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CAN 2023 : Spécial Côte d'Ivoire

« […] Elle est difficile, elle est ratée. On avait l’ambition d’être champion d’Europe, j’avais l’ambition d’être champion d’Europe. On ne l’est pas donc à partir de ce moment-là, c’est une compétition ratée. Mais c’est le football. Il faut passer à autre chose. L’année, elle a été longue. Je vais aller en vacances me reposer. Ça va faire beaucoup de bien et  revenir très fort. […] », explique, blouson de l’équipe de France sur les épaules, Kylian Mbappé aux perches tendues par des journalistes de L’Équipe notamment.



Quelques minutes auparavant, c’est un autre bleu de chauffe qu’il avait enfilé ou plutôt blanc de chauffe : celui des Bleus défaits 2 à 1 par une Espagne joueuse et talentueuse. Retour sur cette demi-finale où Kylian Mbappé et la France ont affiché leur vrai niveau.


EURO 2024 : MBAPPÉ ET LA FRANCE TOMBENT LE MASQUE
Mbappé a été l'ombre de lui-même. ©Tous droits réservés
MBAPPÉ PORTE LA FRANCE PLUTÔT QUE SON MASQUE

Disposés dans un 4 – 3 – 3 modelable en 4-4-2 une fois le ballon perdu, avec Antoine Griezmann, logiquement remplaçant compte tenu de ses performances ternes, bien au chaud sur le banc aux côtés d’un autre cadre inoffensif de la sélection, Olivier Giroud, l’équipe de France affronte l’Espagne qui évolue peut-être dans le même système certes mais disposent d’un jeune joueur phénoménal encore insouciant : Lamine Yamal.


5ème minute de jeu et c’est le gamin de 16 ans – il en aura 17 ce samedi 13 juillet, soit la veille de la finale de cet Euro 2024 – qui le premier tire véritablement son épingle du jeu. Mais sa spéciale – oui oui, il en a déjà une – « Je travaille l’adversaire avant de délivrer une merveille de centre enroulé pour un joueur qui coupe la trajectoire » trouve Fabián Ruiz ; étonnamment à son avantage dans un système où le collectif tourne round. Étonnant. Le milieu de terrain du Paris Saint-Germain manque d’ouvrir le score.


Trois minutes plus tard. Délesté de son masque, Kylian Mbappé voit peut-être mieux les choses en tout cas, il voit Randal Kolo Muani dans la surface de réparation qui esquisse des petits pas pour se mettre dans une bonne position. Le centre du néo-madrilène trouve son ex-coéquipier parisien : 1-0 pour la France.


EURO 2024 : MBAPPÉ ET LA FRANCE TOMBENT LE MASQUE
Kolo domine de la tête et des épaules. ©Tous droits réservés

Les Bleus ont un pied en finale. Ils ont presque fait le plus dur.

Averti à la 14ème minute de jeu, le vieux père Jesus Navas - du haut de ses 38 ans – a du mal face à Mbappé qui tente…à peine d’en profiter ; comme sur cette action à la 19ème minute.


LAMINE MET YAMAL LA DÉFENSE FRANÇAISE

Deux minutes plus tard, c’est le moment où Lamine Yamal - élu homme du match è décide de prendre les choses en main. L’ailier droit gaucher fixe Adrien « Le Duc » Rabiot, fait tanguer une partie de l’arrière-garde française avant d’enrouler une superbe frappe du gauche qui touche le poteau droit avant de terminer sa course dans les filets de Mike Maignan : 1-1.

EURO 2024 : MBAPPÉ ET LA FRANCE TOMBENT LE MASQUE
Rabiot est bien sur la photo de famille, en tout cas. ©Tous droits réservés

Le Duc lui avait dit qu’il devrait « faire plus de choses que ce qu’il a fait jusqu’ici ». Message reçu : 5/5. Le tout sous les yeux de M. Mbappé qui a préféré le laisser jouer plutôt que le presser éventuellement auparavant.

DANI OLMO ET L’ESPAGNE PASSENT LA SECONDE

Quatre minutes plus, 25èmeminute de jeu. Le remplaçant de Pedri, envoyé à l’infirmerie jusqu’à la fin du tournoi par le tout frais retraité Toni Kroos, un certain Dani Olmo n’est pas non plus dans le genre joueur de ballon. Celui avec lequel il s’amuse au milieu de William Saliba, Aurélien Tchouaméni avant de décrocher une frappe qui finit dans les buts de Mike Maignan...détournée par Jules Koundé. Le meilleur joueur français de cette compétition ne méritait pas ça : 2-1 pour l’Espagne.


