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CAN 2023 : Spécial Côte d'Ivoire

« […] Viens, à l’école des champions / Taper dans ce ballon / Pour qu’enfin un beau soir / Le but de la victoire te conduise à la gloire » Extraits du générique de L’École des Champions ; chantés par Bernard Minet.



Si Benjamin, héros de ce célèbre dessin animé, et ce tir de l’Aigle que beaucoup ont tenté avant de manger le goudron et/ou de finir avec des points de suture, a attendu le 49ème épisode pour enfin inscrire ce fameux but de victoire qui conduit à la gloire, d’autres n’auront pas autant de temps pour briller. Ou plutôt qui n’en ont plus l’opportunité.

C’est le cas notamment de Sébastien Haller, relégué sur le banc des remplaçants ; depuis l’arrivée du buteur Niclas Füllkrug en provenance du Werder Brême.

Ce soir, face au Paris Saint-Germain, obligé de gagner pour accéder aux huitièmes de finale de la Champions League, l’Allemand sera certes titulaire à la pointe de l’attaque. Mais imagine un seul instant si l’Ivoirien le remplace et inscrit le but de la victoire qui conduit à la gloire. Imagine.


DORTMUND - PARIS : ET SI HALLER INSCRIT LE BUT DE LA VICTOIRE QUI CONDUIT À LA GLOIRE ?
Quand tu ignores pourquoi tu es remplaçant. ©️Wikimedia

AU COMMENCEMENT ÉTAIT HALLER SUR LE BANC

20 heures GMT. Le coup d’envoi de ce match au sommet du groupe F entre le 1er et le 2ème, que le PSG avait remporté au match aller (2-0), est donné. Les spectateurs d’Iduna Park donnent de la voix pour pousser leurs joueurs déjà qualifiés donc. Mais cela n’empêche pas ces Jaune & Noir de se faire entendre. Yeah, Uh Huh, You know what it is. Black & Yellow, Black & Yellow, Black & Yellow.


N’ayant d’autres choix que de gagner pour se qualifier, les Parisiens partent à l’assaut des buts du portier Gregor Kobel.

Voulant se rappeler au bon souvenir de son ancien club, Achraf Hakimi, qui délaisse très son poste d’arrière droit pour compléter le milieu de terrain façon João Cancelo 2021/2022, allume la première mèche. Au-dessus.

Chez les fans parisiens, venus en nombre certain, les gouttes de sueur perlent sur le front et le long des flancs, depuis les aisselles. Il y a comme un parfum de stress.

Puis c’est autour de Kylian Mbappé de filer droit au but mais le bondynois est vite et bien rattrapé par Mats Hummels.

Le champion du monde 2014 hurle même de plaisir après son sauvetage réussi façon Marquinhos 2014 face au Barça (3-2). Il n’en faut pas plus pour galvaniser les siens.


NIKLAS, NI PRÉCIPITATION

DORTMUND - PARIS : ET SI HALLER INSCRIT LE BUT DE LA VICTOIRE QUI CONDUIT À LA GLOIRE ?
Buteur qui n'est pas là pour plaisanter quand tu vois, tu sais. ©️YouTube

Sur une action anodine, Niclas Füllkrug, en bon vieux renard des surfaces, profite d’une mésentente dans la surface parisienne, contrôle puis fusille à bout portant Gianluigi Donnarumma. Ce n’est pas spécialement beau mais c’est terriblement efficace. Borussia Dortmund 1 – Paris Saint Germain 0.

Et dans l’autre match, Newcastle-Milan, respectivement 3ème et 4ème du groupe, les deux équipes tapent leur meilleure danse du ventre plutôt que concrétiser leur domination tour à tour.

Les plans de Luis Enrique tombent à l’eau. Après son élimination retentissante en 8ème de finale de la Coupe du Monde 2022, l’ancien sélectionneur de l’équipe nationale d’Espagne en voit une autre lui tendre les bras.

Cette fois-ci pas de découverte d’un nouveau joueur, d’un certain Azzedine Ounahi.



Emportés par le vent d’un exploit en cours de téléchargement, dopés par les chants du public, les Allemands laissent parfois un boulevard derrière eux. Hakimi, toujours lui, emprunte l’un d’eux et finit fauché dans la surface. Pénalty.

MBAPPÉ 1er

Premier à se saisir du ballon, Kylian Mbappé.

Serein, le champion du monde 2018 sourit même à Marco Reus et Mats Hummels qui tentent de le déconcentrer avec ce ballon qu’il tente de faire tomber de ses mains. L’arbitre ne les sanctionne pas, ni Achraf Hakimi non plus ; venu défendre son meilleur ami. Sur le banc des remplaçants, Sébastien Haller, lui, regarde ça de loin.

