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CAN 2023 : Spécial Côte d'Ivoire

« La bouffe anglaise n’est pas bonne ! », disent régulièrement ceux qui s’apprêtent à la goûter pour la première fois au terme d’un trip londonien ou encore mancunien.

Que ce soit à Londres ou à Manchester, surtout connue pour abriter les deux clubs rivaux, à savoir le vieil United au prestige d’antan et le friqué City aux pétrodollars émiratis, la crème anglaise, mélange de jaunes d’œufs, de sucre, avec supplément lait parfumé, figure en bonne place sur le menu. Ou encore quand elle coule des jours heureux sur des desserts tels que des brownies, du pain perdu, etc.

Tout le contraire de sa « cousine éloignée », la crème de la crème anglaise, assemblage de joueurs Made In England performants en Premier League mais rarement transférables vers l’étranger, qui ne fait plus recette depuis un certain moment. À l’image des médiocres performances de Phil Foden et surtout Jack Grealish.

FODEN, GREALISH : À CITY, LA CRÈME ANGLAISE NE FAIT PLUS RECETTE
C'est le moment de se soutenir même. ©Tous droits réservés

Anciens joyaux de la couronne, ils figurent aujourd’hui surtout le second, parmi les nombreux symboles de la perte de vitesse vertigineuse de Manchester City (6ème du classement avec 12 points de retard sur le leader liverpuldien), et Guardiola qui n’a même plus de cheveux à arracher sur son crâne chauve. Ça joue !


DEPUIS L’EURO 2024, FODEN A PERDU LE FIL
FODEN, GREALISH : À CITY, LA CRÈME ANGLAISE NE FAIT PLUS RECETTE
Heureusement, il reste les highlights pour remonter le Phil du temps jadis. ©Tous droits réservés

L’année dernière, profitant de la blessure – aux ischios jambiers notamment - de Kevin De Bruyne, en train de devenir une mauvaise blague belge, avec sa compétitivité en chute libre, mais aussi du déclin de Bernardo Silva, ancien maître à penser, vite et bien, l’Anglais a surperformé au point d’inscrire 23 buts en 43 matchs disputés ; record personnel.

Et d’ajouter deux titres individuels dans son armoire à trophées, déjà bien remplie, avec entre autres 1 Mondial des Clubs, 1 Champions League et 6 Premier League.

D’abord élu meilleur joueur du championnat par les journalistes, en mai 2024, il récidive quelques mois plus tard, désigné cette fois-ci par ses pairs.


« Gagner ce prix est très spécial pour moi, j’en suis très fier. », dit alors le frêle joueur technique.

Avant ça, il eut l’Euro 2024 au cours duquel il est passé à travers, peut-être à force d’être littéralement baladé sur le terrain par son futur ex coach Gareth Southgate ; remplacé par Thomas Tuchel.


Tantôt ailier droit, meneur de jeu ou encore ailier gauche, Phil Foden a terminé la compétition sans le moindre but, ni la plus petite passe décisive en…7 matchs.


Depuis, le natif de Stockport, petite ville située dans le Nord-Ouest de l’Angleterre, au sud de Manchester, a complètement perdu le fil de sa réussite.


Finies ses incursions décisives dans le demi-espace, ses inspirations géniales, etc. C’est de dire qu’avec 7 petits buts en 21 matchs, et ce dernier doublé face à Brenford (2-2), le milieu offensif anglais struggle, souffre certes mais pas au point que son avenir (Il est encore lié au club jusqu’en 2027.) se dessine ailleurs tout le contraire de son partenaire en crime : Jack Grealish.


GREALISH, JACK LE VENDEUR (D’ILLUSIONS)
FODEN, GREALISH : À CITY, LA CRÈME ANGLAISE NE FAIT PLUS RECETTE
On (lui) donne pas conseil le week-end. ©Tous droits réservés

Chaussettes baissées, coupe de cheveux, longs en haut et très courts sur les côtés, façon Peaky Blinders, et indécrottable sourire aux lèvres, ça c’est Docteur Jack qui brisait chevilles, pratiquait une néphrectomie sur ses adversaires avec ses prises de balle imprévisibles et dévastatrices.



Celui que Manchester City a recruté le 5 août 2021 pour la modique somme de 117,5 millions d’euros ; soit le plus gros montant jamais versé pour un joueur anglais !


Torse nu, lunettes de soleil, pour masquer les trop courtes nuits de célébrations de titres, et enfin verre d’alcool à la main, ça c’est Mister Grealish. Celui que journalistes/observateurs/supporters ont pris l’habitude de voir après chaque titre obtenu. Notamment le triplé de 2023 avec la Champions League en cerise sur le gâteau, auquel il a pris activement part.

