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CAN 2023 : Spécial Côte d'Ivoire

Maintenant que la déception, vraie fausse gueule de bois est passée, enfin presque, après l’analyse du match, place à celle des performances individuelles de nos chers et tendres Éléphants préférés. Pour les notes, c’est par ici.


CÔTE D’IVOIRE – NIGERIA : DES ÉLÉPHANTS SANS DÉFENSE

Yahia Fofana : est-ce qu’il aurait pu arrêter le pénalty ? Oui. Est-ce qu’il y a des Blancs en Côte d’Ivoire ? Oui.

En résumé, c’est pas parce que quelque chose est évident que ça doit être crié sur tous les toits, en guise de reproche. Il a fait ce qu’il a pu. Ni plus, ni moins. Note : 10,5/20.


Serge Aurier : mieux Jean-Louis Gasset le laisse sur le banc des remplaçants au prochain match. Parce qu’à cette allure-là, plus personne ne va se battre pour réclamer l’héritage du champion d’Afrique 2015. Remplacé par Wilfried Singo, qu’il aurait mieux fallu titulariser d'emblée. Note : 7/20.




Ousmane Diomandé : le jeune défenseur ivoirien a pris d’abord pris la mesure de Victor Osimhen avant de se retourner contre lui, façon ourlet défait. Même ton couturier ne l’avait pas vu venir celle-là. Note : 8 /20.


Evan Ndicka : l’autre défenseur central ivoirien a lui aussi été à la peine certes mais moins que son coéquipier. N’eut été le manque de puissance et surtout de précision dans sa frappe, il aurait même pu marquer. Note : 8,5/20.


Ghislain Konan : la légende raconte que c’est Cristiano Ronaldo lui-même qui aurait lui-même demandé son départ d’Al-Nassr pour Al-Fayha. Tu vas finir par y croire. Remplacé par Oumar Diakité, à la 80ème minute de jeu, qui a montré plus de choses que lui en dix minutes. Note : 7/20.


DONNEZ LE BALLON D’OR À SEKO !

CÔTE D’IVOIRE – NIGERIA : LES NOTES DES ÉLÉPHANTS

 

Ibrahim Sangaré : c’est bien la dernière personne que tu voyais peiner sur le terrain après son match tout en effort et en maîtrise face à la Guinée-Bissau. Tu es déçu oh. Note : 7,5/20.



 

Franck Kessié : rarement là où il est attendu, loin des buts adverses où sa frappe pourrait éventuellement faire la différence. Applaudissez pour le champion d’Afrique de cache-cache toutes catégories confondues. Note : 7/20.


Seko Fofana : si Seko termine Ballon d’Or, devant Jude Bellingham, ça va pas t’étonner. Vu comment Messi a décroché un énième titre individuel, celui du meilleur joueur de l'année, sans qu’on sache le pourquoi du comment. Note : 13/20.


CÔTE D’IVOIRE – NIGERIA : LES NOTES DES ÉLÉPHANTS

ATTAQUANT QUI MARQUE PAS CAN TU VOIS TU SAIS

Christian Kouamé : le seul des trois attaquants qui aura eu le mérite de tenter des choses. Pas toujours adroit mais au moins il a tenté. Remplacé par Jonathan Bamba. Fin de la transmission. Note : 10,5/20.


Jean-Philippe Krasso : le véritable exploit de Jean-Philippe Krasso est d’avoir enfilé le même numéro que Didier Drogba. Courage ça là, même brouteur n’a pas encore osé. Note : 7/20.


Jérémie Boga : poisson perdu comme anchois dans salade, plus cuit (physiquement) que des œufs bouillis puis tranchés en deux, manque de jus, etc. Ce n’est la plus belle salade que le Niçois ait composée. Remplacé par Nicolas Pépé, qui n’a pas pu activer le mode Robben de Koumassi. Note : 7/20.



« On mange hein ! », dit-on par politesse en Côte d’Ivoire quand vient l’heure de passer à table. La seule et unique réponse valable, retour de politesse oblige, c’est un non poli mais ferme.

Hier dans ce stade Ebimpé, où près de 47 000 âmes étaient présentes, la Côte d’Ivoire a invité le Nigeria à sa table. Ces derniers ayant faim de victoires, après leur match nul contre la Guinée-Équatoriale, vainqueur de la Guinée-Bissau (4-2), ont d’abord poliment refusé avant de profiter des largesses de la défense ivoirienne. Retour sur ce Côte d’Ivoire – Nigeria.


CAN 2023 : LA CÔTE D'IVOIRE OFFRE LE BUT ET LE COUVERT AU NIGERIA

PREMIER CHOC DANS TOUS LES SENS DU TERME

C’est dans leur éternel 4 – 3 – 3 que les coéquipiers de Serge Aurier, titularisé d’emblée, avec le brassard sur l’avant-bras gauche, que les Éléphants de Côte d’Ivoire affrontent le Nigeria de Victor Osimhen. Attention, l'adversaire est anglophone.



