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CAN 2023 : Spécial Côte d'Ivoire

« Si c’est moi, j’allais marqué ça ! » Rares sont des amateurs de football qui n’ont jamais balancé/écrit/sorti cette phrase après avoir vu une occasion manquée.

D’ailleurs au pays de Didier Drogba, qui un soir de février 2012 expédia le ballon dans l’espace plutôt que dans les buts zambiens, on dit : « Occasion manquée c’est péché ! »

Moins qu’hier, mais toujours aussi nombreux, rares sont ceux qui ratent rarement l’occasion de rappeler à Randal Kolo Muani son raté contre l’Argentine, ce face-à-face perdu contre le très fair-play Emiliano Martínez.




Chaque ou jour presque, un friendly reminder lui rappelle cette action qui aurait pu permettre à la France de remporter la coupe du Monde : Qatar 2022™. Imagine l’inverse, imagine si Randal Kolo Muani l’avait mise au fond.

ARGENTINE - FRANCE : ET SI RANDAL KOLO MUANI L'AVAIT MISE AU FOND ?
Occasion manquée, c'est péché.
RANDAL KOLO MUANI MARQUE POUR L’ÉTERNITÉ

« Je pense que j’aurais fait mieux. Une fois tous les trois jours, je la vois l’image. », raconte Randal Kolo Muani au micro de TF1. Avant d’avouer : « Je l’ai encore en travers de la gorge. »



Cette action nous aussi, nous l’avons encore mauvaise parce que l’Argentine et Leandro Paredes dont les coups de colère et de vice contre les Pays-Bas ont encore un peu plus sali ce poste si précieux : El Cinco. Fernando Redondo, yakô !



Autant le dire tout de suite que pour toutes ces raisons et bien plus encore, tu supportais l’équipe de France.


Alors quand le natif de Bondy – il a fêté ses 25 ans, il y a quelques jours seulement – l’a ratée, tu as eu mal.

Pas parce que plus tard cela mettrait soi-disant fin au débat Lionel Messi/Cristiano Ronaldo mais surtout parce que l’Argentine était une équipe de joueurs vicieux (Leandro Paredes, Cristian Romero, Nicolas Otamendi, etc.) et/ou prodigieusement agaçants (Enzo Fernandez, Rodrigo De Paul). D’où la déception ce fameux 18 décembre-là. Alors, retour en arrière pour changer le cours de l’histoire. Souviens-toi, l’année dernière.

RANDAL KOLO MUANI ALIAS THE MAN IN HIGH CASTLE

120ème minute de jeu. L’Argentine et le France sont à égalité : 3 – 3.

Sur un dégagement d’Ibrahim Konaté, qui a laissé sa carte de visite ce soir-là lui aussi, Randal Kolo Muani se retrouve face-à-face à Emiliano Martinez.

Le bondynois qui sait qu’il a au bout du pied l’Histoire retient son souffle.

Une frappe en force ? Non. Un dribble vers l’extérieur pour au pire provoquer un pénalty que Kylian Mbappé transformera encore ? Non.

Tout va vite, très vite. Mais il est encore lucide. Plutôt que la force l’attaquant français recourt à la finesse, profite du rebond pour lober le portier argentin venu à sa rencontre pour réduire les angles. Argentine 3 – France 4.

Ça y est ! Pour la troisième fois de son histoire, la France est championne du monde grâce à Randal Kolo Muani. C’est gâté !

Enseveli sous la masse de ses coéquipiers, venus se jeter sur lui comme ils l’avaient fait sur Kylian Mbappé, quelques minutes auparavant, Kolo Muani verse toutes les larmes de son corps, pleure comme il ne l’avait jamais fait auparavant même quand il fut appelé à la dernière minute pour remplacer Christopher Nkunku.



Ou encore quand quelques jours auparavant quand il scellé la victoire face au Maroc (2-0) ; 44 secondes après son entrée de jeu.

Tous les espoirs placés en lui quand il était au centre de formation de Nantes, la Jonelière, ont été payants.

