top of page

CAN 2023 : Spécial Côte d'Ivoire

« C’est médicament il fait ! Sinon, il peut pas avoir chance comme ça. », disent ces experts en magie noire et autres sorcelleries.

À voir le tirage au sort des 8ème de la Champions League, extrêmement favorable au Paris Saint-Germain et surtout au Manchester City de Guardiola, difficile de ne pas penser pareil. Décryptages.


CHAMPIONS LEAGUE : LE TIRAGE AU SORT PORTE CHANCE À CITY ET PARIS
Tirage même est étonné. ©️UEFA Champions League


LE TIRAGE AU SORT SOURIT AUX AMBITIEUX

PARIS SAINT-GERMAIN – REAL SOCIEDAD

CHAMPIONS LEAGUE : LE TIRAGE AU SORT PORTE CHANCE À CITY ET PARIS
Franchement, y a pire comme tirage. ©️UEFA Champions League

Sans faire injure à la Real Sociedad, c’est le meilleur tirage possible pour ce Paris Saint-Germain, que Luis Enrique continue de bricoler journée après journée ; avec hier une drôle de formation 3 – 3 – 3 – 1 et ce Kylian Mbappé dans le rôle du Black Savior parce que seul en pointe ! Wakanda Forever !




Face au club de la ville de San Sebastián, emmené particulièrement par la sentinelle Martín Zubimendi ou encore l’ailier droit Takefusa Kubo, les Parisiens sont largement favoris et ce malgré le fait qu’ils aient obtenu leur qualification grâce au Milan AC et Mike Maignan.



La vraie question maintenant : dans quel système de jeu, le Paris Saint-Germain va se présenter en février et mars prochain face à ce club espagnol qui pratique un football et surtout termine devant le finaliste de la dernière Champions League, l’Inter Milan, dans la phase de poules ? Affaire à suivre.


Avantage : Paris Saint-Germain.


COPENHAGUE – MANCHESTER CITY

CHAMPIONS LEAGUE : LE TIRAGE AU SORT PORTE CHANCE À CITY ET PARIS
Haaland a déjà sécurisé le ballon de son triplé. ©️UEFA Champions League

Leipzig, Sporting Lisbonne, mais aussi Borussia Mönchengladbach, ce sont les trois derniers adversaires de Manchester City en 8ème de finale de la Champions League. Il faut remonter à 2020 et le Real Madrid pour voir un « adversaire digne de ce nom ».

De là à dire que les Dieux du football favorisaient Manchester City et Guardiola, il y a un pas que tu ne vas pas franchir. Allons seulement pour le triplé à venir du seul norvégien qui nous reste : Erling Haaland.


Avantage : Manchester City.


Prises en flagrant délit d’avantage, les deux équipes au budget quasi illimité sont déjà qualifiées – même si tout peut arriver en football. Demande à Randal Kolo Muani. Il y a zéro suspense si ce n’est le score final, place donc aux autres rencontres.


QUELQUES BELLES SOIRÉES CHAMPIONS LEAGUE

PORTO – ARSENAL

CHAMPIONS LEAGUE : LE TIRAGE AU SORT PORTE CHANCE À CITY ET PARIS
Ouverture de la boucherie Pepe bientôt. ©️UEFA Champions League

Il fut un temps où le FC Porto saoulait ses adversaires avec sa capacité à les faire déjouer, ce n’est plus le cas. Certes, les Portugais peuvent toujours compter sur l’expérience du quadragénaire et ex-boucher du Real Madrid Pepe, mais tu vois mal comment les Gunners qui en ont notamment mis six à Lens dans la phase de poules, pourraient sortir.

Surtout avec ce match retour à l’Emirates Stadium et la future expulsion de l’ex-Madrilène, fatigué que Bukayo ne lui serve de la Sakacité. Eh, eh ! Stéphane Doukouré dit la Sagacité.




Avantage : Arsenal.