EURO 2024 : MBAPPÉ ET LA FRANCE TOMBENT LE MASQUE
Dani Omo a mis la défense française à terre. ©Tous droits réservés

C’est sur ce score que les deux équipes rejoignent les vestiaires de l’Allianz Arena – terrain de jeu habituel du Bayern Munich - où cette première demi-finale se déroulait.

LE VRAI VISAGE DE KYLIAN MBAPPÉ ET LA FRANCE

EURO 2024 : MBAPPÉ ET LA FRANCE TOMBENT LE MASQUE
Tout au long de cet euro, il n'aura été qu'à 10% de ses capacités. ©Tous droits réservés

La Pologne pour le dernier match de poules, puis la Belgique (battue 1-0 ; but contre son camp de Jan Vertonghen pour son dernier match avec les Diables Rouges), le Portugal (battu 5 -3 aux tirs au but), etc. Jusqu’ici, l’équipe de France de Didier Deschamps avait surtout affronté des équipes qui refusaient de produire du jeu ou en étaient tout simplement incapables avec des joueurs incapables d’assumer leur statut d’antan (Cristiano Ronaldo, Romelu Lukaku, Kevin De Bruyne).


Plus qu’une capacité à faire déjouer son adversaire, à utiliser des ailiers virevoltants -tels que Bradley Barcola particulièrement bon contre la Pologne et ce soir - pour casser des reins et autres, la France a essentiellement brillé par sa solidité défensive à l’image d’un William Saliba qui a sa place dans l’équipe-type du tournoi.

Mais à force d’accommoder le pragmatisme aux résultats, Didier Deschamps a montré le vrai visage de la France : une équipe sans identité de jeu, si tant est que la solidité en soit une, sans projet et avec des stars en méforme comme la plupart d’ailleurs dans ce tournoi d’une grande pauvreté individuelle. Et Kylian Mbappé en est le parfait exemple.


Ni son contrôle porte-manteau (65ème) ni son action manquée (85ème), après un exploit individuel de celui qu’il a barré dans ce couloir gauche : Bradley Barcola, ne changeront les choses.


La vérité c’est qu’avec ou sans masque Kylian Mbappé - auteur d’un but et d’une passe décisive – n’aura jamais été la hauteur d’un statut qu’on lui a offert sur un plateau. Cette élimination logique par rapport à l’opposition espagnole, mieux huilée, plus lisible dans les intentions, marque le point final d’une année « L’année, elle a été longue, a-t-il dit. Je vais aller en vacances me reposer. Ça va faire beaucoup de bien et  revenir très fort. […] » Rendez-vous dans quelques jours pour la présentation officielle en tant que joueur du Real Madrid.



En ce samedi 1er juin, où une belle pluie irrégulière a lavé voitures et piétons, les embouteillages ne faiblissent toujours pas en cette fin d’après-midi/début de soirée. Avec ces feux arrière qui rougissent continuellement. À croire qu’il n’y a pas de match de football, de finale de la Champions League dans quelques d’heures seulement.

Dans des groupes WhatsApp, où les programmes pour voyager tombent plus vite à l’eau qu’un iPhone avec des AirPods plutôt que de bons vieux écouteurs filaires, on se demande : « Sinon, on regarde le match où ? » Pour analyser/commenter/regarder Borussia Dortmund/Real Madrid.


D’autres ont préféré s’agglutiner autour d’écran géant de maquis, qui exceptionnellement ont stoppé la musique, pour qu’on entende les commentaires de Borussia Dortmund/Real Madrid. Au final, ce sont seulement quelques groupes aperçus çà et là.

À croire que l’affiche n’était pas assez attirant, même avec la possibilité pour Sébastien Haller, en cas de victoire de clore les débats autour du Ballon d’Or africain.

À croire que tout le monde savait que le Real l’emporterait 2 à 0 grâce à des buts de Dani Carvajal – bien servi par le désormais ex-madrilène Toni Kroos – et surtout Vinícius Júnior ; grand favori au Ballon d’Or 2024.



Deux jours plus tard, les festivités pour la célébration de la 15ème Champions League remportée par le Real Madrid, la 7ème en 10 ans, un communiqué sobre mais terriblement efficace, loin de tout le tintouin de certains clubs qui préfèrent confier la tâche à une agence de communication qui va équilibrer ses comptes grâce à cela, tombe : « Le Real Madrid signe Kylian Mbappé pour une durée de cinq ans. »   Simple, précis, concis.