Finalement, l’attaquant parisien transforme le pénalty en force. Grosse frappe dans la lucarne. Mi-temps : Borussia Dortmund 1 – Paris Saint-Germain 1.

Et pendant ce temps-là, Newcastle est passé devant Paris après avoir ouvert le score.

HALLER MARQUE LE BUT DE LA VICTOIRE QUI CONDUIT À LA GLOIRE

Seconde mi-temps. Dortmund se contente de gérer le match nul. Les Parisiens eux n’y arrivent pas. Leurs tentatives sont timides comme ces adultes au premier date. La qualification leur file lentement mais sûrement entre les doigts, malgré les chants de leurs supporters qui donnent de la voix. L’Iduna Park respire la bonne vieille soirée Ligue des Champions, celle avec un enjeu certain.



Tout à coup soudain brusquement alors qu’il n’y avait aucun signe avant-coureur : Marco Reus se blesse.

Pour la quatre-vingt quinzième fois de sa carrière, l’ex-grand espoir du football allemand, qui a raté le sacre de 2014 pour cause de…blessure, se fait mal : ce sont les adducteurs.

Plutôt que faire entrer l’Anglais Jamie Bynoe-Gittens, le coach Edin Terzić fait entrer Sébastien Haller.

L’ENTRÉE DE SÉBASTIEN HALLER MODIFIE LE SYSTÈME DE JEU

Le Borussia qui évoluait jusque-là dans son traditionnel 4 – 2 – 3 – 1 passe à un 4-4-2 classique avec Donyell Malen et Julian Brandt sur les côtés.

Passés à deux derrière, le Paris Saint-Germain se rue à l’attaque. L’heure n’est plus aux calculs.

Sur une attaque qu’ils ont du mal à placer, comme ces chauffeurs VTC souvent incapables de lire Google Maps, les Rouge et Bleu perdent le ballon.



Contre-attaque supersonique allemande, Julian Brandt s’amuse avec le reste des défenseurs parisiens, met au gaou notamment Skriniar qui met Milan à se relever après le crochet, puis fonce vers la surface avant de servir Haller plutôt que Füllkrug qui agitait pourtant les bras. L’Ivoirien ne se fait pas prier pour battre Donnarumma. Borussia Dortmund 2 – Paris Saint-Germain 1.

Les carottes sont cuites. Ce ne sont pas les dernières forces, que Paris jette dans la bataille, qui y changeront quelque chose.

Sébastien Haller inscrit le but de victoire qui conduit à la gloire. Désormais, appelez-le tueur de Qatari. Feu Arafat aurait aimé.

ET MAINTENANT DIRECTION LA CAN

DORTMUND - PARIS : ET SI HALLER INSCRIT LE BUT DE LA VICTOIRE QUI CONDUIT À LA GLOIRE ?
Haller-là, c'est CAN qui est bon. ©️YouTube

Oubliez le pénalty qu'il a raté lors de la dernière journée de la saison avant qu Dortmund et Jude Bellingham ne laissent filer le titre au Bayern Munich. Comme un seul homme, le public scande : « Haller ! Haller ! Haller ! »

Conscient, bien conscient, que celui qui leur offert cette victoire de prestige face au Paris Saint-Germain est un miraculé ; qui a vaincu un cancer des testicules.

Certes, l’ancien avant-centre de l’Ajax avec lequel il a inscrit un quadruplé pour son premier match en Champions League et une victoire écrasante face au Sporting Lisbonne : 5 à 1. C’était le mercredi 15 septembre 2021.



Quelques jours auparavant, l’international ivoirien trouvait le chemin des filets par deux fois face au Cameroun (2-1) dans le cadre des éliminatoires pour Qatar 2022.

À un mois jour pour jour de la CAN, de l’hospitalité, c’est tout le malheur qu’on lui souhaite. Un doublé pour le premier match face à la Guinée-Bissau, à Ebimpé. Avant que le public fin connaisseur de dessins animés populaires n’entonne : « […] Viens, à l’école des champions / Taper dans ce ballon / Pour qu’enfin un beau soir / Le but de la victoire te conduise à la gloire »




« […] Drogba eh, Drogba, eh Drogba ! Drogba eh, Drogba, eh marqué ! », chantait la Dream Team DJ.

Tu parles d’un temps où le coupé-décalé n’était pas encore à bout de souffle, depuis le départ de feu Arafat DJ, et surtout d’un temps où quelle que soit l’issue du match, Didier Drogba avait un but dedans.

