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LE JOUR OÚ CRISTIANO RONALDO A RETOURNÉ UN STADE

« Il s’est retourné dès qu’elle est passée ! », racontent au quartier les auteurs d’exploits incroyables.

Ceux qui contrairement aux jardiniers n’ont jamais pris un seul râteau dans toute leur vie. Ou comment mettre le public, facile à convaincre, dans sa poche.

Enfant pourri gâté pour les uns, à force de geindre à la moindre passe qui ne lui arrive pas, plus grand joueur de l’histoire du football, pour les autres, à coups de prouesses techniques et athlétiques, Cristiano Ronaldo, fête ses 40 ans aujourd’hui, lui a fait mieux que ses messieurs galéjeurs.

Un soir d’avril 2018, Monsieur Champions League a retourné un stade entier. Celui de la Juventus : le Juventus Stadium. Souviens-toi.

LE JOUR OÚ CRISTIANO RONALDO A RETOURNÉ UN STADE
Retournement de situation. ©Tous droits réservés

CRISTIANO RONALDO OUVRE LES HOSTILITÉS

Les plus vieux, qui ont désormais arrêté de compter les poils blancs qui frayent leur chemin dans une forêt noire, connaissent le nom du stade turinois, celui des Bianconeri : le Stadio Delle Alpi.

Cette vielle enceinte, qui a été détruite à la fin des 2000 pour être remplacé par le Juventus Stadium, en a vu et revu des moments de génie produits par un certain Zinedine Zidane.


Ce 3 avril 2018, l’ex-milieu de terrain de la Juve est dans le camp d’en face celui des Madrilènes qui ouvrent le score par Cristiano Ronaldo (0-1, 3èmeminute). Pour les hommes de Massimiliano Allegri, le quart de final aller de la Champions League démarre mal. Et va de mal en pis par la faute de l’enfant de Madère, où il est né le 5 février 1985 donc.

ET CRISTIANO RONALDO RETOURNA LE STADE DE LA JUVENTUS

Ses origines, le quintuple Ballon d’Or ne les a jamais cachées, ni le fait qu’il ait fait l’objet de moqueries à cause de son accent. Il y a longtemps que le numéro 7 a appris à se battre pour renverser la vapeur. Certes ce n’est peut-être pas feu Bob Denard, mais CR7 s’y connaît en conquêtes en terre ennemie.

Pas encore dépassé par les évènements dans son couloir droit, Lucas Vázquez décroche une frappe repoussée par Gianluigi Buffon.

Le champion du monde 2006 pense avoir fait le plus dur. Impuissants et passifs, à l’image d’Alex Sandro, ils se font dominer. Dani Carvajal récupère le ballon, centre dans l’axe qui semblait déserté par Karim Benzema et Cristiano Ronaldo.

Le Portugais sort dans dos, arrive par surprise, calcule la trajectoire et se dit que la meilleure chose à faire à ce moment-là, à cet instant précis, est une bicyclette.

Les Turinois sont ébahis, Zinedine Zidane est choqué, le stade aussi. Passé la déception, vient de l’émerveillement puis des applaudissements.


Comme le Bernabeu l’avait fait pour Ronaldinho en novembre 2005, le Juventus Stadium salue l’artiste. Chapeau ! Quelques semaines plus tard, le bourreau les rejoindra pour plus de100 millions d'euros.

Le troisième et dernier but de Marcelo (72ème) est anecdotique.

Dans la pénombre turinoise, « la lumière est venue » de…Cristiano Ronaldo.

LE JOUR OÚ CRISTIANO RONALDO A RETOURNÉ UN STADE
L'assassin revient toujours sur le lieu du crime. ©Tous droits réservés

OÚ LE CLASSER PARMI LES PLUS GRANDS ?

Á l’aube de ses 40 ans, le grand portugais aux cheveux gominés et aux tablettes de chocolat, pas Made In Côte d’Ivoire, peut jeter un regard fier sur sa carrière.

Parce que l’homme aux 923 buts s’est hissé haut dans la hiérarchie des plus grands footballeurs de l’histoire.

Certains fans que le quintuple vainqueur de la Champions League a rendus chèvre diront que le néo quadragénaire est le GOAT, d’autres prétendront que le capitaine du Portugal n’a jamais remporté la coupe du Monde. Lui a dit, dira qu'il est le meilleur de tous les temps.


C’est peut-être sa seule ombre au tableau. Et aussi son second passage à Manchester United auquel il a mis un terme en plein Mondial 2022. Mais qui peut sauver un club qui refuse de sauver ? Même pas le meilleur buteur de l’histoire du plus grand club du monde (450 buts en 438 matchs). Celui pour qui ils se retourneraient dès qu’il passe.



 

 

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