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CAN 2023 : Spécial Côte d'Ivoire

« C’était le meilleur. Je ne garde que Mbappé sur le match d’aujourd’hui, le reste on oublie. C’était la seule bonne chose. », confie Carlo Ancelotti en conférence de presse.

CLÁSICO : LA SUPERCOPA REÇUE 5/5 PAR LE BARÇA
Ancelotti et son meilleur joueur. ©Tous droits réservés

C’est que l’entraîneur italien a été méchamment dépassé tactiquement, dans le Clásico (2-5) par un Barça tout feu tout flamme, supérieur collectivement et individuellement.

À l’image d’un Yamal qui Lamine encore et toujours ses adversaires. Retour sur la Supercopa reçue 5/5 par les Catalans.

CLÁSICO : LA SUPERCOPA REÇUE 5/5 PAR LE BARÇA
La Supercopa reçue 5/5. ©Tous droits réservés

UN CLÁSICO POUR L’ÉQUIPE DU DIMANCHE

De mémoire de cinéphile, ça faisait longtemps qu’un tel spectacle n’avait pas été offert un dimanche soir ! Surtout depuis que l’Équipe du Dimanche n’est plus. Repose en paix, Thierry Gilardi.

Dans le King Abdullah Sports City de Djeddah, la deuxième ville de l’Arabie Saoudite, située à l’Ouest du pays des pétrodollars, l’ambiance est festive, les yeux des petits et grands enfants pleins d’étoiles devant celles qui foulent la pelouse.

Il y a pêle-mêle : Jude Bellingham, Pedro González López, mais aussi Robert Lewandowski ou encore Vinícius Júnior et surtout un Kylian Mbappé. Le premier à ouvrir le bal des buteurs.

MBAPPÉ OUVRE LE BAL DES MAGICIENS

5ème minute de jeu. Lancé vers le but adverse, le Français, avec son étrange numéro 9 floqué dans le dos, fixe Baldé, s’amuse avec lui avant de battre Szczęsny. 1-0.

CLÁSICO : LA SUPERCOPA REÇUE 5/5 PAR LE BARÇA
Et Mbappé calma, calma, les esprits qui s'échauffaient encore. ©Tous droits réservés

Le Real Madrid ouvre le score contre le cours du jeu. En effet, le Barça domine les débats sous les yeux d’un Aurélien Tchouameni, aussi passif que son capitaine de coéquipier Lucas Vázquez, souvent dépassé dans son couloir droit.


Pour information, Kyle Walker a fait savoir à Manchester City et Guardiola qu’il souhaitait changer d’air. On dit ça, on ne dit rien.


Aux hommes de l’Allemand Hansi Flick, il suffit d’un rien comme un mouvement savamment travaillé à l’entraînement.

22ème minute. Gavi enclenche un mouvement vers la gauche pour emmener avec lui Eduardo Camavinga, bien esseulé avec Valverde dans un double pivot inoffensif, encore plus exposé par l’absence de pressing des 4 Fantastiques. Voyant l’espace naturellement se créer, le Polonais Lewandowski l’envahit. Jules Koundé le voit, le sert. La suite : c’est un astucieux décalage de l’avant-centre barcelonais pour servir Lamine Yamal. Ce dernier s’amuse à son tour avec l’arrière-garde madrilène : 1-1. Les compteurs sont remis à zéro.


CLÁSICO : LA SUPERCOPA REÇUE 5/5 PAR LE BARÇA
Comment il s'appelle ? Lamine Yamal. Qu'est-ce qu'il a créé ? La Lamine-cité. ©Tous droits réservés

Passeur sur le premier but, le numéro 9 du Barça se transforme en buteur après le pénalty obtenu par Gavi pour une faute de Camavinga en pleine surface (1-2, 36ème minute.)


LE BARÇA MET DES DROITS AUX TIRE-AU-FLANC (GAUCHE)

Le flanc gauche du Real Madrid étant abandonné par Vinícius, incapable de le défendre ou de créer une menace réelle et régulière, avec la multiplication des ses courses à haute intensité, laissant par conséquent Mendy à découvert, Jules Koundé, impeccable ce soir, en profite.

Absolument pas pressé, le Français a le temps de prendre l’information, s’asseoir au Café de Flore, boire un café, manger une omelette jambon fromage baveuse, avant de servir parfaitement Raphinha ; sorti dans le dos…de Lucas Vázquez. (1-3, 39ème minute).


Dans un grand soir, Raphinha sert à son tour Baldé qui conclut un contre barcelonais : 1-4.