NAPOLI – BARCELONE

CHAMPIONS LEAGUE : LE TIRAGE AU SORT PORTE CHANCE À CITY ET PARIS
Affiche de match qui sera intéressant, quand tu vois tu sais. ©️UEFA Champions League

Osimhen versus Lewandowski, Kvaratskhelia versus João Félix, ou encore dans une moindre mesure Zambo Anguissa versus Gündogan, etc. De beaux duels en perspective pour une belle affiche sur le papier.

Mais dans les faits, c’est tout autre chose entre ce Napoli, plombé par son désormais ex-entraîneur, Rudi Garcia, le « Doc Rivers du football », et qui retrouve un peu de sa superbe, et ce Barça sur lequel la Xavi touch est toujours invisible ; deux ans après son arrivée sur le banc des Blaugrana. Attention champion, un limogeage est vite arrivé surtout si tu sors en 8ème.


Les mains de Gueï : que le meilleur gagne !


INTER MILAN – ATLÉTICO MADRID

CHAMPIONS LEAGUE : LE TIRAGE AU SORT PORTE CHANCE À CITY ET PARIS
Chic match tactique à venir. ©️UEFA Champions League

Malgré un étincelant Antoine Griezmann, dont la capacité à se faufiler entre les lignes avant d’atterrir dans la surface pour marquer ferait énormément de bien au Paris Saint-Germain, l’Atlético Madrid, et son 3 – 5 – 2, ne fait plus peur du tout.

Face à un Inter Milan bien organisé, dans ce même 3 – 5 – 2, avec Lautaro Martínez et Marcus Thuram, auteur d’un début de saison tonitruant avec 6 passes décisives et 8 buts en 22 matchs selon Foot Mercato. Lukaku, c’est qui ?


Avantage : Inter Milan.


PSV EINDHOVEN – BORUSSIA DORTMUND

CHAMPIONS LEAGUE : LE TIRAGE AU SORT PORTE CHANCE À CITY ET PARIS
Vraie question : est-ce Haller va jouer ? ©️UEFA Champions League

Est-ce que tu as envie que le PSV Eindhoven élimine le Borussia Dortmund juste parce que Sébastien Haller, remplacé par Niclas Füllkrug, n’est plus l’avant-centre titulaire ? La question est vite répondue. Mais bon… Rendez au printemps pour savoir lequel de ces deux clubs ira en ¼ de finale.


Les mains de Gueï : que le meilleur gagne, oh !


LAZIO – BAYERN MUNICH

CHAMPIONS LEAGUE : LE TIRAGE AU SORT PORTE CHANCE À CITY ET PARIS
Duel de buteurs. ©️UEFA Champions League

Ancienne grande équipe d’Italie et surtout d’Europe, avec le doublé Coupe des Coupes et Supercoupe de l’UEFA en 1999, la Lazio n’a jamais retrouvé sa superbe d’antan et ce malgré dans son effectif un gardien capable de marquer des buts. Hello, Ivan Provedel !




Difficile alors de les voir sortir l’ogre munichois tracté par Harry Kane ; déjà auteur de 24 buts en 20 matchs. Sans parler de Jamal Musiala et Kingsley Coman, dribbleurs patentés. Rest in peace, Lazio.


Avantage : Bayern Munich.


LEIPZIG – REAL MADRID

CHAMPIONS LEAGUE : LE TIRAGE AU SORT PORTE CHANCE À CITY ET PARIS

Thibaut Courtois, Éder Militão et depuis hier David Alaba, le Real Madrid a déjà perdu trois joueurs importants après une rupture des ligaments croisés.

Et pourtant, la Maison Blanche tient encore debout. La faute ou plutôt grâce à Rodrygo mais encore et surtout Jude Bellingham qui hier encore a marqué face à Villarreal (4-1); son 13ème but en 15 matchs.

Alors, même si Loïs Openda, Xavi Simons, avant d’aller briller sous d’autres cieux, dynamitent le jeu de Leipzig, le Real Madrid va probablement se qualifier.


Avantage : Real Madrid.


Voilà, c’est tout pour le décryptage. Rendez-vous bientôt pour savoir pour Manchester City et Guardiola : « C’est médicament il fait ! Sinon, il peut pas avoir chance comme ça. »


Dernière mise à jour : 24 août 2023

« En pot ou en cornet ? » interrogent des vendeuses dont les cheveux sont immanquablement cachés sous un bonnet.