FODEN, GREALISH : À CITY, LA CRÈME ANGLAISE NE FAIT PLUS RECETTE
4-4-2 toxique. ©Tous droits réservés

Là où le bât blesse, c’est que depuis cette saison 2022/2023, l’ex international irlandais ne fait plus la différence, préférant faire mine de provoquer son adversaire balle au pied, avant de revenir sur ses pas et faire une passe en arrière. Point à la ligne, celle que son maître tacticien de coach lui demande de coller. Mais voilà, entre les deux, les choses ne collent plus vraiment.

Ainsi, l’Espagnol a récemment eu quelques mots pour le trublion de service, qui n’a pas retrouvé sa forme après ses nombreux pépins physiques. Morceaux choisis.

« Savinho est en meilleure forme que Jack, et c’est pourquoi j’ai fait jouer Savinho. », dit-il après la victoire sur West Ham (4-1).

Et ce n’est pas tout, le coach chauve poursuit sur sa lancée, pointant notamment du doigt le manque de combativité de son numéro 10.

« Est-ce que je veux le Jack qui a remporté le triplé ? Oui, je le veux, mais j’essaie d’être honnête avec moi-même : les joueurs doivent se battre pour gagner leur place.  Vous pouvez dire que c’est injuste. Si vous pensez cela, très bien, vous devez me prouver : "D’accord, je vais me battre avec Savinho, pour mériter cette position", chaque jour, chaque semaine, chaque mois. »
D’ACCORD MAIS ET LE SYSTÈME LÀ ?

C’est bien de faire passer le message par presse interposée mais ça serait encore mieux d’utiliser les qualités du joueur, qui a enfin retrouvé le chemin des filets alors qu'il n'avait plus marqué depuis le 16 décembre…2023.

Autant le système guardiolesque, disposé en 3-2-4-1, est flexible avec des permutations d’ailiers notamment, autant il demande une application stricto sensu des consignes qui pose naturellement la question de la liberté d’expression d’un trouble-fête comme Jack Grealish.

FODEN, GREALISH : À CITY, LA CRÈME ANGLAISE NE FAIT PLUS RECETTE
Une certaine idée de Manchester City quand tout allait bien. ©Tous droits réservés

Le recrutement en très bonne voie de l’Egyptien Omar Marmoush, évoluant tantôt ailier droit, tantôt ailier gauche, pose naturellement la question de son avenir chez les Skyblues.


Qui peut ou plutôt qui veut s’offrir Jack Grealish ? L’un des mieux payés chez les Citizens avec ces 300 000 livres hebdomadaires, selon nos informations.


Pas grand monde, pas Aston Villa en tout cas. Les dernières retrouvailles entre ses anciens supporters et leur ancien capitaine, avec une victoire à domicile des hommes d’Unai Emery (2-1), ont tourné au désamour, avec des sifflets accompagnants chacune de ses prises de balle. L’amour de la crème anglaise est finie.


Longtemps au sommet de cette chaîne alimentaire, qu’est la Premier League, où les gros mangent les petits, et vice versa, le plus souvent, un samedi après-midi, dans un stade où des supporters entassés, les uns sur les autres, balancent encouragements et insultes sur l’adversaire, comme des peaux de bananes, la crème (de la crème) anglaise n’est plus qu’une sensation Ratatouillesque, un souvenir culinaire enfoui dans la mémoire en attendant d’être revitalisée.




« J’ai raté mon examen. », prétend le premier de la classe avant de décrocher la meilleure note. Attention, cette cascade est souvent réalisée par des professionnels, n’essaie pas de reproduire ça chez toi ou encore sur un terrain de football. Sauf si tu veux ressembler à ceux qui ont effectivement raté leur Euro 2024. Par ici, l’équipe-type.

ILS ONT RATÉ LEUR EURO 2024 : L’ÉQUIPE-TYPE
Ils auraient pu gagner l'Euro 2024. Mais bon ligaments croisés, tu connais. ©Tous droits réservés
À LA DÉFENSE, JOURNÉES PORTES OUVERTES

Dominik Livaković : lors de la coupe du Monde 2022, le gardien croate avait été héroïque en arrêtant trois tirs au but lors de la 8ème de finale face au Japon.



Cette fois-ci, on ne l’a pas vu, pas pris dans l’équipe-type du tournoi. Et pour cause, la Croatie de Luka Modrić est sortie dès le premier tour.


Kyle Walker : à force de multiplier les nombreux errements défensifs, il a dû saouler ses propres coéquipiers. Johnny Walker likes this.


John Stones : le problème avec le défenseur/milieu central de Manchester City, c’est qu’on ne sait jamais vraiment sur quel pied danser avec lui contrairement aux Rolling Stones.