La mi-temps s’achève sur ce score certes déjà sévère mais petit tant le Real Madrid est « dépassé par les énervements » ; à l’image de la grossière faute en fin de 1ère période de Camavinga sur Yamal.


LE BARÇA ENCLENCHE LA CINQUIÈME

On ignore si les murs du vestiaire madrilène, sentant la transpiration et la défaite, avec ces têtes tournées vers le bas, pour ramasser ce qui restait d’énergie, ont tremblé. Toujours est-il que les filets de Courtois eux ont tremblé et ce dès la reprise.

Encore un mouvement coupé-décalé pour dérober l’attention des milieux défensifs madrilènes et servir un coéquipier dans la profondeur.  En l’occurrence, Raphinha.

Le Brésilien sert un café crème puis l’addition à Tchouameni avant de battre Courtois : 1-5. Le Belge aura été chercher le ballon dans ses filets pas une ni deux mais cinq fois !


Peut-être qu’il était jaloux devant ce chiffre là. Toujours est-il que Szczęsny part à la rencontre de Mbappé, bien servi à la limite du hors-jeu par Bellingham. Contact sur la cheville gauche. Pénalty indiscutable que M. Jesús Gil Mendoza, bien inspiré sur le coup contrairement à toute la rencontre, consulte la VAR : carton rouge puis coup franc à l’entrée de la surface. (56ème minute de jeu.)

CLÁSICO : LA SUPERCOPA REÇUE 5/5 PAR LE BARÇA
Jesùs ! C'est quel arbitre ça là ? ©Tous droits réservés
UN FEU DE PAILLE ALLUMÉ PAR RODRYGO

Á peine gêné par M. Grosse frappe, Valverde, Rodrygo, seul joueur offensif à fournir les efforts défensifs, trouve une seconde fois les montants. Mais cette fois-ci, c’est en sa faveur : 5-2.


On joue la 60ème minute de jeu et on se dit, le stade aussi, qu’on va assister à une remontada. Faux ! Le feu allumé par Rodrygo est rapidement par les Barcelonais.


Disciplinés et réorganisés, en 4-4-1, avec notamment un Dani Olmo qui a remplacé Yamal pour bloquer le couloir gauche. Et plus certainement avec Jules Koundé et Inaki Peña, le portier remplaçant Szczęsny. Le premier revient victorieusement sur un Bellingham bien servi par Mbappé et le second empêche le même Mbappé de réaliser un doublé.


C’est la dernière vraie occasion du match, celle qui a peut-être fait dire à Carlo Ancelotti : « C’était le meilleur. Je ne garde que Mbappé sur le match d’aujourd’hui, le reste on oublie. C’était la seule bonne chose. »


 

 

Dernière mise à jour : 25 janv.

« It’s coming home ! », râbachent depuis un certain nombre d’années des supporters anglais. Et pourtant leur équipe nationale, les Three Lions, ne les fait plus rugir depuis 1966 et leur seule coupe du Monde décrochée. Ce n’est pas demain la veille qu’ils chanteront encore : « It’s coming home ! » Non, s’il y a bien des heureux, ce sont les Espagnols ; logiques vainqueurs de l’Euro 2024 (2-1). Retour sur un sacre mérité au terme d’un projet de jeu cohérent.


EURO LES ESPAGNOLS, CAR LA COUPE EST À EUX
Les Espagnols ont ramené la Coupe à la maison. ©Tous droits réservés.
HEUREUX COMME DES SUPPORTERS ANGLAIS ET ESPAGNOLS EN PREMIÈRE MI-TEMPS

La torpeur dans laquelle le week-end éphémère plonge des travailleurs aux premières heures de la journée trouble la vue et les autres sens. Alors parfois, il faut un coup de main pour les retrouver. Comme une recherche Google avec un pictogramme conçu pour déclarer sa flamme aux tous frais vainqueurs espagnols.


EURO LES ESPAGNOLS, CAR LA COUPE EST À EUX
Quand Google est ton ami. ©Capture d'écran/Google

Pourtant, la finale de cet Euro 2024, qui est loin mais alors très loin avoir déchaîné les passions comme la CAN 2023, a mis du temps ou plutôt une seconde mi-temps avant que le score ne change.

Une première mi-temps essentiellement par quelques escarmouches çà et là au grand bonheur des inconditionnels des deux équipes. La presse – espagnole, particulièrement – annonçait 8 000 à 9 000 Espagnols contre 50 000 Anglais. Le seul déséquilibre en faveur des Anglais de la soirée.