Depuis qu’il est arrivé au Real Madrid, l'été dernier, il y a un jeune homme d’à peine vingt ans, il les a eus le 29 juin dernier, qui quelle que soit l’issue de la rencontre a lui aussi son nom déjà au tableau d’affichage.

Résultat, le public pourtant exigeant du Santiago Bernabeu, capable d’ovationner les brillants solistes adverses, chante son nom : Hey Jude !

Hier encore, face à un Napoli pas déméritant du tout. Bellingham était sur toutes les lèvres. Retour, caméra, action sur l’Anglais qui a encore marqué hier.

JUDE S’EST FAIT UN NOM
HEY JUDE! BELLINGHAM A ENCORE MARQUÉ UN BUT
It's a celebration, b*tches! Mazel Tov!


Avant même d’avoir calmé les ardeurs des bons petits du Barça, et ce Gavi, aujourd’hui out pour la saison après une grave blessure, garde du corps personnel, ce jour-là, Jude Bellingham s’était déjà fait un nom.

Avec un début de saison tonitruant ; particulièrement marqué par des prestations convaincantes comme celle du match aller au Stadio Diego Armando Maradona avec une passe décisive cachée et surtout un but de l’ancien coéquipier de Sébastien Haller. Après avoir été mené 1 – 0, le Real Madrid l’emporte finalement 3 à 2 avec un coup de canon de Federico Valverde.

Hier, l’Urugayen et surtout l’Anglais étaient disposés au milieu de terrain dans un inhabituel 4-4-2 à plat version Manchester United des années Ferguson. Si le premier a évolué dans un rôle, central, qu’il connaît, le second lui était déporté sur la gauche. Mais cela ne l’a pas empêché de briller. Loin de là.

HEY JUDE! BELLINGHAM A ENCORE MARQUÉ UN BUT
Système de jeu et puis tu sais pas si Bellingham va marquer. Quand tu vois, tu sais.

Hier, l’Urugayen et surtout l’Anglais étaient disposés au milieu de terrain dans un inhabituel 4-4-2 à plat, version Manchester United des années Ferguson. Beckham, à l'aile.

Si le premier a évolué dans un rôle, central, qu’il connaît, le second lui était déporté sur la gauche. Mais cela ne l’a pas empêché de briller. Loin de là.

HEY JUDE, MÊME À MILIEU L'ENFANT-LÀ FAIT DU BELLIGNHAM
HEY JUDE! BELLINGHAM A ENCORE MARQUÉ UN BUT
C'est pas petit, coup tête ! ©️Tous droits réservés

Milieu offensif gauche en phase offensif, milieu travailleur gauche, hier, face au Napoli, le numéro 5 madrilène a été au four et moulin pour permettre à son équipe d’abord de prendre puis de conclure définitivement ce choc du groupe C.

Ainsi après l’ouverture du score par Giovanni Simeone, le fils de l’autre, et l’égalisation de Rodrygo, l’autre homme en fort madrilène, qui reste sur deux doublés sur les deux dernières journées en Liga, Jude Bellingham prend la tête.

22ème minute de jeu. Voyant David Alaba dépassé sa fonction de défenseur axial gauche, Bellingham plonge dans la surface, se fait oublier le temps de se démarquer et que le centre de son coéquipier trouve sa tête chercheuse. Real Madrid 2 – Naples 1.

Plutôt que de s’arrêter après son 4ème but de la compétition, l’ex-milieu de terrain de Dortmund poursuit sur sa lancée, tente et réussit un petit pont (36ème minute), s’agace quand les contre-attaques madrilènes sont mal exploitées. Notamment par Joselu.

Et pendant ce temps-là, Nico Paz, autre entrant, a réalisé un superbe exploit individuel pour faire oublier la superbe égalisation de Zambo Anguissa. Real Madrid 3 – Naples 2.

ET JUDE BELLINGHAM SERT JOSELU SUR UN PLATEAU

Recruté pour être la doublure de Karim Benzema, aujourd’hui en Arabie Saoudite, Joselu en a peine l’étoffe. Mais l’Espagnol évolue aux côtés d’un vingtenaire qui se plaint peut-être après une occasion de but (72ème), rage quand il manque le doublé (78ème minute) mais est capable de lui délivrer un amour de centre avant de demander au Bernabeu de l’acclamer. Real Madrid 4 – Naples 2.

HEY JUDE! BELLINGHAM A ENCORE MARQUÉ UN
À ce rythme-là, y aura plus place sur sa cheminée. ©️Tous droits réservés

Logiquement élu « homme du match », Jude Bellingham a consolidé un record qu’il venait de battre : celui du madrilène ayant inscrit le plus de buts lors de ses quinze premiers matchs. Il en ait à 15.