Des clients hésitent. Les uns, misophones sans doute, font durer le plaisir avec une petite cuillère en plastique, pour manger les boules de glace, tandis que les autres craquent (pour) la gaufrette des cornets.


Ancien joueur de l’Olympique Lyonnais (2015 – 2021), aujourd’hui à Burnley, Gnaly Maxwel Cornet a probablement eu au moins une fois droit à cette question en s’enfonçant dans le vieux Lyon, ses pavés de bonnes intentions et ses touristes en grappe : « En pot ou en cornet ? ».


Longtemps moqué pour ses qualités techniques, l’international ivoirien (6 buts en 25 matchs) qui s’apprête à disputer cette CAN 2021 ne fait plus rire. Non, il impressionne plutôt parce que depuis son transfert à Burnley FC, l’ex-arrière gauche a su retrouver ses réflexes d’ailier.


Portrait d’un joueur polyvalent : Maxwel, Cornet Double.


MAXWEL CORNET METZ LES PIEDS EN FRANCE PUIS EN LIGUE 1


« C’est vrai que c’est à 7 ans que j’ai connu mon premier club, vrai club, répondant à Willy Dumbo l’animateur de Willy À Midi. C’était avec un petit club de ma ville d’origine qui est Metz. »


Né à Bregbo, localité située à quelques encablures de Bingerville, qu’il vaut mieux quitter très tôt le matin pour éviter les gros embouteillages monstrueux, le jeune Maxwel grandit d’abord avec sa grand-mère qui

« lui laissait faire ce qu’il voulait et qui lui a fait aimer le ballon ».


PASSE DÉCISIVE SIGNÉE GRAND-MÈRE


La passe de sa grand-mère est tellement décisive que le garçon ne « rentrait pas des fois les midi pour manger, juste pour pouvoir jouer [plus, NDLR] au football », répondant à Anne-Laure Bonnet dans Le Vrai Mag.

Puis, le petit Maxwel rejoint son père militaire muté à l’époque en France.


DÉBUTS PROFESSIONNELS À LA LIGUE 2


Là-bas, le gamin se fait remarquer et intègre donc le centre de formation du FC Metz. Les choses s’enchaînent vite, très vite puisqu’il fait ses débuts professionnels à l’âge de…15 ans et demi en Ligue 2.

C’est également là-bas qu’il décroche son bac STG et remporte son seul et unique titre professionnel à ce jour : la Ligue 2 en 2014.


L’année suivante, l’ancien messin rejoint l’Olympique Lyonnais en janvier 2015.


UN FUTUR ÉLÉPHANT CHEZ LES LYONS


Lorsque Cornet rejoint Lyon, l’ex-numéro 27 de l’effectif ignore encore qu’il y restera 6 ans et demi pour un total de 51 buts en 252 matchs.

Sur les bords du Rhône, le gaucher, souvent remplaçant, connaît le meilleur et le pire.


MANCHESTER CITY, VICTIME EXPIATOIRE

Le meilleur, ce sont ses exploits individuels : son ouverture du score lors de la victoire 2 à 1 face au Paris Saint-Germain. Ce 28 février 2016-là, Lyon et Cornet mettent fin à une série de 36 matches sans défaite.

Ensuite, ses trois buts face à Manchester City lors de la saison 2018-2019 avant cet autre face à ce même club anglais lors de la saison 2019/2020 sponsorisée par le COVID-19.

Ce 15 août 2020, repositionné en piston gauche par Rudi Garcia, Cornet profite d’une mauvaise sortie anticipée d’Ederson pour montrer la voie aux siens lors de ce quart de finale victorieux face aux Citizens (1-3).


CENTRE DE TENSIONS


Le pire, il l’a également connu, quand ses propres supporters le sifflaient au Groupama Stadium, moquaient sa capacité à centrer « uniquement » au troisième poteau. Aujourd’hui, c’est une autre love story en Angleterre cette fois-ci.