Même après que le point d’ancrage, la fondation, la base des bases du jeu tactique/technique/rapide de la Roja, un certain Rodri, élu meilleur joueur de cet insipide et déplaisant Euro 2024, ne sorte sur blessure à la mi-temps. Le mancunien a été remplacé par Martín Zubimendi ; qui s’est aussi bien fourré que lui dans les bons et mauvais coups.

LES ESPAGNOLS ENCLENCHENT LA SECONDE MI-TEMPS

Dans une équipe « normale », la sortie d’un pion comme Rodri les aurait perturbés. Mais les hommes de Luis de la Fuente, déjà champion d’Europe des moins de 19 ans puis d’Europe espoirs, sont tout sauf déstabilisés et le montrent dès la reprise.

Pas encore auréolé de son titre de meilleur jeune de la compétition, Lamine Yamal fixe la défense anglaise désorganisée à l’image d’un Kyle Walker dont les errements défensifs auront été légion tout au long du tournoi.


EURO LES ESPAGNOLS, CAR LA COUPE EST À EUX
Yamine Lamal, tout lui sourit. ©Tous droits réservés.

Pour lui faciliter la tâche, Dani Olmo et Alvaro Morata tapent deux faux appels Chevtchenko-esque pour libérer l’espace. L’ailier droit espagnol de 17 ans – depuis la veille - le voit ou plutôt aperçoit son alter égo de quatre ans seulement son aîné : Nico Williams. Lequel profite de son temps d’avance sur Walker parti marcher sans Johnny pour tromper Jordan Pickford ; d’une frappe du gauche : 1 – 0. On joue la 47ème minute et les Espagnols exultent.


EURO LES ESPAGNOLS, CAR LA COUPE EST À EUX
Nico Williams a été le premier à prendre son envol. ©Tous droits réservés.

Dani Olmo, encore lui, se procure une occasion dans la foulée. Si les Anglais l’échappent belle, ils sont groggy inaptes à maintenir leur 3 – 4 – 3 dans lequel Jude Bellingham a été envoyé sur l’aile gauche pour voir s’il pouvait faire que Phil Foden qui y avait commencé le tournoi. Autant le dire maintenant la réponse est non.

Répondre, justement, Marc – les mains de - Guéhi  aimerait bien que ses coéquipiers déboussolés le fassent. Alors, le stoppeur gauche passe une gueulante (54ème minute). Encéphalogramme plat : ça ne bouge pas.

En face, les temps forts se multiplient à l’image du buteur Nico Williams dont la frappe passe à côté à la 55ème minute de jeu.

Quelques minutes plus tard, huit pour être très précis, Jude Bellingham, dans l’axe, se retourne et frappe.

Mais le portier ibérique Unai Simón voit le ballon passer à côté de ses buts.

COLE PALMER ET MIKEL OYARZABAL, LES REMPLAÇANTS ONT TOUJOURS RAISON

Passé à côté de sa finale, emprunté, Harry Kane cède sa place au buteur décisif face aux Pays-Bas : Ollie Watkins. Luis de la Fuente en fait autant et sort à son tour son capitaine : Alvaro Morata.

Mais c’est un autre entrant qui fera la différence : « Cold Palmer ».

COLE PALMER, WINTER IS COMING

Entrant décisif avec cette passe pour Ollie Watkins, face aux Pays-Bas, Cole Palmer récidive mais cette fois-ci, c’est lui qui marque après avoir bénéficié d’une remise de…Jude Bellingham. Trois minutes après son entrée à la place de Kobbie Mainoo, le coéquipier de Nicolas Jackson jette un froid chez les Espagnols. Cold Palmer.

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Mister Cold Palmer. ©Tous droits réservés.

Mais il était écrit quelque part que cette finale serait celle des remplaçants.

86ème minute de jeu. Mikel Oyarzabal se jette sur un centre de Marc Cucurella, devance Marc Guéhi et donne l’avantage aux siens. Espagne 2 – Angleterre 1.


EURO LES ESPAGNOLS, CAR LA COUPE EST À EUX
Se jeter même est étonné. ©Tous droits réservés.

Le score ne bouge pas malgré l’immense occasion de Marc Guéhi et le sauvetage sur la ligne de Dani Olmo ; toujours lui.

Pour la 4ème fois de leur histoire, un record, les Espagnols sont champions d’Europe. Et les Anglais d’arrêter de chanter jusqu’à nouvel ordre : « It’s coming home ! »



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