C’est le début d’une nouvelle vie pour lui, qui fait désormais le tour des plateaux (20 heures de TF1, Quotidien, etc.) mais aussi pour celui qui quelques semaines plus tard décroche son premier Ballon d’Or.

ET LE BALLON D’OR 2023 EST…

« C’est un rêve de gosse. J’aimerais remercier mes parents, mon petit frère, mes coachs qui ont cru en moi, mes coéquipiers. Notamment Randal. Ce prix est aussi le tien parce que sans Randal, il n’y pas de Kylian Ballon d’Or. Merci ! » Ainsi parla Kylian Mbappé, Ballon d’Or 2023.


ARGENTINE - FRANCE : ET SI RANDAL KOLO MUANI L'AVAIT MISE AU FOND ?
Le premier d'un longue série ? ©️Tous droits réservés

Grand absent de la cérémonie, Lionel Messi serait toujours en train de digérer son monumental goumin.

Il aurait été aperçu, short et barbe de Tom Hanks façon Seul au monde, quelque part à... Assinie.



Qu’importe ! Mais l’effet Randal Kolo Muani ne s’arrête pas là. Bien au contraire.

UN AUTRE FRANÇAIS AU REAL MADRID

ARGENTINE - FRANCE : ET SI RANDAL KOLO MUANI L'AVAIT MISE AU FOND ?
Welcome, Kylian Mbappé. ©️YouTube

Période estivale. Ne pouvant plus cohabiter avec le tueur de ses derniers rêves, Lionel Messi quitte le Paris Saint-Germain suivi dans la foulé par le Brésilien Neymar qui a répondu à l’appel du piair, de l’argent, venu tout droit d’Arabie Saoudite.

Puis c’est autour du Ballon d’Or 2023 de mettre les voiles non sans avoir négocié au préalable dur comme fer. Direction le Real Madrid de Florentino Pérez pour le montant record de 250 000 millions d’euros. Record du monde pour un champion du monde ! Et pour le remplacer, le Paris Saint-Germain réinvestit la moitié sur celui qui a bien fait de marquer en finale de la coupe du Monde : Randal Kolo Muani.

Sinon, ils auraient dit à son sujet : « Si c’est moi, j’allais marqué ça ! »


« […] Viens, à l’école des champions / Taper dans ce ballon / Pour qu’enfin un beau soir / Le but de la victoire te conduise à la gloire » Extraits du générique de L’École des Champions ; chantés par Bernard Minet.



Si Benjamin, héros de ce célèbre dessin animé, et ce tir de l’Aigle que beaucoup ont tenté avant de manger le goudron et/ou de finir avec des points de suture, a attendu le 49ème épisode pour enfin inscrire ce fameux but de victoire qui conduit à la gloire, d’autres n’auront pas autant de temps pour briller. Ou plutôt qui n’en ont plus l’opportunité.

C’est le cas notamment de Sébastien Haller, relégué sur le banc des remplaçants ; depuis l’arrivée du buteur Niclas Füllkrug en provenance du Werder Brême.

Ce soir, face au Paris Saint-Germain, obligé de gagner pour accéder aux huitièmes de finale de la Champions League, l’Allemand sera certes titulaire à la pointe de l’attaque. Mais imagine un seul instant si l’Ivoirien le remplace et inscrit le but de la victoire qui conduit à la gloire. Imagine.


DORTMUND - PARIS : ET SI HALLER INSCRIT LE BUT DE LA VICTOIRE QUI CONDUIT À LA GLOIRE ?
Quand tu ignores pourquoi tu es remplaçant. ©️Wikimedia

AU COMMENCEMENT ÉTAIT HALLER SUR LE BANC

20 heures GMT. Le coup d’envoi de ce match au sommet du groupe F entre le 1er et le 2ème, que le PSG avait remporté au match aller (2-0), est donné. Les spectateurs d’Iduna Park donnent de la voix pour pousser leurs joueurs déjà qualifiés donc. Mais cela n’empêche pas ces Jaune & Noir de se faire entendre. Yeah, Uh Huh, You know what it is. Black & Yellow, Black & Yellow, Black & Yellow.