Virgil van Dijk : le souci avec le capitaine de Liverpool et des Pays-Bas, c’est qu’à force de jouer avec le recul frein, il se fait souvent de prendre de vitesse. Le moment est peut-être venu de rentrer au garage.


Oleksandr Zinchenko : peut-être était-il venu demander une rallonge pour la guerre en Ukraine. On ne sait pas.


ILS ONT RATÉ LEUR EURO 2024 : L’ÉQUIPE-TYPE
Il faut sauver le soldat Zinchenko. ©Tous droits réservés

VINGT MILIEUX SOUS LES MERS

Kevin De Bruyne : le visage cramoisi de fatigue, le Belge a quand même trouvé la force pour rouge de colère quand il a fallu aller saluer des supporters mécontents de leur prestation face à l’Ukraine. Le brassard de capitaine, ça n’est pas pour tout le monde.




Aurélien Tchouaméni : dans un autre sport, ses longues transversales maladroites auraient permis à son équipe de gagner du terrain. En équipe de France, elles leur en font fait perdre plutôt.


Jude Bellingham : c’est bien de s’agiter, courir dans tous les sens. Mais c’est encore mieux de peser sur TOUTE la rencontre. Et dire qu’il a bien failli réussir à retourner l’opinion publique après son égalisation venue de nulle part face à la Slovaquie.  




Phil Foden : ailier gauche, ailier droit, meneur de jeu, etc. Gareth Southgate a multiplié les systèmes et autres combinaisons pour installer son joueur dans les meilleures conditions. Bilan : 0 but, 0 passe décisive, 7 matchs disputés. Arrêtez tout : Mourir peut attendre ! On a trouvé le nouveau James, James Bond.



Cristiano Ronaldo : ancienne terreur des défenses devenu coéquipier terrorisant du simple fait de son statut. Ce n’est pas mieux, il va arrêter avant que ça ne soit trop tard ? Enfin si c’est encore possible de ne pas gâter son héritage de quintuple Ballon d’Or, de Monsieur Champions League, etc.


ILS ONT RATÉ LEUR EURO 2024 : L’ÉQUIPE-TYPE
Ils n'ont été forts nulle part. ©Tous droits réservés

Kylian Mbappé : « C’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens ! », paraît-il. Le tout frais joueur du Real Madrid – présenté, aujourd’hui même – a tout simplement raté son bal masqué.



L’été s’annonce chaud pour lui. Rendez-vous dans quelques semaines, quelques mois pour vérifier qu’il ait bien arrêté ses imitations de numéro dix.

On le préférait encore quand il avait la vraie fausse mine de « J’ai raté mon examen. », face caméra, alors qu’il avait bien joué.


Mention spéciale : Nicolò Barella, Romelu Lukaku, mais aussi Leroy Sané, premier pour insulter Sadio Mané, dernier à être décisif, Sergej Milinković-Savić, passé maître dans des années dans l’emploi fictif, ou encore Dominik Szoboszlai.


Dernière mise à jour : 25 janv.

« It’s coming home ! », râbachent depuis un certain nombre d’années des supporters anglais. Et pourtant leur équipe nationale, les Three Lions, ne les fait plus rugir depuis 1966 et leur seule coupe du Monde décrochée. Ce n’est pas demain la veille qu’ils chanteront encore : « It’s coming home ! » Non, s’il y a bien des heureux, ce sont les Espagnols ; logiques vainqueurs de l’Euro 2024 (2-1). Retour sur un sacre mérité au terme d’un projet de jeu cohérent.


EURO LES ESPAGNOLS, CAR LA COUPE EST À EUX
Les Espagnols ont ramené la Coupe à la maison. ©Tous droits réservés.
HEUREUX COMME DES SUPPORTERS ANGLAIS ET ESPAGNOLS EN PREMIÈRE MI-TEMPS

La torpeur dans laquelle le week-end éphémère plonge des travailleurs aux premières heures de la journée trouble la vue et les autres sens. Alors parfois, il faut un coup de main pour les retrouver. Comme une recherche Google avec un pictogramme conçu pour déclarer sa flamme aux tous frais vainqueurs espagnols.


EURO LES ESPAGNOLS, CAR LA COUPE EST À EUX
Quand Google est ton ami. ©Capture d'écran/Google

Pourtant, la finale de cet Euro 2024, qui est loin mais alors très loin avoir déchaîné les passions comme la CAN 2023, a mis du temps ou plutôt une seconde mi-temps avant que le score ne change.

