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CAN 2023 : Spécial Côte d'Ivoire

« Cette année, on n’a pas un vrai attaquant de surface. On centre beaucoup, mais il manque ce vrai point d’ancrage, comme Joselu la saison dernière. Il faut vraiment analyser ça. », analyse Thibaut pas Courtois du tout après l’élimination de son équipe. 

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Un seul Joselu vous manque, et toute votre attaque est dépeuplée. ©Tous droits réservés

La descente aux enfers qu’on lui promettait, à coups de posts Instagram et autres slogans digitaux publicitaires, Arsenal l’a vue, l’a à peine vécue avant de la vaincre (1-2). Retour sur ce quart de finale retour comme seule la Champions League sait le faire. 

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Merci pour les travaux. ©Tous droits réservés

L’OUVRIR, LE REAL N’AURAIT PAS DÛ

Les discours motivants de pseudos coachs, réussissant à pénétrer le cerveau de personnes en situation de faiblesse, en manque de confiance, étaient jusque-là réservés au monde extérieur. Celui d’Instagram notamment. Mais c’était sans compter sur la machine Real Madrid et l’emploi à outrance du mot remontada. 

« Le mot le plus utilisé dans les vestiaires est remontada. », révélait Jude Bellingham la veille de la rencontre en conférence de presse. 

AU PROGRAMME, CHANGEMENTS TACTIQUES

L’avance centre de Madrid était bel et bien titulaire tandis que Carlo Ancelotti faisait plusieurs changements au milieu de terrain notamment avec ce double pivot Valverde - Tchouameni , au cœur d’un 4 - 2 - 3 - 1. 

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Changement d'ambiance. ©Tous droits réservés

Et de l’autre côté, Mikel Arteta prend les mêmes qui ont battu les Madrilènes à l’aller (3 -0), et recommence. 

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L'équipe qui gagne. ©Tous droits réservés

REAL, PANENKA ET VAR

Bukayo Saka et Arsenal n’ont pas attendu que le Real Madrid soit prêt. Dès les premières minutes, le star boy déclenche sa spéciale ou plutôt celle de Robben : repiquer dans l’axe pour décocher une frappe enroulée. Sur laquelle Thibaut Courtois se détend (7ème minute). 

Trois minutes plus tard, après consultation de la VAR par M. François Letexier, auteur d’un bon arbitrage dans l’ensemble, le ciel tombe sur la tête des joueurs, de leurs supporters ; et de ce toit qui recouvre leur tête. Dans la foulée, l’inexpérimenté et fougueux Raúl Asencio est averti pour la faute qu’il a commise dans la surface de réparation. 

ET SAKA TENTA UNE PANENKA

Investi d’une grande mission, le numéro 7 londonien se présente devant Thibaut Courtois et décide en son âme et conscience d’opter pour une Panenka en plein quart de finale retour de la Champions League. Chose qui apparemment n’aurait pas plus au pitbull de service : le blessé de longue date Dani Carvajal avec lequel il a eu maille à partir.

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Ligaments croisés mais imbécilité, tu connais. ©Tous droits réservés

Le portier belge repousse la frappe molle de l’Anglais, qui avait déjà manqué un pénalty lors de la finale de l’Euro 2021 ; remportée par l’Italie. 

LA VAR, ÉPISODE DEUX  

Un peu moins d’une quinzaine de minutes plus tard, nouvelle intervention de la VAR. Cette fois-ci, en faveur des futurs éliminés. 

Sauf que le pénalty d’abord accordé à la suite d’une faute sur Kylian Mbappé, qui amplifie sa chute, est finalement accordé.

Ses protestations auprès du corps arbitral, sur la route qui mène aux vestiaires, n’y changent rien. Tout comme l’imbécilité d’un Dani Carvajal descendu donc pour embrouiller l’auteur du pénalty manqué qui ne se laisse pas faire. Bad energy stay far away! 


SAKA PUIS MARTINELLI ENFONCENT LE REAL

Quand ce n’est pas Dani Carvajal, c’est Antonio Rüdiger joue les brutes en marchant sur Lewis Skelly , auteur d’une nouvelle superbe performance. Pas de VAR cette fois-ci. 