N’ayant d’autres choix que de gagner pour se qualifier, les Parisiens partent à l’assaut des buts du portier Gregor Kobel.

Voulant se rappeler au bon souvenir de son ancien club, Achraf Hakimi, qui délaisse très son poste d’arrière droit pour compléter le milieu de terrain façon João Cancelo 2021/2022, allume la première mèche. Au-dessus.

Chez les fans parisiens, venus en nombre certain, les gouttes de sueur perlent sur le front et le long des flancs, depuis les aisselles. Il y a comme un parfum de stress.

Puis c’est autour de Kylian Mbappé de filer droit au but mais le bondynois est vite et bien rattrapé par Mats Hummels.

Le champion du monde 2014 hurle même de plaisir après son sauvetage réussi façon Marquinhos 2014 face au Barça (3-2). Il n’en faut pas plus pour galvaniser les siens.


NIKLAS, NI PRÉCIPITATION

DORTMUND - PARIS : ET SI HALLER INSCRIT LE BUT DE LA VICTOIRE QUI CONDUIT À LA GLOIRE ?
Buteur qui n'est pas là pour plaisanter quand tu vois, tu sais. ©️YouTube

Sur une action anodine, Niclas Füllkrug, en bon vieux renard des surfaces, profite d’une mésentente dans la surface parisienne, contrôle puis fusille à bout portant Gianluigi Donnarumma. Ce n’est pas spécialement beau mais c’est terriblement efficace. Borussia Dortmund 1 – Paris Saint Germain 0.

Et dans l’autre match, Newcastle-Milan, respectivement 3ème et 4ème du groupe, les deux équipes tapent leur meilleure danse du ventre plutôt que concrétiser leur domination tour à tour.

Les plans de Luis Enrique tombent à l’eau. Après son élimination retentissante en 8ème de finale de la Coupe du Monde 2022, l’ancien sélectionneur de l’équipe nationale d’Espagne en voit une autre lui tendre les bras.

Cette fois-ci pas de découverte d’un nouveau joueur, d’un certain Azzedine Ounahi.



Emportés par le vent d’un exploit en cours de téléchargement, dopés par les chants du public, les Allemands laissent parfois un boulevard derrière eux. Hakimi, toujours lui, emprunte l’un d’eux et finit fauché dans la surface. Pénalty.

MBAPPÉ 1er

Premier à se saisir du ballon, Kylian Mbappé.

Serein, le champion du monde 2018 sourit même à Marco Reus et Mats Hummels qui tentent de le déconcentrer avec ce ballon qu’il tente de faire tomber de ses mains. L’arbitre ne les sanctionne pas, ni Achraf Hakimi non plus ; venu défendre son meilleur ami. Sur le banc des remplaçants, Sébastien Haller, lui, regarde ça de loin.

Finalement, l’attaquant parisien transforme le pénalty en force. Grosse frappe dans la lucarne. Mi-temps : Borussia Dortmund 1 – Paris Saint-Germain 1.

Et pendant ce temps-là, Newcastle est passé devant Paris après avoir ouvert le score.

HALLER MARQUE LE BUT DE LA VICTOIRE QUI CONDUIT À LA GLOIRE

Seconde mi-temps. Dortmund se contente de gérer le match nul. Les Parisiens eux n’y arrivent pas. Leurs tentatives sont timides comme ces adultes au premier date. La qualification leur file lentement mais sûrement entre les doigts, malgré les chants de leurs supporters qui donnent de la voix. L’Iduna Park respire la bonne vieille soirée Ligue des Champions, celle avec un enjeu certain.



Tout à coup soudain brusquement alors qu’il n’y avait aucun signe avant-coureur : Marco Reus se blesse.

Pour la quatre-vingt quinzième fois de sa carrière, l’ex-grand espoir du football allemand, qui a raté le sacre de 2014 pour cause de…blessure, se fait mal : ce sont les adducteurs.