À croire que match n’a qu’à être serré comment comment, il a pour lui dedans. Comme un certain Didier :

« […] Drogba eh, Drogba, eh Drogba ! Drogba eh, Drogba, eh marqué ! »




« C’est quel boulet ça, tchê ? », demandent ces spectateurs qui viennent juste de voir le ballon transpercer les filets. Que ce soient des petits ou des grands poteaux, la stupéfaction est toujours la même par rapport à la violence de ce qui vient de se passer, du but qu'ils viennent de voir.

ARSENAL BAT LENS 6 COUPS DE CANON
Score final même est étonné. ©️Tous droits réservés

Hier, à l’Emirates Stadium, les 59 9987 spectateurs se sont posé la question à plusieurs reprises, six fois pour être précis. Soit le nombre de coups de canon que les Gunners, les canonniers en français, ont balancés pour (a)battre les Lensois. Retour sur une soirée canon.


EN CHAMPIONS LEAGUE, ARSENAL BALANCE LA SAUCE DÈS LE DÉBUT
ARSENAL BAT LENS 6 COUPS DE CANON
Bèlèlou. ©️Tous droits réservés

En venant défier Arsenal, Lens ne s’y attendait pas.

Non, les Sang et Or, lésés par le départ de leur capitaine/métronome Séko Fofana, récemment auteur d’another banger face à la Gambie, ne s’attendaient pas à être menés aussi vite et par un si grand écart : 4-0 en moins d’une demi-heure ! Une dinguerie comme dirait l’autre. Et c’est dès la 12ème minute de jeu que Kai lance l’Havertz de buts.

KAI HAVERTZ OU LE PREMIER DES SIX COUPS DE CANON

De retour au milieu de terrain, après un court exil sur le flanc gauche de la Mannschaft désormais entraînée par l’ancien entraîneur du Bayern Munich Julian Nagelsmman, jamais à court de nouvelles idées guardiolesques, Kai Havertz ouvre le score avec avoir tordu sa cheville de manière à détourner le ballon lui-même détourné par Brice Samba. Arsenal 1 – Lens 0.

Puis c’est autour de Gabriel Jesus de s’illustrer. Après que Bukayo Saka ait fait la différence sur son flanc droit, puis pénétré la surface adverse pour servir Gabriel Jesus. Loin de paniquer ou encore de paniquer, le Brésilien danse avec Danso, avant d’ajuster Brice Samba.

21ème minute de jeu : Arsenal 2 – Lens 0. La messe est dite et c’est Jesus lui-même qui l’a fait.

ARSENAL BAT LENS 6 COUPS DE CANON
Jésus même n'a épargné personne. ©️Tous droits réservés

Loin de tirer le frein à main, les Gunners enclenchent la troisième au contraire. Cette fois-ci, c’est Bukayo qui tombe à pic avec ce ballon qui lui relâché par le portier lensois qui lui revient dessus. C’est la Sakacité, la Saka, la Saka, la Sakacité. 23ème minute : Arsenal 3 – Lens 0.

Ensuite c’est autour de l’autre Gabriel brésilien, Martinelli de prendre part au festin. Bien servi par Tomiyasu, particulièrement inspiré hier, l’ailier gauche virevoltant marque d’une frappe enroulée du droit.

27ème minute de jeu : Arsenal 4 – Lens 0.

On prend le même et on recommence. Tomiyasu, donc, centre pour une superbe reprise du gauche de Captain Martin Odegaard. 46ème minute: Arsenal 5 – Lens 0.

L’arbitre, M. Artur Dias Correia renvoie les deux équipes aux vestiaires.

ARSENAL ABAT LENS AVEC UN SIXIÈME DERNIER COUP DE CANON

Officiellement éliminés de la Champions League et désormais en lice pour une place en Ligue Europa, à disputer face aux Sévillans, recordmen de la compétition avec 7 trophées remportés, les Lensois ne sont pourtant pas au bout de leur peine. Non. 86ème minute de jeu : Jorginho, qui a remplacé Declan Rice, prend le portier français à contre-pied. Arsenal 6 – Lens 0.


C’est fini. Les supporters londoniens et certains de leurs joueurs peuvent s’en donner à cœur joie et se moquer.


ARSENAL BAT LENS 6 COUPS DE CANON
En français dans le texte. ©️Tous droits réservés

Certains internautes, eux, avaient déjà commencé plus tôt.


Avec probablement en fond sonore, cette voix intérieure qui disait : « C’est quel boulet ça, tchê ? »

Hier, les Gunners d’Arsenal ont froidement battu Lens avec six coups de canon. Rest In Peace, les Sang et Or.




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