Tout le contraire d’une histoire où il y a eu plus de rebondissements que Game of Thrones. Retour sur les péripéties, le jour où Kylian Mbappé Hala à Madrid.


KYLIAN MBAPPÉ RÉALISE UN RÊVE DE GOSSE

Dans la boîte à souvenirs, parfumée à la naphtaline, du vingtenaire francilien, figure plusieurs traces de son déjà glorieux passé. De sa première titularisation en Champions League face à Manchester City, où il est devenu le 2ème plus jeune buteur tricolore dans la compétition européenne reine selon Opta, à son but en finale de la Coupe du Monde, en passant par son triplé au Camp Nou, le bondynois a déjà une sacrée collection. Mais l’un des faits les plus marquants, c’est son histoire d’amour avec le Real symbolisée par ces murs tapissés de posters de Cristiano Ronaldo et de rêves d’enfant, celle d’un enfant, qui les mains sur les joues rêve éveillé.


ET KYLIAN MBAPPÉ HALA À MADRID
La seule fois Cristiano Ronaldo a fait le mur. ©Tous droits réservés

Kylian Mbappé, qui y a même fait un essai plus jeune, où il aurait donc pu poursuivre sa formation sans le choix parental de le mettre à Monaco plutôt, a réalisé son rêve de gosse.


« […] C’est un immense plaisir, a-t-il expliqué hier en conférence de presse, un rêve qui se réalise, beaucoup d’émotions. Je suis très content, libéré, soulagé et extrêmement fier de pouvoir arriver dans ce club où j’ai toujours rêvé. Un grand merci. C’est sûr que j’ai beaucoup d’excitation à l’idée d’arriver dans ce grand club, dans le meilleur du monde. J’arrive là-bas, avec beaucoup d’humilité, préférant continuer son laïus plutôt que de répondre au journaliste qui a levé la main. Je voudrais remercier toutes les personnes qui m’ont envoyé pas mal de messages, toutes les personnes qui m’ont soutenu. J’ai pas pu tout voir mais le cœur y était. Un grand merci à toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin dans cette opération qui était plus que complexe, petit sourire en coin. Voilà, je remercie toutes les personnes du Real Madrid qui ont travaillé [sur ce transfert, NDLR], spécialement le président Florentino Pérez qui a toujours confiance en moi depuis le premier jour.  […] »



Et le moins qu’on puisse dire c’est que Florentino Pérez est peut-être le seul dans cette histoire rocambolesque à avoir cru à un dénouement heureux ( ?). Trois ans en arrière, puis deux ans en arrière, cela semblait Mission Impossible.

KYLIAN ET LE REAL : À LEURS ACTES MANQUÉS

[Cette partie est sponsorisée par Jean-Jacques Goldman ou presque.]


Le premier acte manqué, c’est le mercato 2021. Hué par un Parc des Princes, pourtant pourri gâté avec la fraîche arrivée inattendue d’un certain Lionel Messi, Kylian Mbappé, « au centre de notre projet » selon le président du club parisien Nasser Al-Khelaïfi, voit plusieurs propositions madrilènes arrivées : d’abord 160 millions d’euros puis 180 millions selon Eurosport. À un an de la fin de son premier contrat, l’occasion est belle mais compte tenu du timing – certainement – et de la volonté de l’associer à Messi et Neymar, le Paris Saint-Germain oppose une fin de non-recevoir.




Le second acte manqué, c’est le 21 mai 2022. Après avoir pêle-mêle : expliqué qu’il « voulait que le club ait une indemnité de transfert pour avoir un remplaçant de qualité », été ovationné par des supporters madrilènes après la défaite (3-1), en 8ème de finale retour de la Champions League, ou encore demandé « plus de responsabilités », le souffleur de chaud et froid – parisien de corps et d’esprit – signe un contrat avec…le Paris Saint-Germain. Présentation en grandes pompes, maillot floqué 2025, avec en prime un Nasser tout sourire, on se dit que le train ne repassera pas.


ET KYLIAN MBAPPÉ HALA À MADRID
Pourtant, y avait au moins 2025 red flags. ©Tous droits réservés

Pour la petite histoire, c’était déjà face à Metz contre lequel il n’a disputé son dernier match en Ligue 1 puisqu’il braquait ses yeux sur une jeune inconnue depuis devenu célèbre.



Aujourd’hui, de Vinícius Júnior qui a teasé son arrivée à Rodrygo qui devrait pourtant goûter plus souvent au banc, en passant par Aurélien Tchouaméni, l’un des trois français du Real Madrid, Ils célèbrent son arrivée.