Plutôt que faire entrer l’Anglais Jamie Bynoe-Gittens, le coach Edin Terzić fait entrer Sébastien Haller.

L’ENTRÉE DE SÉBASTIEN HALLER MODIFIE LE SYSTÈME DE JEU

Le Borussia qui évoluait jusque-là dans son traditionnel 4 – 2 – 3 – 1 passe à un 4-4-2 classique avec Donyell Malen et Julian Brandt sur les côtés.

Passés à deux derrière, le Paris Saint-Germain se rue à l’attaque. L’heure n’est plus aux calculs.

Sur une attaque qu’ils ont du mal à placer, comme ces chauffeurs VTC souvent incapables de lire Google Maps, les Rouge et Bleu perdent le ballon.



Contre-attaque supersonique allemande, Julian Brandt s’amuse avec le reste des défenseurs parisiens, met au gaou notamment Skriniar qui met Milan à se relever après le crochet, puis fonce vers la surface avant de servir Haller plutôt que Füllkrug qui agitait pourtant les bras. L’Ivoirien ne se fait pas prier pour battre Donnarumma. Borussia Dortmund 2 – Paris Saint-Germain 1.

Les carottes sont cuites. Ce ne sont pas les dernières forces, que Paris jette dans la bataille, qui y changeront quelque chose.

Sébastien Haller inscrit le but de victoire qui conduit à la gloire. Désormais, appelez-le tueur de Qatari. Feu Arafat aurait aimé.

ET MAINTENANT DIRECTION LA CAN

DORTMUND - PARIS : ET SI HALLER INSCRIT LE BUT DE LA VICTOIRE QUI CONDUIT À LA GLOIRE ?
Haller-là, c'est CAN qui est bon. ©️YouTube

Oubliez le pénalty qu'il a raté lors de la dernière journée de la saison avant qu Dortmund et Jude Bellingham ne laissent filer le titre au Bayern Munich. Comme un seul homme, le public scande : « Haller ! Haller ! Haller ! »

Conscient, bien conscient, que celui qui leur offert cette victoire de prestige face au Paris Saint-Germain est un miraculé ; qui a vaincu un cancer des testicules.

Certes, l’ancien avant-centre de l’Ajax avec lequel il a inscrit un quadruplé pour son premier match en Champions League et une victoire écrasante face au Sporting Lisbonne : 5 à 1. C’était le mercredi 15 septembre 2021.



Quelques jours auparavant, l’international ivoirien trouvait le chemin des filets par deux fois face au Cameroun (2-1) dans le cadre des éliminatoires pour Qatar 2022.

À un mois jour pour jour de la CAN, de l’hospitalité, c’est tout le malheur qu’on lui souhaite. Un doublé pour le premier match face à la Guinée-Bissau, à Ebimpé. Avant que le public fin connaisseur de dessins animés populaires n’entonne : « […] Viens, à l’école des champions / Taper dans ce ballon / Pour qu’enfin un beau soir / Le but de la victoire te conduise à la gloire »




« On est deux fois plus bab*ire qu’avant. Voilà le mental d’Houphouët, le mental du briseur lui-même en question, mon propre mental à moi. Toujours sortir avec sa machette sur le côté, c’est mieux. », explique un jeune ivoirien au micro-trottoir d’un habitué du genre. Avant de conclure :

« Est-ce que moi je vous vois ? Non est déjà gamé ! »

Sortis sans leurs machettes, ni envie de bien figurer pour cette 2ème journée de Champions League, et surtout sans le mental d’Houphouët, les Parisiens en ont pris quatre à Newcastle. Retour sur une soirée à ne surtout pas oublier. Au contraire.


LÀ-BAS, C’EST PAS PARIS MAIS ST JAMES’ PARK

Vingt après leur dernier match en Champions League, et cette défaite 2-0 face à Barcelone, c’est le moment pour Newcastle, et son St James’ Park, rempli par 52 000 spectateurs, d’entendre à nouveau la douce musique de LA compétition européenne mais surtout la ferveur des Magpies ; le surnom Newcastle.

