EURO LES ESPAGNOLS, CAR LA COUPE EST À EUX
- Dozilet Kpolo
- 15 juil. 2024
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 25 janv.
« It’s coming home ! », râbachent depuis un certain nombre d’années des supporters anglais. Et pourtant leur équipe nationale, les Three Lions, ne les fait plus rugir depuis 1966 et leur seule coupe du Monde décrochée. Ce n’est pas demain la veille qu’ils chanteront encore : « It’s coming home ! » Non, s’il y a bien des heureux, ce sont les Espagnols ; logiques vainqueurs de l’Euro 2024 (2-1). Retour sur un sacre mérité au terme d’un projet de jeu cohérent.

HEUREUX COMME DES SUPPORTERS ANGLAIS ET ESPAGNOLS EN PREMIÈRE MI-TEMPS
La torpeur dans laquelle le week-end éphémère plonge des travailleurs aux premières heures de la journée trouble la vue et les autres sens. Alors parfois, il faut un coup de main pour les retrouver. Comme une recherche Google avec un pictogramme conçu pour déclarer sa flamme aux tous frais vainqueurs espagnols.

Pourtant, la finale de cet Euro 2024, qui est loin mais alors très loin avoir déchaîné les passions comme la CAN 2023, a mis du temps ou plutôt une seconde mi-temps avant que le score ne change.
Une première mi-temps essentiellement par quelques escarmouches çà et là au grand bonheur des inconditionnels des deux équipes. La presse – espagnole, particulièrement – annonçait 8 000 à 9 000 Espagnols contre 50 000 Anglais. Le seul déséquilibre en faveur des Anglais de la soirée.
Même après que le point d’ancrage, la fondation, la base des bases du jeu tactique/technique/rapide de la Roja, un certain Rodri, élu meilleur joueur de cet insipide et déplaisant Euro 2024, ne sorte sur blessure à la mi-temps. Le mancunien a été remplacé par Martín Zubimendi ; qui s’est aussi bien fourré que lui dans les bons et mauvais coups.
LES ESPAGNOLS ENCLENCHENT LA SECONDE MI-TEMPS
Dans une équipe « normale », la sortie d’un pion comme Rodri les aurait perturbés. Mais les hommes de Luis de la Fuente, déjà champion d’Europe des moins de 19 ans puis d’Europe espoirs, sont tout sauf déstabilisés et le montrent dès la reprise.
Pas encore auréolé de son titre de meilleur jeune de la compétition, Lamine Yamal fixe la défense anglaise désorganisée à l’image d’un Kyle Walker dont les errements défensifs auront été légion tout au long du tournoi.

Pour lui faciliter la tâche, Dani Olmo et Alvaro Morata tapent deux faux appels Chevtchenko-esque pour libérer l’espace. L’ailier droit espagnol de 17 ans – depuis la veille - le voit ou plutôt aperçoit son alter égo de quatre ans seulement son aîné : Nico Williams. Lequel profite de son temps d’avance sur Walker parti marcher sans Johnny pour tromper Jordan Pickford ; d’une frappe du gauche : 1 – 0. On joue la 47ème minute et les Espagnols exultent.

Dani Olmo, encore lui, se procure une occasion dans la foulée. Si les Anglais l’échappent belle, ils sont groggy inaptes à maintenir leur 3 – 4 – 3 dans lequel Jude Bellingham a été envoyé sur l’aile gauche pour voir s’il pouvait faire que Phil Foden qui y avait commencé le tournoi. Autant le dire maintenant la réponse est non.
Répondre, justement, Marc – les mains de - Guéhi aimerait bien que ses coéquipiers déboussolés le fassent. Alors, le stoppeur gauche passe une gueulante (54ème minute). Encéphalogramme plat : ça ne bouge pas.
En face, les temps forts se multiplient à l’image du buteur Nico Williams dont la frappe passe à côté à la 55ème minute de jeu.
Quelques minutes plus tard, huit pour être très précis, Jude Bellingham, dans l’axe, se retourne et frappe.
Mais le portier ibérique Unai Simón voit le ballon passer à côté de ses buts.
COLE PALMER ET MIKEL OYARZABAL, LES REMPLAÇANTS ONT TOUJOURS RAISON
Passé à côté de sa finale, emprunté, Harry Kane cède sa place au buteur décisif face aux Pays-Bas : Ollie Watkins. Luis de la Fuente en fait autant et sort à son tour son capitaine : Alvaro Morata.
Mais c’est un autre entrant qui fera la différence : « Cold Palmer ».
COLE PALMER, WINTER IS COMING
Entrant décisif avec cette passe pour Ollie Watkins, face aux Pays-Bas, Cole Palmer récidive mais cette fois-ci, c’est lui qui marque après avoir bénéficié d’une remise de…Jude Bellingham. Trois minutes après son entrée à la place de Kobbie Mainoo, le coéquipier de Nicolas Jackson jette un froid chez les Espagnols. Cold Palmer.

Mais il était écrit quelque part que cette finale serait celle des remplaçants.
86ème minute de jeu. Mikel Oyarzabal se jette sur un centre de Marc Cucurella, devance Marc Guéhi et donne l’avantage aux siens. Espagne 2 – Angleterre 1.

Le score ne bouge pas malgré l’immense occasion de Marc Guéhi et le sauvetage sur la ligne de Dani Olmo ; toujours lui.
Pour la 4ème fois de leur histoire, un record, les Espagnols sont champions d’Europe. Et les Anglais d’arrêter de chanter jusqu’à nouvel ordre : « It’s coming home ! »
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