temps, le Real Madrid et l’Atlético, au terme, ont fini par se quitter bons amis ; au terme d’un match qu’ils ont chacun dominé à leur tour.


LE REAL LEADER REÇOIT SON DAUPHIN

En prélude du choc entre le Real Madrid (1er, 49 points) et l’Atlético (2ème, 48 points), les 78082 privilégiés du Santiago Bernabéu suivent l’hommage rendu à Marcelo ; néo-retraité.

LE REAL ET L’ATLÉTICO SE QUITTENT BONS AMIS
Marcelo raccroche les crampons. ©Tous droits réservés

Les Merengue sont privés d’une bonne partie de leur défense, la faute aux blessures. De l’autre côté, les Colchoneros, eux, au contraire, peuvent compter sur la leur ; la meilleure de la Liga (14 buts encaissés seulement). Et à voir comment les hommes de Diego « All Black Everything » Simeone, disposés en un 4 – 4- 2, bien solide, rien n’indique que les Madrilènes auront la tâche facile.


Les quelques tentatives madrilènes passent soit au-dessus du cadre de Jan Oblak (Rodrygo, 18ème), soit à côté (Vinícius, 20ème).

LE REAL ET L’ATLÉTICO SE QUITTENT BONS AMIS
Jan est tellement fort que même s'il travaillait Oblak, ça se verrait. ©Tous droits réservés

C’est finalement l’Atlético Madrid qui va trouver la faille ; bien aidée par l’étrange décision arbitrale de M. Cesar Soto Grado.

MESDAMES, MESSIEURS, LA VAR POUR VOUS SERVIR

Le contact entre Aurélien Tchouameni et Lino dans la surface de réparation a été interprété, surinterprété sous la pression des visiteurs. M. Soto consulte la VAR, désigne ensuite le point de pénalty provoquant colère et incompréhension chez les Madrilènes.


Peu importe, Julian Alvarez manque sa Panenka mais réussit néanmoins à tromper Thibaut Courtois (0-1, 35ème).

LE REAL ET L’ATLÉTICO SE QUITTENT BONS AMIS
Courtois n'y a vu que du flou. ©Tous droits réservés

Dès lors le derby madrilène entre dans une nouvelle dimension.


En bord de touche, Lucas Vázquez envoie Antoine Griezmann valdinguer. Puis Jude Bellingham, qu’on a vu partout sur le terrain, se tord de douleur après un choc avec Rodrigo De Paul. L’Argentin invite à sa façon l’Anglais à se relever aussitôt.


On est tout de même loin des tensions du match aller (1-1) – au Riyadh Air Metropolitano - avec l’expulsion de Marcos Llorente en fin de match. Mi-temps : 1 – 0 pour l’Atlético. 


KYLIAN MBAPPÉ SAUVE LE REAL MADRID

Peut-être Carlo Ancelotti a froncé les sourcils dans le vestiaire, on ne sait pas. Mais il y a clairement du changement dans l’attitude de son équipe qui a évolué dans un 4 – 2 – 4, suicidaire ; une majeure partie de la 1ère période. Avec Vinícius et Kylian Mbappé absolument pas concernés par le pressing, tandis que Jude Bellingham mais surtout Rodrygo le faisaient.

LE REAL ET L’ATLÉTICO SE QUITTENT BONS AMIS
Si le Real avait onze Rodrygo, ça serait différent. ©Tous droits réservés

Malgré cela, les Colchoneros, positionnés trop bas, lorsqu’ils récupéraient le ballon, en ont à peine profité.

Redisposé en 4 – 2 – 3 – 1, avec Bellingham et Vinícius, qui se partagent le couloir gauche et/ou l’axe, le Real en profite.


Rodrygo, le meilleur des Quatre Fantastiques, hier soir, déborde côté et parvient à centrer. La première tentative de Bellingham est repoussée par Jan Oblak avant que Kylian Mbappé ne suive (1-1, 50ème). Son 16ème en 21 matchs de Liga.