C’est donc dans un stade bouillant que l’arbitre de la rencontre, István Kovács, donne le coup d’un envoi.

Disposée dans un 4-2-4 plus ambitieux encore plus ambitieux qu’un programme d’un candidat aux municipales, qui promet de refaire toutes les routes, c’est dire, la formation parisienne a en face d’elle un 4-3-3 qui se transforme en 4-5-1 à la perte du ballon ; avec le longiligne et élégant Alexander Isak seul en pointe.

Soucieux d’avoir le monopole du pressing, les hommes d’Eddie Howe, le coach du club anglais, ne rechignent pas à la tâche. Le fait que Gianluigi Donnarumma soit le meilleur parisien en ce début de match suffit à révéler l’identité de l’équipe qui domine les débats. Et ces incessants efforts physiques et mentaux paient finalement.

SORTIE SANS LE MENTAL D'HOUPHOUËT, PARIS SOMBRE NEWCASTLE
Même pour aller à Lascelles, Mbappé n'aurait pas pu. ©️Tous droits réservés

16ème minute de jeu. L’avant-bras gauche (un peu trop ?) serré par ce brassard de capitaine, Marquinhos tente une relance du pied gauche dans le cœur du jeu. Tu vois, on voit à peine ce qui pourrait mal tourner.

Déclenchant pressing et détente, Bruno Guimarães – qui aurait largement sa place dans le milieu d’en face beaucoup trop juste – récupère ainsi le ballon, Donnarumma repousse une première frappe d’Isak avant que Miguel Almiron n’ajuste une frappe du gauche. Newcastle 1 – Paris Saint-Germain 0.

PARIS MANQUÉS POUR LES QUATRE FANTASTIQUES
SORTIE SANS LE MENTAL D'HOUPHOUËT, PARIS SOMBRE NEWCASTLE
Ascenseur émotionnel façon. ©️Tous droits réservés

Côté parisien, les Quatre Fantastiques de devant ne font pas grand-chose. Alors c’est un adolescent qui n’a même pas encore 18 ans, qui prend les choses en main. Mais la frappe de Warren Zaïre-Emery passe à côté. De l’engagement, Paris en met un peu à l’image de Lucas Hernandez, dans son duel avec Isak qui sortira d’ailleurs se faire soigner avant de revenir, puis celui avec le premier buteur ; qui lui vaut un carton jaune.

Mais c’est bien Newcastle, enorgueillie par ses fans qui applaudissent le plus petit geste défensif réussi, qui domine de la tête et des épaules.

39ème minute de jeu. Kieran Trippier, dont le fils est un fan absolu de Kylian Mbappé, au coup franc.

Captain Lascelles domine Achraf Hakimi, Ugarte dévie le ballon vers ses propres buts obligeant Donnarumma à réaliser une parade. Ce n’est pas fini. Panique dans la défense parisienne. Malicieux, Guimarães tente sa chance dans la surface en cherchant le coin du filet. Le portier italien repousse une nouvelle fois vers…Guimarães ; toujours lui. L’ancien lyonnais trouve au second poteau Dan Burn. Le défenseur anglais fait l’ascenseur sur Skriniar, allonge ainsi ses deux mètres : Newcastle 2 – Paris Saint-Germain 0.

RAY CHARLES MÊME EST ÉTONNÉ

Sur le ralenti, on voit clairement que Lascelles touche le ballon de la main mais l’arbitre et les assistants VAR Ray Charles l’incident. Pas d’annulation. Les protestations de Marquinhos et surtout Achraf Hakimi, averti pour protestation, n’y changent rien. Ce n’est pas la seule décision contestable d’ailleurs.

Tu veux bien que le football aille vite, très vite même mais Bruno Guimarães qui prend juste un carton jaune après avoir fait une Song sur Ugarte, faut pas abuser non plus. On ne peut pas encore Ray Charles une faute aussi grosse. Mi-temps : Newcastle 2 – Paris Saint-Germain 0.