ET MAINTENANT, C’EST QUOI LA SUITE DU PROJET MBAPPÉ ?

En voyant tous les joueurs blessés (Alaba, Courtois, Militão, etc.) avec lesquels le Real Madrid a du faire sans pour remporter la Liga et surtout la Champions League, on se demande naturellement : « À quoi ça sert le vieux ? À quoi ça sert de le recruter ? »

En observant comment Carlo Ancelotti a organisé son équipe le plus souvent en 4 – 3 – 1 – 2 sans avoir remplacé Karim Benzema, on se demande naturellement : « À quoi ça sert le vieux ? À quoi ça sert de le recruter ? »


SEPT UN ATOUT EN PLUS                                  

L’arrivée de Kylian Mbappé, que Luis Enrique et Luis Campos, respectivement entraîneur et directeur sportif, ont " sauvé ", s’inscrit autant sur le terrain sportif que communication/marketing.


La possibilité d’aligner deux joueurs au profil identique, préférant notamment partir de l’aile gauche pour provoquer ou encore pénétrer dans la surface, est un problème de riches. Beaucoup pensent que l’ancien monégasque n’occupe que le flanc gauche mais c’est oublier qu’il a évolué longtemps à droite d’un Radamel Falcao ou milieu offensif/ailier lors de la Coupe du Monde 2018 face au faible rendement d’Ousmane Dembélé.



De plus, il s’agit d’un autre attaquant que Vinícius capable de marquer des buts.


Pour rappel, le Français a inscrit 44 buts et délivré 10 passes décisives en 48 matchs, selon Foot Mercato, tandis que le Brésilien, lui, a inscrit 21 buts et délivré 9 passes décisives en 37 matchs. Une association qui fait saliver autant que sa présentation.


REMPLIR CAISSES ET ÉCRANS

Sous contrat jusqu’au 30 juin 2024, Kylian Mbappé – qui dispute l’Euro 2024 – ne peut être présenté avant. Ce qui laisse le temps à son nouveau club de faire les choses en grand. Dans les couloirs de certaines rédactions, il se dit que ça sera une présentation en mondovision, Ronaldo-esque comme celle de Cristiano en 2009.


ET KYLIAN MBAPPÉ HALA À MADRID
C'était pas petit boucan aussi. ©Tous droits réservés

Avec le même numéro 9 floqué dans le dos et une foule des grands rendez-vous. Le Portugais s’est d’ailleurs fendu d’un commentaire sous le post Instagram de son plus gros fan : « C’est à mon tour de te regarder. Hâte de te voir illuminer le Santiago Bernabeu…Hala Madrid ! »


Ce sont les boutiques, les sponsors qui frottent déjà les mains avec l’arrivée du phénomène français – au salaire estimé à 15 millions d’euros par an, après une prime à la signature de 100 millions - avant ses premiers pas. Ceux que certains verront après avoir demandé dans le groupe WhatsApp : « Sinon, on regarde le match où ? »



« Si c’est moi, j’allais marqué ça ! » Rares sont des amateurs de football qui n’ont jamais balancé/écrit/sorti cette phrase après avoir vu une occasion manquée.

D’ailleurs au pays de Didier Drogba, qui un soir de février 2012 expédia le ballon dans l’espace plutôt que dans les buts zambiens, on dit : « Occasion manquée c’est péché ! »

Moins qu’hier, mais toujours aussi nombreux, rares sont ceux qui ratent rarement l’occasion de rappeler à Randal Kolo Muani son raté contre l’Argentine, ce face-à-face perdu contre le très fair-play Emiliano Martínez.




Chaque ou jour presque, un friendly reminder lui rappelle cette action qui aurait pu permettre à la France de remporter la coupe du Monde : Qatar 2022™. Imagine l’inverse, imagine si Randal Kolo Muani l’avait mise au fond.

ARGENTINE - FRANCE : ET SI RANDAL KOLO MUANI L'AVAIT MISE AU FOND ?
Occasion manquée, c'est péché.
RANDAL KOLO MUANI MARQUE POUR L’ÉTERNITÉ

« Je pense que j’aurais fait mieux. Une fois tous les trois jours, je la vois l’image. », raconte Randal Kolo Muani au micro de TF1. Avant d’avouer : « Je l’ai encore en travers de la gorge. »



Cette action nous aussi, nous l’avons encore mauvaise parce que l’Argentine et Leandro Paredes dont les coups de colère et de vice contre les Pays-Bas ont encore un peu plus sali ce poste si précieux : El Cinco. Fernando Redondo, yakô !