LE REAL ET L’ATLÉTICO SE QUITTENT BONS AMIS
Kylian Mbappé a ouvert son compte dans le derby. ©Tous droits réservés

Quelques minutes tard, on reprend la même connexion anglo-brésilienne. Avec Vinícius à la passe cette fois-ci.

Gêné par Kylian Mbappé qui a fait le même appel d’avant-centre que lui, Jude Bellingham parvient néanmoins à reprendre le ballon de la tête : barre transversale !

Que ce soit l’Atlético ou le Real Madrid, les occasions qui suivent sont ratées. Les deux équipes se quittent bons amis. Le temps d’un derby.



 

 

« C’était le meilleur. Je ne garde que Mbappé sur le match d’aujourd’hui, le reste on oublie. C’était la seule bonne chose. », confie Carlo Ancelotti en conférence de presse.

CLÁSICO : LA SUPERCOPA REÇUE 5/5 PAR LE BARÇA
Ancelotti et son meilleur joueur. ©Tous droits réservés

C’est que l’entraîneur italien a été méchamment dépassé tactiquement, dans le Clásico (2-5) par un Barça tout feu tout flamme, supérieur collectivement et individuellement.

À l’image d’un Yamal qui Lamine encore et toujours ses adversaires. Retour sur la Supercopa reçue 5/5 par les Catalans.

CLÁSICO : LA SUPERCOPA REÇUE 5/5 PAR LE BARÇA
La Supercopa reçue 5/5. ©Tous droits réservés

UN CLÁSICO POUR L’ÉQUIPE DU DIMANCHE

De mémoire de cinéphile, ça faisait longtemps qu’un tel spectacle n’avait pas été offert un dimanche soir ! Surtout depuis que l’Équipe du Dimanche n’est plus. Repose en paix, Thierry Gilardi.

Dans le King Abdullah Sports City de Djeddah, la deuxième ville de l’Arabie Saoudite, située à l’Ouest du pays des pétrodollars, l’ambiance est festive, les yeux des petits et grands enfants pleins d’étoiles devant celles qui foulent la pelouse.

Il y a pêle-mêle : Jude Bellingham, Pedro González López, mais aussi Robert Lewandowski ou encore Vinícius Júnior et surtout un Kylian Mbappé. Le premier à ouvrir le bal des buteurs.

MBAPPÉ OUVRE LE BAL DES MAGICIENS

5ème minute de jeu. Lancé vers le but adverse, le Français, avec son étrange numéro 9 floqué dans le dos, fixe Baldé, s’amuse avec lui avant de battre Szczęsny. 1-0.

CLÁSICO : LA SUPERCOPA REÇUE 5/5 PAR LE BARÇA
Et Mbappé calma, calma, les esprits qui s'échauffaient encore. ©Tous droits réservés

Le Real Madrid ouvre le score contre le cours du jeu. En effet, le Barça domine les débats sous les yeux d’un Aurélien Tchouameni, aussi passif que son capitaine de coéquipier Lucas Vázquez, souvent dépassé dans son couloir droit.


Pour information, Kyle Walker a fait savoir à Manchester City et Guardiola qu’il souhaitait changer d’air. On dit ça, on ne dit rien.


Aux hommes de l’Allemand Hansi Flick, il suffit d’un rien comme un mouvement savamment travaillé à l’entraînement.

22ème minute. Gavi enclenche un mouvement vers la gauche pour emmener avec lui Eduardo Camavinga, bien esseulé avec Valverde dans un double pivot inoffensif, encore plus exposé par l’absence de pressing des 4 Fantastiques. Voyant l’espace naturellement se créer, le Polonais Lewandowski l’envahit. Jules Koundé le voit, le sert. La suite : c’est un astucieux décalage de l’avant-centre barcelonais pour servir Lamine Yamal. Ce dernier s’amuse à son tour avec l’arrière-garde madrilène : 1-1. Les compteurs sont remis à zéro.