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Encore un qui piétine le code de bonne conduite. ©Tous droits réservés

Qu’importe, pendant que les carences collectives madrilènes, d’ordinaire maquillées par des exploits individuels éclatent un peu plus au grand jour, les Gunners eux restent dans leur match ; particulièrement le champion d’Europe Mikel Merino. 

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Silence ! Ici, Saka travaille. ©Tous droits réservés

Le faux N9 espagnol trouve intelligemment d’abord Bukayo Saka, lequel se rattrape (0-1), puis ensuite Gabriel Martinelli. 


Le Brésilien copie colle le but de Fernando Torrès en ½ finale retour de la Champions League, saison 2011/2012. 


La messe est dite : Arsenal bat le Real Madrid (2-1). Le but de Vinícius Júnior et surtout la tentative de réveiller un Santiago Bernabeu endormi n’auront absolument rien. Tout comme la campagne remontada. 

Place maintenant à la chasse aux sorcières. Thibaut Courtois, lui, l’a déjà lancé : « Cette année, on n’a pas un vrai attaquant de surface. On centre beaucoup, mais il manque ce vrai point d’ancrage, comme Joselu la saison dernière. Il faut vraiment analyser ça. »



« Ne lui envoie pas de message en premier ! », ordonnent des experts en conseils amoureux. Ces célibataires qui dès qu’on le leur reproche rétorquent : « Tu as déjà vu un coach jouer ? »

Ils sont peu, ces parisiens à avoir vu leur dynamique entraîneur obstiné jouer au Real Madrid avant de terminer sa carrière au FC Barcelone. Mais pour autant, ses consignes, ils les ont appliquées pour battre leur adversaire de ce quart de finale aller de la Champions League : Aston Villa (3-1) ; après avoir été mené (0-1). Par ici, les détails. 

PARIS EST DOUÉ POUR SE FAIRE DÉSIRER
Doué et Paris ont été magiques. ©Tous droits réservés

PARIS EST DOUÉ POUR SE FAIRE DÉSIRER

C’est un Aston Villa certes disposé dans son habituel 4 - 2 - 3 - 1, avec notamment Marcus Rashford seul en pointe, mais l’ancien entraîneur parisien (2016 - 2018) Unai Emery a emprunté les clés du bus au fou du bus, qui s’est récemment fait remarquer : José Mourinho. Les visiteurs attendent la moindre petite erreur pour ensuite pouvoir l’exploiter vite et bien avec ce 3 - 4 - 3, où Fabian Ruiz remplace par Nuno Mendes lorsque celui-ci s’aventure haut dans son couloir gauche. 

C’est une de ses fameuses montées que Morgan Rogers récupère le ballon et lance la contre-attaque avant de se retrouver à la conclusion dans la surface : 1 - 0 ; 35ème minute de jeu. 

PARIS EST DOUÉ POUR SE FAIRE DÉSIRER
Climatisation offerte par Morgan Rogers. ©Tous droits réservés
CITY, LIVERPOOL ET MAINTENANT VILLA

Le but de l’international anglais ressemble à s’y méprendre à celui d’un autre membre des Three Lions qui a disparu des radars : Jack Grealish. C’est ainsi que l’ailier plus du tout virevoltant avait ouvert le score lors de la 7ème journée de la Champions League.

Puis, le Paris Saint-Germain, mené 2 à 0, ne déchaîne les enfers sur eux et l’emporte (4-2). 


Puis ça a été de Liverpool de venir mener et surtout gagner ici (0-1) lors du tour précédent avant que Paris ne l’emporte aux tirs au but : 4 à 1. Et ce dernier pénalty de Doué. 


Oui, les Parisiens sont doués pour se faire désirer.


DOUÉ ENFLAMME LE PARC

L’une des forces de ce Paris Saint-Germain, plus joueur et plus collectif que les saisons précédentes, c’est sa force mentale et sa capacité à revenir au score. Et de quelle manière !