Autant le dire tout de suite que pour toutes ces raisons et bien plus encore, tu supportais l’équipe de France.


Alors quand le natif de Bondy – il a fêté ses 25 ans, il y a quelques jours seulement – l’a ratée, tu as eu mal.

Pas parce que plus tard cela mettrait soi-disant fin au débat Lionel Messi/Cristiano Ronaldo mais surtout parce que l’Argentine était une équipe de joueurs vicieux (Leandro Paredes, Cristian Romero, Nicolas Otamendi, etc.) et/ou prodigieusement agaçants (Enzo Fernandez, Rodrigo De Paul). D’où la déception ce fameux 18 décembre-là. Alors, retour en arrière pour changer le cours de l’histoire. Souviens-toi, l’année dernière.

RANDAL KOLO MUANI ALIAS THE MAN IN HIGH CASTLE

120ème minute de jeu. L’Argentine et le France sont à égalité : 3 – 3.

Sur un dégagement d’Ibrahim Konaté, qui a laissé sa carte de visite ce soir-là lui aussi, Randal Kolo Muani se retrouve face-à-face à Emiliano Martinez.

Le bondynois qui sait qu’il a au bout du pied l’Histoire retient son souffle.

Une frappe en force ? Non. Un dribble vers l’extérieur pour au pire provoquer un pénalty que Kylian Mbappé transformera encore ? Non.

Tout va vite, très vite. Mais il est encore lucide. Plutôt que la force l’attaquant français recourt à la finesse, profite du rebond pour lober le portier argentin venu à sa rencontre pour réduire les angles. Argentine 3 – France 4.

Ça y est ! Pour la troisième fois de son histoire, la France est championne du monde grâce à Randal Kolo Muani. C’est gâté !

Enseveli sous la masse de ses coéquipiers, venus se jeter sur lui comme ils l’avaient fait sur Kylian Mbappé, quelques minutes auparavant, Kolo Muani verse toutes les larmes de son corps, pleure comme il ne l’avait jamais fait auparavant même quand il fut appelé à la dernière minute pour remplacer Christopher Nkunku.



Ou encore quand quelques jours auparavant quand il scellé la victoire face au Maroc (2-0) ; 44 secondes après son entrée de jeu.

Tous les espoirs placés en lui quand il était au centre de formation de Nantes, la Jonelière, ont été payants.

C’est le début d’une nouvelle vie pour lui, qui fait désormais le tour des plateaux (20 heures de TF1, Quotidien, etc.) mais aussi pour celui qui quelques semaines plus tard décroche son premier Ballon d’Or.

ET LE BALLON D’OR 2023 EST…

« C’est un rêve de gosse. J’aimerais remercier mes parents, mon petit frère, mes coachs qui ont cru en moi, mes coéquipiers. Notamment Randal. Ce prix est aussi le tien parce que sans Randal, il n’y pas de Kylian Ballon d’Or. Merci ! » Ainsi parla Kylian Mbappé, Ballon d’Or 2023.


ARGENTINE - FRANCE : ET SI RANDAL KOLO MUANI L'AVAIT MISE AU FOND ?
Le premier d'un longue série ? ©️Tous droits réservés

Grand absent de la cérémonie, Lionel Messi serait toujours en train de digérer son monumental goumin.

Il aurait été aperçu, short et barbe de Tom Hanks façon Seul au monde, quelque part à... Assinie.



Qu’importe ! Mais l’effet Randal Kolo Muani ne s’arrête pas là. Bien au contraire.

UN AUTRE FRANÇAIS AU REAL MADRID

ARGENTINE - FRANCE : ET SI RANDAL KOLO MUANI L'AVAIT MISE AU FOND ?
Welcome, Kylian Mbappé. ©️YouTube

Période estivale. Ne pouvant plus cohabiter avec le tueur de ses derniers rêves, Lionel Messi quitte le Paris Saint-Germain suivi dans la foulé par le Brésilien Neymar qui a répondu à l’appel du piair, de l’argent, venu tout droit d’Arabie Saoudite.

Puis c’est autour du Ballon d’Or 2023 de mettre les voiles non sans avoir négocié au préalable dur comme fer. Direction le Real Madrid de Florentino Pérez pour le montant record de 250 000 millions d’euros. Record du monde pour un champion du monde ! Et pour le remplacer, le Paris Saint-Germain réinvestit la moitié sur celui qui a bien fait de marquer en finale de la coupe du Monde : Randal Kolo Muani.

Sinon, ils auraient dit à son sujet : « Si c’est moi, j’allais marqué ça ! »


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