STEFAN ORTEGA, ANGE GARDIEN DES CITIZENS
- Dozilet Kpolo
- 15 mai 2024
- 3 min de lecture
« C’est un ange ! », dit-on poliment à propos des nouveaux nés quand on ne sait quoi dire d’autres. Quelques années avant qu’ils ne se transforment en gentils petits chenapans et/ou adolescents ingrats. Parfois parce que les miracles existent, comme un enfant qui arrête de manipuler votre téléphone pour que vous puissiez répondre à un appel, il arrive qu’à l’âge adulte que ce soient encore des anges. Le genre de personnes capables de réaliser des exploits.
Hier lors de Tottenham – Manchester City (0-2), match en retard comptant pour la 34ème journée, un ange gardien est apparu pour sauver les siens d’un résultat qui les aurait mis dans la panade : Stefan Ortega Moreno. Lumière, caméra, actions sur le gardien des Citizens.

NOT ARSENAL QUI PRIE POUR QUE TOTTENHAM TAPE LES CITIZENS
Avant la rencontre d’hier, Manchester City n’a ni marqué, ni gagné dans le stade de ses adversaires londoniens : Tottenham Hotspur Stadium. Et ce n’est pas le début du match dominé par les ex-coéquipiers du tout fraîchement éliminé en ½ finale de la Champions League, Harry Kane, qui aurait pu indiquer le contraire.
C’est l’Uruguayen Bentancur qui à la 5ème minute de jeu allume la première mèche avant que le Brésilien Ederson ne se détende superbement. On retrouvera les deux hommes face caméra quand chacun à leur tour ils feront part de leur joie d’avoir été remplacé, gestes d’énervement à l’appui.
Pour l’heure, les Skyblues répondent. 15ème minute de jeu. Foden qui Phil un très bon coton cette saison profite d’une erreur de la défense londonienne pour se retrouver face à Vicario. À l’instar de son collègue d’en face, l’Italien réalise une superbe parade.
Les Spurs poussent comme des plantes mais ne trouvent pas la voie ou plutôt les voies. Ici, ce n’est pas la Palmeraie.
Et les Citizens d’en faire autant mais le défenseur central/arrière gauche Gvardiol, qui le week-end avait préféré Alvarez transformer un pénalty plutôt de que devenir le premier défenseur à réussir un triplé en Premier League, manque le cadre.
Mi-temps : 0 – 0. À croire que les prières des supporters d’Arsenal ont été entendues.
EDERSON SORT, ORTEGA RENTRE : ET LE TOUR EST JOUÉ
Le duel à distance entre Vicario et Ederson se poursuit. Le premier détourne une frappe de De Bruyne tandis que le second empêche Captain Son de marquer.
Il faut attendre la 51ème minute et un service sur un plateau de De Bruyne pour que l’inévitable Haaland marque : 1 – 0.

Erling Haaland et Manchester City marchent tranquillement vers ce quatrième consécutif. Enfin pas tout à fait.
Victime d’un choc avec le toujours délicat Cristian Romero, averti à juste titre, Ederson est remplacé par Ortega à la 69ème minute. Fou de rage, le remplaçant d’Alisson, né il y a 31 ans à Hofgeismar en Allemagne, explose devant un Guardiola médusé après avoir tenté de le raisonner.

Protocole médical de son côté, il ne restait que la vérité pour lui donner entièrement raison.
STEFAN ORTEGA, ANGE GARDIEN DES CITIZENS
La parade décisive que l’Allemand a faite face à Kulusevski, à la 80ème minute de jeu, n’est rien à côté de celle réalisée face à Son.
Positionné haut lors d’une énième phase de possession, Akanji perd le ballon sous la pression et Son en profite pour filer au but ; poursuivi par Ruben Dias.

Devant lui, Stefan Ortega, il n’a ni la taille d’un Thibaut Courtois, qui culmine à 2 mètres, ni le charisme d’un Manuel Neuer. Non, il n’a rien de tout cela.
Mais il a pour lui le fait de répondre généralement présent quand on fait appel à lui. Alors, il attend que le Sud-coréen, avec ce brassard qui lui serre l’avant-bras gauche, se présente devant lui, arme sa frappe du droit avant de réaliser l’arrêt le plus important de sa carrière. Et de (re)faire les présentations avec le grand public. Mesdames et Messieurs : Stefan Ortega Moreno !

La suite, et le second but inscrit par Haaland sur un pénalty provoqué par Doku, est anecdotique. La première au classement, avec 88 points soit deux de plus qu’Arsenal à une journée de la fin, beaucoup moins. Les Citizens ont les cartes en main et surtout ont trouvé leur talisman : Stefan Ortega Moreno. « C’est un ange ! », paraît-il.
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