Décalé par Nuno Mendes, (presque) coupé du reste de l’équipe, le franco-ivoirien Désiré Doué, qui a donné sa préférence aux Bleus l plutôt qu’aux Éléphants de Côte d’Ivoire, récupère le ballon côté gauche. Là-bas, Morgan Rogers le suit de près, le bouscule même lorsqu’il repique dans l’axe pas suffisamment puisque Désiré Doué allume en plein déséquilibre un Emiliano Martínez qui sur ce coup n’y peut absolument rien ; si ce n’est accompagné le ballon des yeux. (1-1 ; 39ème minute). Le Parc des Princes s’enflamme. 

PARIS EST DOUÉ POUR SE FAIRE DÉSIRER
Retenez bien son nom. ©Tous droits réservés

Les deux équipes se séparent sur ce score de parité, à la mi-temps. 


ET KVARADONA L’AVANTAGE 

L’arrière droit polonais Matty Cash ne s’attendait sûrement pas à passer une première mi-temps aussi compliquée face à Kvicha « Kvaradona » Kvaratskhelia au point d’être remplacé à la pause ; après son avertissement.

Le défenseur central de métier français Axel Disasi ignorait à quel point Kvaratskhelia était réellement dans ses enchaînements jusqu’à ce qu’il en subisse un. Droite, gauche et frappe dans un trou de souris : Paris 2 - Aston Villa 1 ! Les équipes ne sont de retour que depuis une poignée de minutes, quatre, et déjà Paris a repris l’avantage grâce à ce but d’anthologie.

PARIS EST DOUÉ POUR SE FAIRE DÉSIRER
Homme du match. ©Tous droits réservés

Poussés par un public en joie, et surtout conscients de la nécessité de disposer d’une avance relativement confortable, avant le match retour le 15 avril prochain, les hommes de Luis Enrique continuent à attaquer. Et cela finit par payer.

Bien servi par Ousmane Dembélé, Nuno Mendes, lucide, feinte un défenseur, avant de battre à son tour le portier argentin ; qui la ramène moins. Score final : 3 - 1. 


Paris s’est peut-être fait désirer, mais Paris a envoyé le premier un message à croire que l’adage : « Ne lui envoie pas de message le premier ! »n’est valable que pour les insecure. 






 « Arsenal aurait pu en marquer bien plus, nous avons eu de la chance de nous en sortir avec trois buts [seulement, NDLR]. », reconnaît Jude Bellingham au terme du quart de finale aller de la Champions League. L’Anglais fourré jusqu’au cou, histoire de mieux décrocher le Ballon d’Or comme un certain Rodri, a pris une part invisible certes mais tout de même au naufrage de son équipe battue : 3 - 0 ! Retour sur une soirée d’anthologie.

ARSENAL SORT L’ARTILLERIE LOURDE FACE AU REAL
La ballade des gens heureux. ©Tous droits réservés

LA PEAU D’ARSENAL, ILS L’AVAIENT VENDUE AVANT D’AVOIR TUÉ LES GUNNERS

Fans, profanes, mais aussi spécialistes - y compris dans la rédaction de Petits Poteaux, la peau d’Arsenal, ils l’avaient pour la plupart vendue avant que le Real ne tue les Gunners. Et pour cause.

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4 - 3 - 3 qui se transforme en 3 - 2 - 4 - 1, quand tu vois tu sais. ©Tous droits réservés

D’un côté, les Londoniens à peine revigorés par le retour du starboy Bukayo Saka mais surtout privés entre autres de Gabriel Magalhães et Kai Havertz, remplacés respectivement par Jakub Kiwior et Mikel Merino.

Et de l’autre les Quatre Fantastiques, dont l’association met pourtant en péril l’équilibre même de leur équipe. Surtout quand deux des quatre de devant ne défendent pas, voire pas du tout.

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4 - 4 - 2 Quatre Fantastiques, t'as peur. ©Tous droits réservés

Hello Kylian Mbappé et Vinícius Júnior! Le procédé par contre à la récupération du ballon devait faire mal à l’arrière-garde anglaise. 


RELANCES ET OCCASIONS MANQUÉES 

Et le début du match, particulièrement avec les erreurs de relance de Bukayo Saka (15ème) et Jakub Kiwior (23ème) ne présagent rien de bon pour les hommes d’Arteta. 

Et pendant ce temps-là, l’enfant de Bondy manque un face-à-face avec David Raya avant d’être sifflé…hors-jeu (23ème). 