ARRIÈRE REDEVENU AILIER


« Je ne regrette pas mon passage à Lyon en tant qu’arrière gauche, au micro de Canal+ Sport Afrique, parce que ça a mis plusieurs cordes à mon arc. Aujourd’hui, je suis repositionné devant c’est une bonne chose parce que c’est comme le vélo : ça se perd pas ! »

Et depuis qu’il a signé pour Burnley pour la modique somme de 15 millions d’euros soit un peu moins de 10 milliards de francs CFA, l’ancien arrière gauche utilise cette stabilité retrouvée pour enchaîner buts (6 en 10 matchs) et coups d’éclat.


NUMÉRO UN À BURNLEY


À l’image de son récent coupfranc, après trois semaines d’absence, lors de la défaite (3-1) face à Leeds. L’entraîneur d’en face, un certain Marcelo Bielsa, verrait même d’un bon œil son recrutement.

Avant cet éventuel transfert, Cornet « beaucoup plus épanoui » doit étoffer son palmarès. À peine arrivé dans cette ville située dans le Nord de l’Angleterre, qu’il a déjà été élu « meilleur joueur de l’année ».


LA CAN POUR FAIRE OUBLIER LA COUPE DU MONDE



Reste la Coupe d’Afrique des Nations.


Sur le plan collectif, la Côte d’Ivoire vise la victoire.


Sur le plan individuel, l’Ivoirien, dont l’un des plats préférés, est « attiéké poulet braisé », aura à cœur de faire oublier son duel perdu, celui qui amène le but du Cameroun lors du match décisif de qualification pour la Coupe du Monde 2022.


Il en est capable à condition que le sélectionneur Patrice Beaumelle l’utilise correctement. Mais certaines mauvaises habitudes ont la peau dure. Comme ces vendeuses, dont le tee-shirt - blanc le plus souvent - est protégé par un tablier de travail aux couleurs de l’enseigne, qui demandent régulièrement : « En pot ou en cornet ? »


Dernière mise à jour : 25 août 2023

« Tu peux rajouter mon nom, s’il te plaît ? », demandent au dernier moment, celui de rendre un projet collectif, ces étudiants qui n’y ont pourtant pas participé. Pendant que leurs camarades de classe, eux, se sont tués à la tâche, le plus souvent des bibliothèques où des « Chut ! », fusent au moindre petit bruit suspect. Mais quelle audace ! Pitchou de Castelbajac’s voice.


CHAMPIONS LEAGUE : MANCHESTER CITY PARIS SUR LE JEU
Ici, c'est City. ©Tous droits réservés


Sac à dos sur une épaule, grand sourire aux lèvres, le culot attaché au corps, ces estudiantins n’ont absolument peur de rien et pensent ainsi obtenir le Saint Graal : la moyenne pour valider leur matière ou même le semestre.

Hier, sans avoir produit d’efforts, si ce ne sont des parades défensives, le Paris Saint-Germain de Kylian Mbappé, buteur, a tenu pendant 63 minutes la première place du groupe A. Synonyme de tirage favorable pour les futures 8ème de finale. Mais ça, c’était avant.

Avant que les Citizens, d’un Bernardo Silva des grands soirs, ne marquent deux buts pour l’emporter. Il a suffi que Manchester City Paris sur le jeu pour l’emporter.


Retour sur ce choc au sommet où le Qatar Saint-Germain a encore étalé ses carences collectives stratosphériques, que même Thomas Pesquet aurait pu apercevoir – avant son récent retour sur Terre.


LE RAZ-DE-MAHREZ MANCUNIEN


C’est sur les « Shalala Shalala » entonnés par les spectateurs d’un Etihad Stadium, plein à craquer avec 52 030 spectateurs, que les étoiles rentrent sur la verte pelouse mancunienne. Placé entre Kylian Mbappé et Neymar Jr, tête baissée, Lionel Messi en marchant donne déjà le ton de la soirée où il ne fera que ça à quelques minuscules exceptions près.

Avant le début du match, arbitré par l’Italien M. Daniele Orsato, les SkyBlues sont en tête devant les Parisiens. 9 points contre 8.