Les Super Eagles sont disposés en bloc-équipe qui n’hésite pas à laisser le Ballon d’or africain seul devant comme un grand.

Et c’est ainsi, comme un grand qu’il se procure la première grosse occasion du match à la 7ème minute de jeu ; avec un tir qui passe au-dessus des buts gardés par Yahia Fofana.

Aussitôt, dans la foulée, Christian Kouamé, l’autre nouvel entrant dans le onze de départ concocté par Jean-Louis Gasset, manque de réussir à exploiter une erreur nigériane.

La stratégie du Nigeria est claire, nette et précise : apporter le danger dans le camp adverse, le plus rapidement possible. Pour le style Guardiolesque, faudra repasser.

Côté ivoirien, nul n’est censé ignorer que l’équipe n’a toujours pas de style de jeu. Ni pressing à outrance, ni jeu de possession, rien de tout cela. Cela ne l’empêche de se procurer quelques occasions.


15ème minute de jeu. Sur un long ballon de Seko Fofana, Christian Kouamé remet le ballon dans l’axe mais la reprise du coéquipier de Lukaku, Evan Ndicka est trop écrasée.

Et pendant ce temps-là, son jeune compère de la défense, Ousmane Diomandé, lui, montre que c’est garçon dans son duel d’homme à homme avec Victor Osimhen.

30ème minute de jeu. Seko Fofana, encore lui, tente une frappe lointaine que Nwabali repousse. Christian Kouamé préfère contrôler plutôt que de reprendre directement. Le Nigeria s’en sort bien.

L’ÉTRANGE CAS DE SERGE AURIER

Bien s’en sortir, ça n’a absolument pas été le cas de Serge Aurier.

Dire que l’arrière droit, apparemment pas à 100%, a été malmené par tantôt Chukwueze, tantôt Lookman, est un euphémisme. Pourquoi diable a-t-il été titularisé s’il était déjà incertain avant la rencontre ?



L’autre mystère, c’est le rôle des ailiers. Leur apport a été tellement insignifiant surtout celui de Jérémie Boga. Le niçois qui avait montré des choses intéressantes lors du premier match, avec ses accélérations déclenchant les hourras du public, a été méconnaissable hier. Pas de Boga Bonito.



Mi-temps : Côte d’Ivoire 0 – Nigéria 0.


OSIMHEN LA JOUE COMME INZAGHI

La position sacrificielle que Victor Osimhen a choisie et assumée est à montrer dans les écoles de la vie ; pour les apprentis débrouillards à jamais.



Protection de balle, jeu de corps, mais aussi pressing et encouragement, etc. Tout a été bon sauf cette 50ème minute et la roublardise dont il a fait preuve.

Au duel avec Ousmane Diomandé, le numéro 9 nigérian la joue comme Inzaghi et provoque un pénalty douteux que Troost-Ekong transforme en force.


CAN 2023 : LA CÔTE D'IVOIRE OFFRE LE BUT ET LE COUVERT AU NIGERIA


Le Nigeria ouvre le score. À la fin du match, Didier Drogba fera gentiment part à Victor Osimhen de son ressenti sur l’action litigieuse.



Plutôt que de réagir, la Côte d’Ivoire se révolte avec autant de force qu’un Bounty. Les Révoltés du Bounty sont étonnés.


Et c’est justement ça le problème. Le plus révoltant, c’est que justement, il n’y ait aucune révolte. Aucune. Comme si les Éléphants avaient oublié qu’ils représentaient le pays hôte, le pays de l’hospitalité.

 

SEKO FOFANA, L’ÉLÉPHANT QUI CACHE LA FORÊT

CAN 2023 : LA CÔTE D'IVOIRE OFFRE LE BUT ET LE COUVERT AU NIGERIA

Les quelques tentatives ivoiriennes sont la plupart du temps envoyées par Seko Fofana. Encore et toujours lui. Seul, il déclenche un pressing sans que personne ne suive le mot d’ordre. L’entrée du dynamiteur Oumar Diakité amène maladresse et baume au cœur des supporters. Surtout sur cette action où son tacle empêche le Nigeria de doubler le score.


Score final : Côte d’Ivoire 0 – Nigéria 1.


Sors, sortons, sortez les calculatrices. La Côte d’Ivoire est 3ème de son groupe et pas encore assurée de passer au second tour. Tout ça parce qu’elle a proposé au Nigéria : « On mange hein ! »



Ce qui est bien quand tu vis dans un pays dont le réservoir à meme est toujours plein à craquer, et ce même si l’essence est désormais à 875 francs CFA/litre. Et qu’il te suffit de plonger la main pour y puiser celui qui te plaît pour amuser la galerie ou plus sérieusement pour les besoins d’un article. On y va, c’est parti.