Une première mi-temps essentiellement par quelques escarmouches çà et là au grand bonheur des inconditionnels des deux équipes. La presse – espagnole, particulièrement – annonçait 8 000 à 9 000 Espagnols contre 50 000 Anglais. Le seul déséquilibre en faveur des Anglais de la soirée.

Même après que le point d’ancrage, la fondation, la base des bases du jeu tactique/technique/rapide de la Roja, un certain Rodri, élu meilleur joueur de cet insipide et déplaisant Euro 2024, ne sorte sur blessure à la mi-temps. Le mancunien a été remplacé par Martín Zubimendi ; qui s’est aussi bien fourré que lui dans les bons et mauvais coups.

LES ESPAGNOLS ENCLENCHENT LA SECONDE MI-TEMPS

Dans une équipe « normale », la sortie d’un pion comme Rodri les aurait perturbés. Mais les hommes de Luis de la Fuente, déjà champion d’Europe des moins de 19 ans puis d’Europe espoirs, sont tout sauf déstabilisés et le montrent dès la reprise.

Pas encore auréolé de son titre de meilleur jeune de la compétition, Lamine Yamal fixe la défense anglaise désorganisée à l’image d’un Kyle Walker dont les errements défensifs auront été légion tout au long du tournoi.


EURO LES ESPAGNOLS, CAR LA COUPE EST À EUX
Yamine Lamal, tout lui sourit. ©Tous droits réservés.

Pour lui faciliter la tâche, Dani Olmo et Alvaro Morata tapent deux faux appels Chevtchenko-esque pour libérer l’espace. L’ailier droit espagnol de 17 ans – depuis la veille - le voit ou plutôt aperçoit son alter égo de quatre ans seulement son aîné : Nico Williams. Lequel profite de son temps d’avance sur Walker parti marcher sans Johnny pour tromper Jordan Pickford ; d’une frappe du gauche : 1 – 0. On joue la 47ème minute et les Espagnols exultent.


EURO LES ESPAGNOLS, CAR LA COUPE EST À EUX
Nico Williams a été le premier à prendre son envol. ©Tous droits réservés.

Dani Olmo, encore lui, se procure une occasion dans la foulée. Si les Anglais l’échappent belle, ils sont groggy inaptes à maintenir leur 3 – 4 – 3 dans lequel Jude Bellingham a été envoyé sur l’aile gauche pour voir s’il pouvait faire que Phil Foden qui y avait commencé le tournoi. Autant le dire maintenant la réponse est non.

Répondre, justement, Marc – les mains de - Guéhi  aimerait bien que ses coéquipiers déboussolés le fassent. Alors, le stoppeur gauche passe une gueulante (54ème minute). Encéphalogramme plat : ça ne bouge pas.

En face, les temps forts se multiplient à l’image du buteur Nico Williams dont la frappe passe à côté à la 55ème minute de jeu.

Quelques minutes plus tard, huit pour être très précis, Jude Bellingham, dans l’axe, se retourne et frappe.

Mais le portier ibérique Unai Simón voit le ballon passer à côté de ses buts.

COLE PALMER ET MIKEL OYARZABAL, LES REMPLAÇANTS ONT TOUJOURS RAISON

Passé à côté de sa finale, emprunté, Harry Kane cède sa place au buteur décisif face aux Pays-Bas : Ollie Watkins. Luis de la Fuente en fait autant et sort à son tour son capitaine : Alvaro Morata.

Mais c’est un autre entrant qui fera la différence : « Cold Palmer ».

COLE PALMER, WINTER IS COMING

Entrant décisif avec cette passe pour Ollie Watkins, face aux Pays-Bas, Cole Palmer récidive mais cette fois-ci, c’est lui qui marque après avoir bénéficié d’une remise de…Jude Bellingham. Trois minutes après son entrée à la place de Kobbie Mainoo, le coéquipier de Nicolas Jackson jette un froid chez les Espagnols. Cold Palmer.

EURO LES ESPAGNOLS, CAR LA COUPE EST À EUX
Mister Cold Palmer. ©Tous droits réservés.

Mais il était écrit quelque part que cette finale serait celle des remplaçants.

86ème minute de jeu. Mikel Oyarzabal se jette sur un centre de Marc Cucurella, devance Marc Guéhi et donne l’avantage aux siens. Espagne 2 – Angleterre 1.


EURO LES ESPAGNOLS, CAR LA COUPE EST À EUX
Se jeter même est étonné. ©Tous droits réservés.

Le score ne bouge pas malgré l’immense occasion de Marc Guéhi et le sauvetage sur la ligne de Dani Olmo ; toujours lui.

Pour la 4ème fois de leur histoire, un record, les Espagnols sont champions d’Europe. Et les Anglais d’arrêter de chanter jusqu’à nouvel ordre : « It’s coming home ! »



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