Si un seul petit point sépare les deux équipes, financées par toutes les deux par des monarchies du Golfe, sur le terrain c’est un monde, un univers qui les sépare. Et cela se voit dès les premières minutes de ce Golfico.


LA PAROLE EST À LA DÉFENSE PARISIENNE

Emmenés par un Riyad Mahrez, habitué à briller face à cette équipe contre laquelle il avait inscrit un doublé lors de la demi-finale retour l’année dernière (2 – 0), les hommes de Guardiola déferlent sur les buts de Keylor Navas. Des vagues bleues.

Sur un coup franc frappé par l’Algérien Mahrez, Kimpembe repousse la tête vicieuse de Rodri devant ses buts avant que l’ailier gauche, qui a rapidement plongé dans la surface parisienne, n’oblige le portier costaricain à se détendre. Le tableau d’affichage indique 5 minutes de jeu seulement. Deux minutes plus tard, ce sont les mêmes qui recommencent.

Rodri allonge le pied pour trouver Mahrez, dans le dos du jeune latéral portugais Nuno Mendes. D’un délicieux toucher de balle, le champion d’Afrique 2019 trouve le capitaine Ilkay Gündogan. Bien que collé de très près par Kimpembe et Gueye, qui l’a suivi jusque dans la surface, l’Allemand talonne pour l’agile Bernardo Silva ; ce dernier trouve à son tour Mahrez dont la frappe est détournée par le crâne d’Achraf Hakimi. Le tout sous les applaudissements d’un Guardiola, emmitouflé dans sa longue doudoune noir façon Arsène Wenger.

MARQUINHOS CE GARS SÛR

L’arrière-garde parisienne avec Marquinhos, dont les placements sûrs feraient mourir d’envie un trader chevronné, et Kimpembe, qui défend Paris comme si c’était la Presnel de ses yeux, tient pour le moment face à la deuxième attaque de la Champions League et ses 15 buts.

Devant c’est le désert, le néant. De droite à gauche, Messi, Mbappé, mis au sol par Rodri (23ème minute), et Neymar Jr font très peu de choses.

Il faut attendre la 26ème minute et ce tir trop écrasé de Nuno Mendes pour voir la première occasion dangereuse parisienne.

HERRERA AU TAPIS

Face à Gündogan, Rodri et Zinchenko, sosie de Kevin De Bruyne, le talent en moins, le trio parisien composé d’Idrissa Gueye, Paredes et Ander Herrera galère. Ce dernier, ceinturé par Raheem Sterling, tombe dans sa propre surface où Gündogan venait de trouver le poteau (33ème minute). Ouf !

L’absence de Marco Verratti, dont la capacité à résister à la pression, mieux qu’un état subsaharien qui prend des mesures économiques drastiques pour faire plaisir à la communauté internationale, se fait sentir.



Mi-temps : 0 – 0. Miraculeusement, les Parisiens rejoignent les vestiaires sans avoir encaissé un but. Eux qui sont dominés partout : 53% de possession de balle contre 46%. Ou encore 11 tirs contre 3.

Énorme performance, donc, d’un Paris Saint-Germain qui défend à huit, vu que les trois de devant – Lionel Messi, en tête – se la jouent White Walkers.



KYLIAN MBAPPÉ ENCORE ET TOUJOURS

CHAMPIONS LEAGUE : MANCHESTER CITY PARIS SUR LE JEU
Mbappé est encore passé par là. ©Tous droits réservés

Dépourvue d’un quelconque jeu collectif, condamnée aux exploits individuels, ceux de son Big Three, l’équipe parisienne déjoue les pronostics comme souvent. Et c’est la plupart du temps, Kylian Mbappé qui sauve les meubles.


MESSI AU DÉPART, NEYMAR FEINTE, MBAPPÉ À LA FINITION

Manchester City déclenche son pressing – chose que Pochettino devrait demander à ses joueurs de faire plus souvent.