Bahscottiamadou ignorait sans doute que des mois après ses mots résonneraient encore plus juste au moment même où la Côte d’Ivoire de Seko Fofana affronte le Nigeria de Victor Osimhen. Souviens-toi.


« […] Ça c’est un championnat compliqué, l’adversaire est anglophone. Il vient avec une nouvelle stratégie d’escroquerie ! » avant de lâcher LA position préférée : « Donc, reste sur la position d’ivoirien vigilant. Et c’est comme ça que je suis resté. »



Ce soir, c’est autour des Ivoiriens de faire attention parce que l’adversaire est bel et bien anglophone.


LA CÔTE D’IVOIRE RÉUSSIT SON ENTRÉE EN LICE

CÔTE D'IVOIRE - NIGERIA : L'ADVERSAIRE EST ANGLOPHONE

Au terme de la 1ère journée de cette phase de poules, qui s’est terminé par un rythmé match nul entre la République Démocratique du Congo et la Zambie, 1-1, il apparaît clairement que le résultat des Éléphant mérite davantage d’appréciations après coup. Ne serait-ce que pour le fait qu’Ils n’aient ni encaissé de buts, ni perdu contre un plus petit. Shout out aux Ghanéens, battus par le Cap-Vert, mais aussi aux Camerounais, tenus en échec par la Guinée (1-1), et surtout aux Égyptiens, mis en difficulté par le pour avoir montré l’exemple, le mauvais exemple.

C’est donc en solide leader du groupe A et à 90 minutes d’une qualification pour leur second tour que les Éléphants sont. Hon, hon : c’est pas pour autant qu’il faille déjà descendre en coup du marteau. Attends un peu.



ET PENDANT CE TEMPS-LÀ, LES SUPER EAGLES RATENT LEUR ENVOL

CÔTE D'IVOIRE - NIGERIA : L'ADVERSAIRE EST ANGLOPHONE

Surfant sur la hype lancée par de nombreux observateurs, qui ont oublié qu’avant le Nigeria, l’équipe de France 2002, malgré tout son armada offensive, n’avait rien fait, les Super Eagles ont glissé face à la Guinée Équatoriale. Heureusement que Victor Osimhen a inscrit le but égalisateur.



Les Nigérians sont donc dans une position désavantageuse. Tout autre résultat qu’une victoire les mettrait dans l’embarras, aux portes d’une élimination qui ferait plus de bruit que n’importe quel tube afrobeats.



Ils sont donc déterminés et auront à cœur de rectifier le tir.

COMMENT FAIRE QUAND L’ADVERSAIRE EST ANGLOPHONE ?

CÔTE D'IVOIRE - NIGERIA : L'ADVERSAIRE EST ANGLOPHONE

Que le Nigéria soit privé de son verrou défensif, Wilfred Ndidi, absent pour cause de blessure, devrait faciliter la tâche aux Éléphants et notamment les milieux de terrain pour y remporter la bataille. Avec les incursions de Seko Fofana, qui avant le match contre la Guinée-Bissau, tentait déjà des frappes hors de la surface de réparation. En plus, Alex Iwobi, le neveu d’un certain Jay Jay Okocha, n’est pas Le problème pourrait éventuellement venir des deux secteurs : l’attaque et la défense.

Aligné d’emblée le trio Boga – Krasso – Bamba, surtout ce dernier, n’a pas été complémentaire.

Sébastien Haller et Simon Adingra sont certes de retour dans le groupe mais est-ce pour autant qu’il faille les faire entrer aussitôt, dès le début ?

La question est vite répondue. La titularisation du feu follet Oumar Diakité, toujours prompt à porter le danger, pourrait être intéressante avant qu’un autre ne prenne ensuite le relais.

Côté défense, les errements des deux latéraux, surtout ceux de Serge Aurier, qui avait remplacé Singo, étaient déjà inquiétants. Face au Nigéria, cela risque de poser sérieusement problème.


Quant à la paire de centraux, Ousmane Diomandé – Evan Ndicka, elle est certes jeune mais déjà habituée aux grands rendez-vous.

La dernière fois que Ndicka et Osimhen ont joué l’un contre l’autre, c’était il y a quelques semaines seulement : le 23 décembre 2023.


Lors de la victoire de l’AS Roma sur le Napoli (2-0), le second n’avait pas existé et avait même été expulsé.



En attendant que cela se reproduise éventuellement ce soir à partir de 17 heures au stade Ebimpé, restons sur la position d’ivoirien vigilant parce que : « […] Ça c’est un championnat compliqué, l’adversaire est anglophone. Il vient avec une nouvelle stratégie d’escroquerie ! »

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