CLÁSICO : LA SUPERCOPA REÇUE 5/5 PAR LE BARÇA
Comment il s'appelle ? Lamine Yamal. Qu'est-ce qu'il a créé ? La Lamine-cité. ©Tous droits réservés

Passeur sur le premier but, le numéro 9 du Barça se transforme en buteur après le pénalty obtenu par Gavi pour une faute de Camavinga en pleine surface (1-2, 36ème minute.)


LE BARÇA MET DES DROITS AUX TIRE-AU-FLANC (GAUCHE)

Le flanc gauche du Real Madrid étant abandonné par Vinícius, incapable de le défendre ou de créer une menace réelle et régulière, avec la multiplication des ses courses à haute intensité, laissant par conséquent Mendy à découvert, Jules Koundé, impeccable ce soir, en profite.

Absolument pas pressé, le Français a le temps de prendre l’information, s’asseoir au Café de Flore, boire un café, manger une omelette jambon fromage baveuse, avant de servir parfaitement Raphinha ; sorti dans le dos…de Lucas Vázquez. (1-3, 39ème minute).


Dans un grand soir, Raphinha sert à son tour Baldé qui conclut un contre barcelonais : 1-4.


La mi-temps s’achève sur ce score certes déjà sévère mais petit tant le Real Madrid est « dépassé par les énervements » ; à l’image de la grossière faute en fin de 1ère période de Camavinga sur Yamal.


LE BARÇA ENCLENCHE LA CINQUIÈME

On ignore si les murs du vestiaire madrilène, sentant la transpiration et la défaite, avec ces têtes tournées vers le bas, pour ramasser ce qui restait d’énergie, ont tremblé. Toujours est-il que les filets de Courtois eux ont tremblé et ce dès la reprise.

Encore un mouvement coupé-décalé pour dérober l’attention des milieux défensifs madrilènes et servir un coéquipier dans la profondeur.  En l’occurrence, Raphinha.

Le Brésilien sert un café crème puis l’addition à Tchouameni avant de battre Courtois : 1-5. Le Belge aura été chercher le ballon dans ses filets pas une ni deux mais cinq fois !


Peut-être qu’il était jaloux devant ce chiffre là. Toujours est-il que Szczęsny part à la rencontre de Mbappé, bien servi à la limite du hors-jeu par Bellingham. Contact sur la cheville gauche. Pénalty indiscutable que M. Jesús Gil Mendoza, bien inspiré sur le coup contrairement à toute la rencontre, consulte la VAR : carton rouge puis coup franc à l’entrée de la surface. (56ème minute de jeu.)

CLÁSICO : LA SUPERCOPA REÇUE 5/5 PAR LE BARÇA
Jesùs ! C'est quel arbitre ça là ? ©Tous droits réservés
UN FEU DE PAILLE ALLUMÉ PAR RODRYGO

Á peine gêné par M. Grosse frappe, Valverde, Rodrygo, seul joueur offensif à fournir les efforts défensifs, trouve une seconde fois les montants. Mais cette fois-ci, c’est en sa faveur : 5-2.


On joue la 60ème minute de jeu et on se dit, le stade aussi, qu’on va assister à une remontada. Faux ! Le feu allumé par Rodrygo est rapidement par les Barcelonais.


Disciplinés et réorganisés, en 4-4-1, avec notamment un Dani Olmo qui a remplacé Yamal pour bloquer le couloir gauche. Et plus certainement avec Jules Koundé et Inaki Peña, le portier remplaçant Szczęsny. Le premier revient victorieusement sur un Bellingham bien servi par Mbappé et le second empêche le même Mbappé de réaliser un doublé.


C’est la dernière vraie occasion du match, celle qui a peut-être fait dire à Carlo Ancelotti : « C’était le meilleur. Je ne garde que Mbappé sur le match d’aujourd’hui, le reste on oublie. C’était la seule bonne chose. »


 

 

« J’ai raté mon examen. », prétend le premier de la classe avant de décrocher la meilleure note. Attention, cette cascade est souvent réalisée par des professionnels, n’essaie pas de reproduire ça chez toi ou encore sur un terrain de football. Sauf si tu veux ressembler à ceux qui ont effectivement raté leur Euro 2024. Par ici, l’équipe-type.