Placé sur le côté gauche, le contre-attaquant Nuno Mendes joue avec Lionel Messi. Happé par l’Argentin, Kyle Walker plonge au milieu et libère ainsi son couloir droit. Le numéro 30 parisien joue avec son ex-coéquipier Neymar qui, lui, alerte Mendes. Ce dernier, qui a intelligemment poursuivi sa course, s’avance libre de tout marquage et recherche une solution.

Neymar laisse passer le ballon, une-deux Herrera-Lionel Messi.

Le sextuple Ballon d’Or trouve Mbappé, qui tire sur ses manches longues.

Le récent vainqueur de la Ligue des Nations contrôle, ignore l’appel d’Hakimi, posté dans son dos, et ajuste Ederson. Le ballon passe entre ses jambes, effleure le pied de João Cancelo, avant de terminer sa course dans les buts mancuniens. Contre toute attente, Paris mène 1 – 0.

Étonné, Guardiola, lui, passe sa main sur les quelques cheveux de son crâne chauve.


ANGEL DI MARIA DÉCHU, L’ANGE GABRIEL JÉSUS

CHAMPIONS LEAGUE : MANCHESTER CITY PARIS SUR LE JEU
Il fut un temps où Di Maria mettait tout le monde à terre. ©️Tous droits réservés

Mbappé, il s’agit de son 29ème but en 50 matches ! Lui qui est « né » dans ce stade un soir de février 2017. Cette nuit-là, Mbappé était devenu le deuxième plus jeune buteur français après un certain Karim Benzema.

C’était déjà Guardiola, l’entraîneur.


Fidèle à son caractère proactif, ce besoin irrépressible d’innover, le Catalan fait entrer un avant-centre de métier Gabriel Jesus pour remplacer l’invisible Zinchenko. Merci pour les non-travaux !


Enorgueilli par cette ouverture du score inattendue, le Paris Saint-Germain respire un peu et se porte même vers l’attaque mais le solide Ruben Dias s’impose devant Messi (59ème minute).

Puis, c’est le tournant du match. L’immobile Danilo Perreira, plus sentinelle que milieu relayeur, remplace Ander Herrera. Paris perd en mobilité et en capacité à pouvoir se projeter vers les buts mancuniens en cas de contre-attaque. Pour rappel, c’est le style pour lequel Pochettino a opté.


LE AIRBNB DE MENDES

Quelques minutes plus tard, à la 63ème minute, Rodri allonge une nouvelle fois encore la jambe, trouve Kyle Walker.

Laissé libre par Nuno Mendes, qui, après Mahrez, a décidé de lui offrir aussi le gîte et le couvert, l’arrière droit lit la trajectoire du ballon, opte pour une spectaculaire remise en extension que Sterling reprend du bout du pied. Manchester City 1 – Paris Saint-Germain 1. Les hôtes repassent devant les visiteurs.


À la 67ème minute, Pochettino opère pour un drôle de double changement :

Angel Di Maria remplace Idrissa Gueye et Thilo Kehrer remplace Nuno Mendes, blessé.

PARIS ABANDONNE DÉFINITIVEMENT LA BATAILLE DU MILIEU

Plus que la seconde option somme toute logique, c’est la première qui interpelle. En effet, en remplaçant un milieu défensif (Gueye) par un milieu offensif/attaquant (Di Maria), le coach parisien – annoncé avec insistance dans l’autre club de la ville, Manchester United – fragilise un peu plus son milieu de terrain déjà dépassé par les incursions d’un Bernardo Silva, qui se faufile entre les mailles du filet mieux qu’un poisson rouge égaré dans l’océan. Nemo likes this.

JESUS DEVANCE RONALDINHO

Sur le papier, la solution offensive a peut-être de la gueule mais dans les faits, elle ne change absolument rien vu les trois de devant – Lionel Messi, en tête – se la jouent White Walkers. À quoi ça sert, le vieux ? Hein ? À rien surtout pas à stopper City.

Les mancuniens copient-collent le premier but pour inscrire le second.

Dépassant sa fonction de sentinelle, Rodri emmène Danilo faire un tour sur le côté droit avant de trouver en retrait Mahrez. Ce dernier lève la tête et voit l’infatigable Bernardo Silva.