NEWCASTLE COULE PARIS
SORTIE SANS LE MENTAL D'HOUPHOUËT, PARIS SOMBRE NEWCASTLE
Hier, certains ont préféré mettre les mains sur les hanches, plutôt que de se retrousser les manches. ©️Tous droits réservés

Alors que Manuel Ugarte et Warren Zaïre-Emery peinent à sortir de la toile tissée par le milieu de Newcastle, Luis Enrique persiste et signe : pas de changement. On prend les mêmes et on recommence.

Son entêtement finit par payer. Puisque suite à une perte de balle parisienne, Newcastle contre-attaque et l’Anglais Longstaff bat Donnarumma, qui n’arrive pas à bloquer le ballon. Newcastle 3 – Paris Saint-Germain 0. Il reste une bonne quarantaine de minutes à jouer.

Et devant toujours pas de réaction. Bien au contraire.

Gonçalo Ramos est le seul à presser l’adversaire, chose apparemment que les croyances de Kylian Mbappé lui interdisent de faire. Y a certaines choses qui bougent, comme le prix de l’essence qui est désormais à 875 francs/litre. Par contre, Kylian Mbappé qui refuse de faire le pressing, même quand c’est lui qui perd le ballon, ça bouge pas.

Kolo Muani, lui, sera sacrifié sur l’autel ; remplacé par un Bradley Barcola plus proactif. Et l’autre dans tout ça, le troisième porte-drapeau du projet Ile-de-France, et ce recrutement prioritaire de joueurs originaire la région parisienne ? Ousmane Dembélé n’est pas mal non plus dans le genre incapable de cadrer une frappe et/ou être décisif.

Ousmane Démbélé ne sait plus s’il est gaucher ou droitier. Ça, c’est Vegedream de Gagnoa.

La réduction du score par Lucas Hernandez à la 56ème minute, sur un énième effort de Warren Zaïre-Emery, plus jeune joueur à délivrer une passe décisive en Champions League depuis un certain Jude Bellingham, ne change rien. Bien au contraire. Toujours aucun sentiment de révolte.

Alors qu’on aurait pu penser que leur système de jeu basé notamment sur un pressing 24/24 les aurait drainés, les Magpies continuent à avoir faim et soif jusqu’au bout du bout.

Pressing de Newcastle lancé par Schär qui retrouve le ballon après un relais avec Murphy. Le ballon termine sa course dans la lucarne alors même que le Suisse perdait l’équilibre. Newcastle 4 – Paris Saint-Germain 1.

Il s’agit de la plus lourde défaite du club parisien sous l’ère QSI, depuis la remontada de Barcelone le 8 mars 2017.

Pour la petite histoire, c’est Luis Enrique, qui déjà était là, mais dans le camp d’en face.

Ce soir, l’entraîneur espagnol, mal aidé par ses leaders techniques (Mbappé, Dembélé, etc.) et défensifs (Marquinhos, Skriniar, etc.) a lui aussi zaillé, fait de mauvais choix. Interrogé par Canalplus à la fin de la rencontre, il a notamment expliqué que : « […] Je n’ai rien changé à la mi-temps car je pensais que ce système était le meilleur. Je pense toujours qu’il était le meilleur. […] » Déni même est étonné.

Rendez-vous dans le 25 octobre prochain pour la 3ème journée et ce choc face au Milan AC, auteur d’un match nul et vierge face au Borussia Dortmund de Sébastien Haller. D’ici là, Luis Enrique aura probablement beaucoup travaillé sur sa tactique mais tu espères aussi l’aspect mental. Quitte à ce qu’ils passent en boucle le message suivant : « On est deux fois plus bab*ire qu’avant. Voilà le mental d’Houphouët, le mental du briseur lui-même en question, mon propre mental à moi. Toujours sortir avec sa machette sur le côté, c’est mieux. »











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