ILS ONT RATÉ LEUR EURO 2024 : L’ÉQUIPE-TYPE
Ils auraient pu gagner l'Euro 2024. Mais bon ligaments croisés, tu connais. ©Tous droits réservés
À LA DÉFENSE, JOURNÉES PORTES OUVERTES

Dominik Livaković : lors de la coupe du Monde 2022, le gardien croate avait été héroïque en arrêtant trois tirs au but lors de la 8ème de finale face au Japon.



Cette fois-ci, on ne l’a pas vu, pas pris dans l’équipe-type du tournoi. Et pour cause, la Croatie de Luka Modrić est sortie dès le premier tour.


Kyle Walker : à force de multiplier les nombreux errements défensifs, il a dû saouler ses propres coéquipiers. Johnny Walker likes this.


John Stones : le problème avec le défenseur/milieu central de Manchester City, c’est qu’on ne sait jamais vraiment sur quel pied danser avec lui contrairement aux Rolling Stones.



Virgil van Dijk : le souci avec le capitaine de Liverpool et des Pays-Bas, c’est qu’à force de jouer avec le recul frein, il se fait souvent de prendre de vitesse. Le moment est peut-être venu de rentrer au garage.


Oleksandr Zinchenko : peut-être était-il venu demander une rallonge pour la guerre en Ukraine. On ne sait pas.


ILS ONT RATÉ LEUR EURO 2024 : L’ÉQUIPE-TYPE
Il faut sauver le soldat Zinchenko. ©Tous droits réservés

VINGT MILIEUX SOUS LES MERS

Kevin De Bruyne : le visage cramoisi de fatigue, le Belge a quand même trouvé la force pour rouge de colère quand il a fallu aller saluer des supporters mécontents de leur prestation face à l’Ukraine. Le brassard de capitaine, ça n’est pas pour tout le monde.




Aurélien Tchouaméni : dans un autre sport, ses longues transversales maladroites auraient permis à son équipe de gagner du terrain. En équipe de France, elles leur en font fait perdre plutôt.


Jude Bellingham : c’est bien de s’agiter, courir dans tous les sens. Mais c’est encore mieux de peser sur TOUTE la rencontre. Et dire qu’il a bien failli réussir à retourner l’opinion publique après son égalisation venue de nulle part face à la Slovaquie.  




Phil Foden : ailier gauche, ailier droit, meneur de jeu, etc. Gareth Southgate a multiplié les systèmes et autres combinaisons pour installer son joueur dans les meilleures conditions. Bilan : 0 but, 0 passe décisive, 7 matchs disputés. Arrêtez tout : Mourir peut attendre ! On a trouvé le nouveau James, James Bond.



Cristiano Ronaldo : ancienne terreur des défenses devenu coéquipier terrorisant du simple fait de son statut. Ce n’est pas mieux, il va arrêter avant que ça ne soit trop tard ? Enfin si c’est encore possible de ne pas gâter son héritage de quintuple Ballon d’Or, de Monsieur Champions League, etc.


ILS ONT RATÉ LEUR EURO 2024 : L’ÉQUIPE-TYPE
Ils n'ont été forts nulle part. ©Tous droits réservés

Kylian Mbappé : « C’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens ! », paraît-il. Le tout frais joueur du Real Madrid – présenté, aujourd’hui même – a tout simplement raté son bal masqué.



L’été s’annonce chaud pour lui. Rendez-vous dans quelques semaines, quelques mois pour vérifier qu’il ait bien arrêté ses imitations de numéro dix.

On le préférait encore quand il avait la vraie fausse mine de « J’ai raté mon examen. », face caméra, alors qu’il avait bien joué.


Mention spéciale : Nicolò Barella, Romelu Lukaku, mais aussi Leroy Sané, premier pour insulter Sadio Mané, dernier à être décisif, Sergej Milinković-Savić, passé maître dans des années dans l’emploi fictif, ou encore Dominik Szoboszlai.


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