Sans même l’avoir demandé, le Portugais obtient le droit d’asile.

Réfugié dans le dos de la défense parisienne, il remet le ballon d’un toucher exquis. Gabriel Jesus n’a plus qu’à marquer. Manchester City 2 – Paris Saint-Germain 1. Avec ce 19ème en Champions League, le Brésilien au nom christique dépasse le dieu vivant Ronaldinho (18 buts).



IL Y A DU MODRIĆ CHEZ BERNARDO SILVA

La délicieuse passe décisive de Silva, futur homme du match, n’est qu’un infime exemple de son grand match (100% de passes réussies, selon Opta Joe). Le genre qui te convainc de plus en plus que Bernardo Silva est le remplaçant de Luka Modrić. Si tant que tu puisses remplacer le ministre de l’Extérieur.

La suite de la rencontre n’est qu’une triste piqûre de rappel, que le Paris Saint-Germain est plus un ensemble d’individualités qu’une vraie équipe.

Un onze qui déploierait un projet de jeu solide et visible à l’œil nu. Encore faudrait-il que Mauricio Pochettino en est un.

PARIS DURE PAS DANS MAUVAIS RÊVE

Voilà maintenant bientôt deux ans, le 2 janvier prochain, que l’Argentin est retourné dans le club dont il a évolué de 2001 à 2003.

Alors, tu entends déjà des voix s’élever dans le ciel pour dire que le quadragénaire a « hérité d’un effectif qu’il n’a pas choisi » : celui de Thomas Tuchel. Oui mais d’autres entraîneurs contemporains eux ont déjà réussi à monter un projet de jeu en peu de temps.

Il s’agit par exemple d’Antonio Conte : quart de finaliste à l’Euro 2016 avec l’Italie, champion d’Angleterre avec Chelsea en 2017 ou encore champion d’Italie en 2021 avec l’Inter Milan. Mais revenons au prédécesseur de Pochettino.


À l’époque, l’Allemand lui-même s’était déjà plein du fonctionnement du club notamment avec le départ extrêmement mal géré de Thiago Silva, les recrutements tardifs de Moïse Kean et Rafinha, etc.

Parce qu’à Paris, « on dure pas dans mauvais rêve », on n’attend pas le pire en VOSTFR, sa relation compliquée avec le directeur sportif Leonardo et ses déclarations publiques à l’emporte-pièce avaient fini par lui coûter sa place. « J’aime juste le football. Et dans un club comme le PSG, ce n’est pas toujours juste le football. […] C’est quoi mon rôle dans un tel club ? » avait déclaré le futur vainqueur de la Champions League à la chaîne allemande Sport 1, quelques jours avant son licenciement.

Son rôle, à Pochettino, est de choisir les joueurs qui incarneront une certaine philosophie de jeu. Or aujourd’hui, personne ne sait vraiment à quoi elle ressemble. Pis encore, le tacticien aligne rarement la même équipe deux fois de suite.

100% D’HÉSITATION

Début novembre, Canalplus révélait une statistique hallucinante.

Sur les 97 derniers matches, l’Argentin aurait aligné… 97 fois équipes différentes. Autant dire que c’est loin très loin de pouvoir être satisfaisant. La solution ? À la fois simple mais complexe.

Déjà demander aux trois de devant d’exercer un pressing devant parce c’est l’une des meilleures manières de résister. Oui, défendre en attaquant.

L’autre serait d’utiliser Di Maria en milieu relayeur façon Real Madrid 2013 – 2014. Enfin toi, tu dis ça mais c’est Mauricio Pochettino le coach. Enfin…


En tout cas, il peut aller étaler ses carences chez l’autre club mancunien, qui depuis le départ de Alex Ferguson excelle dans ce domaine.

Paris l’a bien formé : il est prêt !


Avec un peu de chance, un soir de choc au sommet, pointant du doigt la première place sur une feuille blanche, l’équipe entraînée par Pochettino demandera poliment mais avec audace : « Tu peux rajouter mon nom, s’il te plaît ? »


bottom of page