Quelques (7) minutes plus tard, on prend les mêmes et on recommence. Cette fois-ci pas de hors-jeu mais le numéro 9 madrilène perd son duel face au portier espagnol. Son collègue d’en face s’illustre à son tour en fin de première période : double parade du géant belge de deux mètres face à Declan Rice puis Gabriel Martinelli (43ème). 


Certes à la mi-temps, le score est nul et vierge mais Arsenal mène aux poings tactiquement. Particulièrement grâce aux allers-retours judicieux d’un Lewis SKelly entre son côté gauche et sa place dans le double pivot aux côtés de Partey. 

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Le vieil homme et la merveille. ©Tous droits réservés

DECLAN LA JOUE COMME BECKHAM

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L'original. ©Tous droits réservés

La seconde mi-temps va vite, trop vite pour les hommes de Carlo Ancelotti dont la tête est mise à prix par de nombreux supporters madrilènes ; furieux du comportement de l’équipe qu’il a alignée.


Abandonné dans son couloir gauche, par Jude Bellingham et Vinícius Júnior, David Alaba, revenu à peine à la compétition après une grosse blessure, poursuit Bukayo Saka jusque dans l’axe pour y commettre une faute. 

M. Irfan Peljto, arbitre bosniaque, siffle la faute. Coup franc pour les Gunners. 


Plutôt que de centrer pour un de ses coéquipiers, qui se battent à mains nues dans la surface pour échapper à un Rüdiger, Declan Rice la joue comme Beckham, enroule sa frappe qui contourne littéralement le mur. Courtois n’y peut absolument rien : 58ème minute, Arsenal 1 - Real Madrid 0 ! Et l’Emirates Stadium hurle sa joie. 

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La photocopie. ©Tous droits réservés
COURTOIS A FAIT CE QU’IL A PU

Quelques minutes plus tard, Courtois réalise une seconde double parade, bien aidé par David Alaba. On se dit alors que le Real Madrid va encore une fois s’en sortir mais c’était sans compter sur l’homme de la soirée : M. Declan Rice.

DECLAN RIZ ENCORE

Nouvelle fois sur Bukayo Saka encore de Camavinga qui sera expulsé dans les derniers instants de la rencontre ; pour avoir shooté dans le ballon de rage. 

Qui est-ce qui se représente sans avoir masqué ses intentions à travers un beau discours ? Declan Rice. Impossible n’est pas anglais.

Le milieu de terrain qu’Arsenal est parti chercher chez les voisins de West Ham, pour en faire la recrue la plus chère de son histoire, et ces 116 millions d’euros investis, évalue la situation. Ce sera une frappe puissante plutôt qu’un enroulé : Arsenal 2 - Real Madrid 0 !  L’Emirates Stadium explose encore un peu plus. 

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Homme du match forcément. ©Tous droits réservés

Le troisième et dernier but - à la 75ème - du champion d’Europe, Mikel Merino, bien servi par Lewis SKelly est anecdotique certes mais place Arsenal dans les meilleures conditions avant le match retour prévu pour le mercredi 16 avril prochain. 

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Thibaut Courtois, malgré lui. ©Tous droits réservés
NON, ANCELOTTI N’EST PAS LE SEUL ET UNIQUE RESPONSABLE

D’ici là, Carlo Ancelotti sera à priori encore sur le banc des 15 fois vainqueur de la Champions League. Pas sûr qu’en une semaine, l’Italien aux sourcils broussailleux aura réussi à : faire passer le message à TOUS ses joueurs pour les impliquer davantage dans le repli défensif et le pressing, opter pour des remplacements plus judicieux (plutôt que de remplacer Modrić par Vázquez après le second but) et convaincre son président de sortir le chéquier cet été pour enfin combler le départ de Toni Kroos par exemple. 


La dernière fois que la Casa Blanca l’avait sorti, c'était pour s’attacher les services de Jude Bellingham. 113 millions d’euros soit autant que Declan Rice. 

Hier, le second est devenu le premier joueur à réaliser un doublé sur coup franc dans un match de phase finale de Champions League. Le second lui reconnaissait que :  « Arsenal aurait pu en marquer bien plus, nous avons eu de la chance de nous en sortir avec trois buts [seulement, NDLR]. »



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